J5. Paris se rate, Rennes s'éclate

J5. Paris se rate, Rennes s'éclate
Paul-Georges Ntep (Rennes)

De la boulette de Kevin Trapp lors de PSG-Bordeaux (2-2) à la furia marseillaise qui se poursuit à domicile, en passant par les atermoiements troyens et le fantastique début de saison du Stade Rennais, on refait le week-end de Ligue 1 pour vous. Le temps additionnel de la 5ème journée de championnat, c’est par ici que ça se passe.

Ils ont passé un meilleur week-end que vous

Parce que l’on sait que cela va être un acte isolé, on est ultra contents de mettre le Stade Rennais dans le top des Charts de cette cinquième journée. Mais plus que tout, c’est mérité. Les Pinault Boys ont remporté une quatrième victoire consécutive, cette fois-ci chez le voisin nantais (2-0). Un stade où ils n’ont plus connu la défaite depuis un soir de janvier 2005. Même s’ils ont été aidés par deux exclusions – dont une plutôt sévère d’Adryan –, les Bretons, portés par Paul-Georges Ntep, ont très vite étouffé les Canaris. Les Rennais, désormais dauphins du PSG, peuvent même prendre les commandes de la Ligue 1 dès vendredi soir s’ils prennent la mesure de Lille en ouverture de la 6ème journée. Encore 5 dodos avant le grand soir.

Nolan Roux. Oui, Nolan Roux. C’était inespéré, mais l’ancien lillois a enfin débloqué son compteur buts à Montpellier (1-2). Idéalement lancé par son capitaine Loïc Perrin, il a pris tout son temps pour ajuster Ligali. On ne sait jamais. Surtout, son but a permis à son équipe de se mettre à l’abri. Robert Beric est prévenu, la concurrence s’annonce farouche.

Avec Romain Alessandrini en fer de lance, l’OM écrase tour sur son passage...au Vélodrome. Outre le revers initial concédé contre Caen (0-1), les Olympiens viennent de claquer deux larges succès avec dix buts inscrits à la clef. Dimanche soir contre Bastia, l’ancien Clermontois s’est d’ailleurs appliqué à écraser les Corses grâce à une énergie de tous les instants et une explosivité qui a fait perdre ses moyens à un Julian Palmieri qu’on a connu moins aux fraises. Du coup, on imagine qu’Alessandrini s’est réveillé avec le sourire ce matin quand il a découvert qu’il trustait absolument toutes les équipes types de L1 du week-end délivrées par les rédactions. Styley !

Ils se réveillent avec la gueule de bois

5 matches, 1 nul, 4 défaites et toujours aucun but marqué. Pourtant dimanche après-midi, les Gaziers ont opposé une belle résistance à des Monégasques pas très inspirés. Les Ajacciens cèdent sur un penalty bêtement concédé par David Ducourtioux et transformé par Fabinho. Voilà ce qui arrive quand on laisse Rodéric Filippi sur le banc de touche.

Salvatore Sirigu a dû être le seul Parisien à esquisser un sourire vendredi soir. Son coéquipier et concurrent Kévin Trapp a encaissé ses deux premiers buts de la saison, sur deux belles bourdes. Jusqu’à maintenant, le gardien allemand n’a été que très peu mis à contribution, excepté une jolie parade à Montpellier (1-2). Maintenant, on a vu et l’ex-gardien de Francfort a beau dire « Je suis désolé » dans la langue de Molière, les plus fervents supporters du PSG ne l’excusent pas.

Troyes est vraiment mal barré. Bien sûr, le championnat est encore long mais les Aubois, en raison d’un calendrier bouleversé en début de saison, viennent de disputer leur 4ème match de la saison – déjà – à domicile après cinq journées. Et le bilan pas franchement glorieux de trois nuls en autant de rencontres s’est alourdi contre Caen ce week-end. Pour la première fois de la saison, les hommes de Furlan ont goûté à un revers au stade de l’Aube et celui-ci s’est révélé cinglant tant les Caennais ont pu s’amuser dans les espaces béants creusés par une défense locale encore très loin d’être rodée. Alors que les Caennais étaient réduits à dix, les Troyens n’ont même pas réussi à ne serait-ce que faire croire qu’ils pouvaient revenir. Quand on réalise qu’aucun cador (Paris, Lyon, Monaco, Marseille...) n’a encore foulé la pelouse du stade de Troyes et qu’un maintien passe en général par un gros parcours à domicile, on peut imaginer que l’ESTAC aura du mal à se sauver. Mais on va espérer très fort pour elle.

Le top but du week-end :

Frédéric Bulot est sorti de sa coquille ce week-end contre Toulouse et l’ancien Caennais a pulvérisé Goicoechea, le portier haut-garonnais, d’une frappe lourde de l’extérieur de la surface. Un pion magistral qui a en plus remis Reims à égalité (2-2) dans son match au Stadium. Dans un autre registre, Julien Féret a fait parler la douceur et la tendresse en caressant amoureusement un service en cloche de Rodelin pour un lob que Petric a vu retomber au fond de ses cages. Et évidemment, comment ne pas évoquer le deuxième but en Ligue 1 de Benjamin Mendy qui a lancé le feu d’artifice marseillais en balourdant une frappe sèche sous la barre de Hansen. Un vrai régal pour les mirettes pour conclure un week-end où on ne s’est pas ennuyé, loin s’en faut.

L’image du week-end :

Hatem Ben Arfa fait souvent parler de lui pour ses fulgurances balle au pied mais cette semaine, l’ancien joueur de l’OL s’est fait remarquer d’une toute autre manière. En fin de première période du duel Nice-Guingamp, le joueur de 28 ans a littéralement envoyé l’arbitre Tony Chapron au tapis en lui administrant une charge rugueuse dans le dos. Rien de méchant à la base puisque Ben Arfa voulait seulement intervenir sur Mathis et que l’arbitre était dans le passage. Les deux acteurs ont préféré en rire au retour des vestiaires, Ben Arfa mimant avec humour un homme pourvu de menottes en interpelant l’homme en jaune. Niveau contacts avec l’arbitre, y en a qui s’en sont sortis moins bien que ça par le passé mais on ne pense pas du tout à Thiago Silva. Non, non...

Le discours de bistrot : le LOSC va-t-il battre un record cette saison ?

Le Lille de René Girard n’était pas emballant mais on va bientôt commencer à le regretter tant celui de Hervé Renard verrouille toutes les parties tant lesquelles il se retrouve impliqué. La dernière en date ce week-end à Lyon (0-0). Alors bien sûr, on peut vanter les mérites d’une défense lilloise qui n’a, en cinq matchs, encaissé qu’un seul but, une réalisation de Lucas pour le PSG lors de la première journée. Mais sérieusement, depuis lors, les matchs du LOSC n’ont vu qu’un seul autre but, inscrit par Sofiane Boufal contre le Gazélec Ajaccio (1-0). Avec 0,2 buts en moyenne dans ses matchs cette saison, le LOSC est évidemment l’équipe de Ligue 1 dont les rencontres accouchent du moins de réalisations et à ce rythme-là, les partenaires de Vincent Enyeama – pas étranger à la passe lilloise – pourraient bien aller chatouiller quelques records. Le moins d’un but par match en moyenne dans les matchs du LOSC cette saison ? Franchement, ça donne envie de chialer mais ça peut se parier !

Par Aurélien RENAULT et Julien MEYER

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