Le PSG assomme Marseille

Le PSG assomme Marseille
Zlatan Ibrahimovic (Paris Saint-Germain)

Dans un Classico plein de rebondissements et très plaisant, le PSG a pris la mesure de l’Olympique de Marseille en s’imposant 2-1 au Parc des Princes. Bousculés comme jamais, les Parisiens ont pu compter sur deux penalties transformés par Ibrahimovic pour s’en sortir. Désormais sur une série de 8 victoires de suite contre leur meilleur ennemi, les Parisiens prennent 5 points d’avance sur leur dauphin, Angers. Difficile à croire quand on regarde son niveau de jeu du soir : l’OM est un malheureux 16ème.

L’action du match :

On joue la 40ème minute du match et tout va pour le mieux pour l’Olympique de Marseille. Auteurs d’une première période de haute volée, les hommes de Michel mènent très logiquement au score quand soudain, sur une action anodine en bord de touche, Michy Batshuayi se bat pour éviter que le ballon ne sorte de l’aire de jeu. Le Belge, premier buteur, choisit alors de dégager vers l’axe de sa défense. Très mauvais choix puisque Zlatan Ibrahimovic, qui traine dans les parages, entre en collision avec Mandanda venu à sa rencontre. L’arbitre du match, monsieur Bastien, n’hésite pas : penalty pour le PSG. Penalty que Zlatan transformera sans trembler et qui sonne la fin des espoirs marseillais dans ce duel au sommet.

Au cœur de la rencontre :

Les Marseillais vont se demander très longtemps pourquoi ils sont partis du Parc des Princes avec une défaite dans leur besace. Parce que franchement, leur première mi-temps avait tout d’une symphonie parfaite aux accords harmonieux. Dans la salle de concert la plus intimidante de l’hexagone, les partenaires de Romain Alessandrini ont pris le Paris Saint-Germain à la gorge dès l’entame grâce à un dispositif tactique en 4-2-3-1 astucieux mis en place par leur chef d’orchestre, Michel. Aux côtés de Lucas Silva à la récupération, la sentinelle Lassana Diarra – encore immense ce soir - gratte des ballons comme un rocker déchaîné et suit Blaise Matuidi comme son ombre. Alors que dans le même temps, Batshuayi délaisse sa portée en attaque pour venir jouer sa musique dans l’entrejeu et créer le surnombre, les Marseillais accaparent largement le ballon. Mais ni la bonne frappe initiale de Rémi Cabella, ni les vives incursions de Romain Alessandrini ne font vaciller Trapp. C’est en fait lorsque Thiago Motta et Verratti se mettent en mode pressing et qu’on croit l’orage passé que les Olympiens font tomber l’éclair. Barrada voit l’appel de Batshuayi et ajuste un centre impeccable pour le Belge qui propulse le ballon à la droite de Kevin Trapp. Stupeur au Parc...jusqu’au fameux penalty réussi par Zlatan dix minutes plus tard.

Trapp et Mandanda épatent

Alors bien sûr, la décision de monsieur Bastien fera couler pas mal d’encre, surtout du côté de la Canebière. Reste que le deuxième penalty sifflé trois minutes plus tard pour une main évidente de Rolando dans sa surface est entièrement justifié. Zlatan, en s’y reprenant à deux fois, donne alors définitivement l’avantage aux Parisiens. Le scénario – cruel au demeurant – décontenance les Olympiens qui entament la deuxième période en jouant faux. Le PSG change alors définitivement de gamme en jouant plus haut contre un adversaire logiquement émoussé. C’est pourtant dans les temps forts des Parisiens que ce Classico devient une histoire de penalty. Fauché dans sa surface par un Aurier un brin naïf, Barrada se charge de la sentence. Le Marocain, qui a l’occasion de faire basculer le Classico vers une dimension supérieure trouve l’impeccable Kevin Trapp sur sa route. Une histoire de penalty, mais une histoire de gardiens donc. Car sans un Steve Mandanda attentif sur sa ligne, les Marseillais auraient pris l’eau et notamment sur une action parfaitement jouée à trois. A la réception dans l’axe d’une passe de Cavani, Javier Pastore trouve le portier international sur sa route. Sans Kevin Trapp enfin, Paris aurait été contraint au match nul en toute fin de match mais le portier allemand s’est interposé avec brio devant Cabella, pourtant bien servi par Ocampos sur un excellent contre marseillais. C’est bien connu : les meilleurs compositeurs nous viennent d’outre-Rhin.

L’homme providentiel :       Zlatan Ibrahimovic

Il n’a pas livré le match le plus incroyable de sa carrière mais une fois encore contre l’OM, Zlatan a tout fait basculer. Loin de son meilleur niveau dans le jeu et très peu disponible pour ses camarades, le géant suédois a provoqué les deux penalties accordés à sa formation. Il en a par ailleurs transformé trois. Si le premier penalty a été marqué sans discussion, le second a été plus compliqué à transformer. Alors que Zlatan avait marqué sur la gauche de Mandanda, monsieur Bastien a sanctionné les entrées trop précipitées dans la surface de Cavani et Aurier. Penalty à retirer et pas de problème pour le Z qui trompe cette fois Mandanda sur sa droite. 109ème et 110ème buts ! L’histoire retiendra que Zlatan a égalé puis dépassé le record absolu de buts marqués avec Paris jusqu’alors détenu par Pedro Miguel Pauleta lors d’un PSG-OM. Ca vous classe un homme.

Le taux de régalade :

Si le réalisateur de Canal Plus s’est fait plaisir en nous montrant à de nombreuses reprises à l’écran une Rihanna en visite au Parc des Princes, le plaisir des yeux a avant toute chose trouvé sa source sur la pelouse. Il va sans dire que l’Olympique de Marseille a régalé techniquement lors du premier acte et offert une opposition vraiment solide aux Parisiens. Aucun visiteur au Parc des Princes depuis Barcelone en quarts de finale de la dernière Ligue des champions en avril dernier n’avait su autant empoisonner la vie aux joueurs de la capitale. Paris est très loin d’avoir joué un grand match, même en seconde période mais s’impose malgré tout, ce qui en dit long sur les aptitudes parisiennes cette saison. On regrettera simplement que le match ait basculé sur des faits arbitraux plutôt que sur des faits de jeu. On s’est quand même régalé.

7,5/10

 

 

 

 

 

 

 

 

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