Lille rembarre Monaco

Lille rembarre Monaco
Vincent Enyeama (Lille OSC)

Premier match à domicile cette saison et déjà deux points d’égarés pour l’AS Monaco face à Lille (0-0). Bien que dominateurs en première période, les hommes de Leonardo Jardim ont buté sur l’excellent Vincent Enyeama et ont manqué de justesse aux avant-postes. Après s’être coltiné Paris puis l’ASM, le LOSC s’en sort plutôt bien avec un petit point pris.

L’action de la rencontre

Benoit Millot, l’arbitre de la rencontre, nous a offert une scène peu coutumière à la 75ème minute de la rencontre. Alors que Fabinho vient de se faire prendre en cisaille par le duo Boufal-Obbadi, le dernier nommé prend sa deuxième biscotte et reçoit logiquement un carton rouge. Sauf que les Lillois ne l’entendent pas comme ça et Sofiane Boufal, en roi de l’altruisme, se dénonce. On croit alors ses paroles vaines mais l’arbitre assistant lui donne finalement raison. Résultat des courses, l’ancien Angevin chope son jaune et monsieur Millot se désavoue en stipulant à Obbadi qu’il peut rester sur le terrain. On a donc très logiquement une pensée émue pour le millier de spectateurs qui est sorti de Louis II convaincu que ses joueurs avaient fini en supériorité numérique.

Au cœur du match

L’AS Monaco a rendez-vous avec le FC Valence mercredi prochain et on ne peut pas dire que sa prestation du soir contre le LOSC aura été des plus rassurantes. Incapables de faire la différence, les partenaires de Jérémy Toulalan sont retombés dans leur travers de la saison dernière en demeurant fébriles offensivement. Dès les premières secondes pourtant, Bernardo Silva manque d’un rien le cadre en balançant son crâne à droite des buts d’Enyeama. Dieu sait que si l’ASM avait ouvert le score d’entrée de jeu, le destin de la rencontre aurait été tout autre. Ultra dominateurs, les hommes de Jardim poussent Lille sur le reculoir pendant quarante-cinq minutes et mister Renard, sur son banc perché, mouille sa belle chemise blanche tant ses hommes n’y sont pas. En plus, l'ancien coach de la Côte d'Ivoire perd Sébastien Corchia pour cause de tympan troué (oui, oui) sur une mésentente. La mi-temps arrive à point nommé pour les Nordistes.

Blessures en cascade

On ne sait pas si Hervé Renard a rencontré des marabouts lors de ses périples africains mais s’il a jeté un sort à l’ASM à la pause, c’était un sort mesquin. Parce que Leonardo Jardim a nagé dans la poisse lors du second acte, perdant coup sur coup Layvin Kurzawa – son meilleur joueur depuis la reprise - et Joao Moutinho. De bien mauvaises nouvelles avant le barrage de Ligue des champions. Du coup, dès lors que les changements monégasques interviennent, Lille et Baptiste Guillaume se montrent conquérants. Au point que le second acte est largement plus équilibré. On a cru que l’entrée d’El Shaaraway allait nous redonner du baume au cœur. Mais on avait tort. Du coup, on a joué à « Où est Charlie ? »  avec Eric Bauthéac et, pas de bol, on a perdu.

L’acteur phare de la rencontre : Ivan Cavaleiro puis Vincent Enyeama

Ce n’était que son deuxième match dans le championnat de Ligue 1 mais Ivan Cavaleiro navigue déjà comme un poisson dans l’herbe sur les terrains français. Après un premier match intéressant du côté de Nice (1-2), l’ancien de La Corogne a été intenable pendant plus d’une heure dans son couloir gauche, mettant constamment au supplice Sébastien Corchia puis son remplaçant Adama Soumaoro. Après un moment de relâchement, le Portugais a refait surface et les gestes les plus audacieux et les plus dangereux en faveur de l’ASM étaient à mettre à son crédit en fin de partie. Un maillon essentiel, déjà, à n’en point douter.

Le taux de régalade

Ce n’est pas le match du siècle auquel on a assisté, loin s'en faut. Mais ce n’était quand même pas désespérant au point de zapper sur Fort Boyard. D’ailleurs, on a beau avoir nommé Cavaleiro joueur phare de la rencontre grâce notamment à ses jolies fulgurances, on s’est tout autant régalé devant le jeu de félin offert par Vincent Enyeama sur sa ligne. Du coup, le courage lillois et les belles percées de Djibril Sidibé ont permis de dresser un bilan global plutôt acceptable en dépit du zéro-zéro final.

4/10

 

 

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