Une expulsion qui change tout

Une expulsion qui change tout
Sofiane Boufal (Lille OSC)

Dominateur avant la pause, Lille, réduit à dix après l'expulsion de Vincent Enyeama, s'est fait reprendre et a payé sa seule erreur défensive. Paul-Georges Ntep, qui a manqué un penalty, a égalisé dans la minute et permet à Rennes de garder son invincibilité à domicile (1-1). Les Bretons, qui baptisaient ce soir leur nouvelle enceinte le "Roazhon Park" restent dauphin du PSG au classement, qui joue demain contre Reims.

L'action de la rencontre :

Le match a basculé sur un fait de jeu : l'expulsion (sévère) de Vincent Enyeama pour une faute (peu évidente) sur Giovanni Sio (68'). Avant cela, les Lillois menaient et dominaient totalement la rencontre. Paul-Georges Ntep se présente face à Mike Maignan, arrivé en provenance du PSG cet été et disputant ses premières minutes avec son nouveau club. Ce dernier repousse de belle manière la tentative de l'attaquant breton mais le ballon revient vite devant les cages rennaises. La défense des Dogues est encore dans l'euphorie du penalty arrêté et laisse Giovanni Sio remisé sur... Ntep, qui n'a plus qu'à pousser le ballon au fond des filets. 1-1. 

Au coeur du match :

Pour cette introduction de la 6ème journée, Le Stade Rennais, deuxième de Ligue 1 derrière le leader parisien, avait l’occasion de prendre provisoirement la tête en cas de victoire ce soir contre les Dogues. On ne va pas se mentir, tout était réuni pour le 0-0 parfait : malgré son bon début de saison, une équipe de Rennes pas habituée à mettre des cartons (et des buts tout simplement) et une formation lilloise n’ayant inscrit qu’un petit but depuis le début de l’exercice 2015-2016, avec également un statut de meilleur défense du championnat. Pourtant, ce sont les hommes d’Hervé Renard qui prennent les choses en main et font le jeu dans cette enceinte rebaptisé du nom de « Roazhon Park », en lieu et place de la Route-de-Lorient. Le plus dangereux n’est autre que Sofiane Boufal, qui se procure la première occasion après quatre minutes de jeu mais son tir est stoppé net par Abdoulaye Diallo, assurant le service en l’absence de Benoît Costil, toujours blessé. Il va d’ailleurs être sollicité de tous les côtés (16’, 30’, 31’, 43’) puisque la plupart des offensives sont lilloises. Et quand l’ancien portier rémois est battu, il est supplée par sa transversale sur un coup franc bien enroulé de Bauthéac (23’). Les Locaux, complètement submergés par le pressing adverse, ne parviennent pas à ressortir et n’ont d’autres choix que de balancer devant, et donc de redonner les ballons. La première période se solde sur un 0-0 peu flatteur pour les coéquipiers pour les coéquipiers de Rio Mavuba, tant ils ont dominé leur sujet. En vain.

Mais au retour des vestiaires, leurs efforts allaient enfin payer. Sur un centre côté droit de Sidibé, très actif sur son couloir, Sofiane Boufal coupe bien la trajectoire du ballon et prend à contrepied Abdoulaye Diallo, irréprochable jusqu’à maintenant (1-0, 64’). En confiance, les Lillois relâchent un peu la pression et commettent leur première erreur défensive, fatale : Vincent Enyeama, gardien de Ligue 1 ayant réalisé le plus de parades depuis la reprise du championnat, « fauche » Giovanni Sio qui perd l’équilibre et s’effondre (67’). Expulsion et penalty. Comme raconté dans la rubrique « L’action de la rencontre », Paul Georges Ntep rattrapera son erreur. Dans une fin de match électrique et rythmé par plusieurs mauvais coups, aucune des deux équipes ne réussira à prendre l’avantage. Rennes peut souffler, le club breton gagne un point, quand Lille, auteur d’une partie maîtrisée, perd vraiment les deux autres. Le match se clôturera sur la célébration de la nouvelle appellation du stade. Clap de fin pour le mythique nom de « La Route-de-Lorient ».

L'acteur phare de la rencontre :

Ntep. Malgré son penalty loupé, il efface son manqué une minute après en égalisant sur une bonne remise de Giovanni Sio. Avant cela, il n'avait pas réalisé une grande prestation. Mais son but permet à Rennes de récuperer un point dans un match très mal embarqué. Donc...

Le taux de régalade :

Honnêtement, on ne s'attendait pas à voir autant de rythme et d'occasions pour ce match. Et pourtant, durant 60 minutes, Lille, à l'accoutumé pas très porté vers l'offensif, a enchaîné les vagues d'assauts sur les buts bretons. Les Dogues n'ont malheureusement jamais réussi à sceller le sort de la rencontre par manque de justesse dans le dernier geste, laissant les Rennais croire à un retour. Ce qu'il s'est passé avec l'expulsion de Vincent Enyeama qui a totalement fait basculé le sort de la rencontre. Paradoxalement, c'est à ce moment-là que les deux équipes ont arrêté de jouer et sont rentrés sur un ring de boxe, préférant mettre des coups plutôt que de tenter d'obtenir les trois points.

5/10

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