- Ligue 1
- Mathieu Aoued
Cette saison, Marcos Aoás Corrêa, dit Marquinhos, doit se contenter d’un statut de remplaçant qui ne sied guère à son talent. 7 matchs joués en Ligue 1, seulement 5 titularisations et 473 minutes passées sur les pelouses de Ligue 1, autant dire que le bilan du jeune brésilien ne répond pas aux attentes de ce dernier qui est régulièrement annoncé sur le départ. La saison dernière, l’ancien joueur de la Roma avait pu profiter des défaillances de Grégory van der Wiel et de celle de Serge Aurier pour se faire une place sur le flanc droit de la défense parisienne. Seulement, depuis le début de la saison, le défenseur ivoirien ne cesse de monter en puissance et s’impose naturellement aux yeux de Laurent Blanc comme le premier choix au poste de latéral droit. Dans l’axe de la défense parisienne, la voie semble tout aussi bloquée pour Marquinhos. Aux yeux de l’entraineur parisien, l’association du chevelu David Luiz et du roc Thiago Silva est l’association la plus complémentaire. Ainsi, le jeune défenseur auriverde est un élément de rotation. Un brillant et prometteur remplaçant certes, comme le confirme Maxwell « Marquinhos a la qualité pour être l’un des meilleurs défenseurs du monde », mais un remplaçant malgré tout. Titulaire ce mercredi face au Real Madrid en remplacement de David Luiz forfait, Marquinhos s’est montré une nouvelle fois très solide et apte à tenir ce rôle. Une situation compliquée pour une jeune de 21 ans qui ne souhaite qu’une seule chose : jouer.
.@mickalandreau : "On n'en parle pas, mais @marquinhos_m5 est toujours très performant" #SCBPSG pic.twitter.com/u4DkaIlJyl
— INFOSPORT+ (@infosportplus) 17 Octobre 2015
Cette situation soulève la question de la pertinence des choix de Laurent Blanc ou tout du moins de la stratégie sous jacente. Personne ne nie la qualité de David Luiz et encore moins celle de Thiago Silva qui a retrouvé son meilleur niveau. Pourtant, on peut se demander si la compétitivité de cette défense n’est pas quelques peu conditionnée par l’image que le PSG se doit de renvoyer de lui même mais aussi par les sommes investis. Il est vrai que la paire brésilienne David Luiz-Thiago Silva dégage une aura spéciale. Les deux hommes incarnent toutes les ambitions du club francilien. Associer celui que beaucoup considère comme le meilleur défenseur du monde et le deuxième défenseur le plus cher de l’histoire (derrière Eliaquim Mangala, NDLR) correspond parfaitement au standing que souhaite imposer le PSG. Ainsi, bien que Marquinhos fut acheté à prix d’or à la Roma (35 millions d’euros, NDLR) et qu’il incarne, sans conteste, le futur de son club, sa progression et son temps de jeu se trouve limités par des raisons extra-sportive. Les ambitions de QSI ont toujours été clair : bâtir le plus vite possible une équipe compétitive, regorgeant de stars à même de faire rayonner la marque PSG à travers le monde. De là à penser que la stratégie marketing du club de la capitale surpasse parfois ses intérêts sportifs, il n’y a qu’un pas.
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— Mundo Deportivo (@mundodeportivo) 14 Octobre 2015
Face à ce constat, les jeunes du PSG, dont Marquinhos, se trouvent de plus en plus tenter par l’exil. Ainsi, depuis son arrivée à Paris en juillet 2013, le jeune défenseur brésilien ne cesse de nourrir les fantasmes de grosses cylindrées européennes en mal de défense. Barcelone, Chelsea, les candidats prêt à accueillir la pépite parisienne ne manque pas. Il se murmure même qu’un départ pour le Real Madrid aurait été sérieusement envisagé lors du mercato estival. Pour le moment, le club de Nasser Ghanim Al-Khelaïfi a eu les reins assez solide pour retenir son jeune prodige. Pourtant, on peut imaginer que Marquinhos ne pourra se satisfaire très longtemps d’un rôle de doublure à Paris quand une place de titulaire l’attend ailleurs. Le cas de Kingsley Coman, parti il y a un an à la Juventus de Turin et qui flambe maintenant avec le Bayern de Munich, avait déjà mis en évidence les failles de la stratégie du PSG. Sa quête de stras et de gloire immédiate pourrait bien l’amener à perdre une autre promesse d’avenir.