Montpellier en pleine panade

Montpellier en pleine panade
Rolland Courbis (Entraîneur de Montpellier)

Alors qu’il menait de deux buts à la pause, Montpellier a tout de même fini par tomber face à Monaco (2-3). Un penalty de Fabinho dans les arrêts de jeu leur coûte une nouvelle défaite au goût très amer.

L’action de la rencontre

Atones en première période, les Monégasques ont repris timidement pied en fin de première période pour définitivement sortir la tête de l’eau en seconde. Ce changement complet d’attitude trouve son fondement dans le changement opéré par Leonardo Jardim à la mi-temps. Il rentre le délicieux Bernardo Silva à la place de Cavaleiro et replace Lemar sur un côté. Résultat : l’ASM revient au score en l’espace de vingt minutes.

Au cœur du match

Dans un stade de la Mosson bien clairsemé, Montpellier et Monaco voulaient se remettre d’aplomb après leurs défaites du week-end. La situation était bien plus contrariante pour des Montpelliérains, lanterne rouge du championnat, et toujours à la recherche d’un premier succès. Pourtant, ce sont bien les Héraultais qui rentrent mieux dans la partie face à des Monégasques chloroformés. Kévin Bérigaud est le premier à mettre Subasic à contribution, tout d’abord sur une frappe à l’entrée de la surface (9ème) puis sur un centre-tir, enlevé de la lucarne par le gardien croate (11ème). Monaco réagit timidement dans la foulée par Dirar, qui devance Roussillon sur un centre de Cavaleiro, mais trouve Ligali sur la trajectoire de sa reprise. Les Montpelliérains reprennent le contrôle du match et vont voir leurs efforts récompensés. Sur un corner de Boudebouz, Hilton adresse un coup de boule, repoussé par Subasic, mais Congré passait par là et crucifie le portier monégasque (25ème). L’escouade de Jardim reprend doucement pied, mais le très remuant Mustapha Yatabaré maintient une pression constante sur la paire Carvalho-Raggi. Après une tête de Pasalic au-dessus pour Monaco, les Héraultais vont asséner un deuxième coup sur la caboche des Princes. Juste avant la pause, Dabo dévie de la tête un corner de Boudebouz et c’est ensuite le malheureux Carrillo qui dévie la trajectoire du ballon pour clouer son gardien, pris à contre-pied (45ème).

Certainement remis en selle par le discours de Leonardo Jardim, les Monégasques reviennent déterminés sur la pelouse pour la seconde période. Ils prennent le monopole du ballon et obligent leurs adversaires à reculer considérablement. La réduction du score, logique, intervient à dix minutes après le repos. Sur une grosse faute de marquage, Coentrao est esseulé au deuxième poteau sur un corner. Il contrôle de la poitrine le ballon mal dégagé par la défense montpelliéraine et ajuste Ligali d’une demi-volée. Le Portugais s’offre un premier but en Ligue 1. Dix minutes plus tard, une nouvelle faute de marquage permet à Monaco de recoller par l’intermédiaire de Lemar. La dernière demi-heure est beaucoup plus échevelée et les premiers coups assénés par les deux équipes montrent la tension qui habite les deux équipes. Bernardo Silva, rentré à la pause, est tout proche d’arracher la décision sur un coup de tête après un centre de Coentrao mais Ligali claque en corner. Mais dans les arrêts de jeu, le couperet tombe pour les Montpelliérains. Ligali maîtrise mal sa sortie et déséquilibre Coentrao. Fabinho crucifie le portier local et permet à l’ASM de remonter dans la première partie de tableau. L’avenir s’assombrit un peu plus du côté de la Paillade avec une sixième défaite en sept rencontres et surtout, une quatrième défaite à domicile. Déjà.

L’acteur phare de la rencontre

Une bonne activité, de la sérénité, un but d’attaquant et un penalty provoqué dans les arrêts de jeu, ne cherchez-plus, Fabio Coentrao est l’homme providentiel de la rencontre. Alors que certains l’annonçaient sur le déclin, l’international portugais a démontré ce soir qu’ils allait être un acteur majeur dans la saison de l’ASM et de notre Ligue 1.

Le taux de régalade

On vous l’avoue franchement, on était parti pour regretter notre choix de programme. Montpellier était dans la retenue, de peur d’être pris en contre tandis que Monaco contemplait les nuages. Mais les joueurs de Courbis, par l’intermédiaire de Bérugaud et Yatabaré, a montré beaucoup d’envie. Une envie récompensée par deux buts. En deuxième mi-temps, Monaco a enfin sorti la tête de l’oreiller et nous a offert quelques beaux mouvements. Puis la présence de Coentrao et de Lemar est un vrai sacerdoce pour notre championnat. Au final, cette partie au son du grillon obtient dignement la moyenne.

5/10

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