Di Maria et Martial : l’un en baisse, l’autre en hausse

Di Maria et Martial : l’un en baisse, l’autre en hausse
Anthony Martial (Manchester United) / Angel Di Maria (Paris Saint-Germain)

Di Maria et Martial suscitaient beaucoup d’attentes dans leurs nouveaux clubs. Si l’un donne pour le moment pleine satisfaction à ses dirigeants et supporters, l’autre peine encore à s’affirmer. Analyse.

Di Maria pour gagner la Ligue des Champions

Acheté cet été 63 millions d’euros, Di Maria représentait pour les dirigeants parisiens le transfert idéal pour conquérir la Ligue des champions. Auteur de 3 buts et 3 passes décisives en 10 matchs, l’Argentin ne donne toutefois pas entière satisfaction. Difficultés d’intégration à la vie française ? Non, le joueur et sa famille sont très heureux à Paris. Problème d’adaptation au jeu de l’équipe ? Peut-être bien, oui. A 28 ans, Di Maria ne parvient pas à trouver ses marques dans le jeu parisien. Malgré un bon début avec une passe décisive lors de son premier match de Ligue 1, son influence sur le terrain reste trop insuffisante. « Il doit surtout s’adapter à notre propre jeu. On joue d’une certaine manière, qui ne ressemble pas forcément à celles des équipes où il a joué avant. Mais il a tout pour réussir : la vitesse, le dribble, la passe, l’intelligence de jeu » constate Laurent Blanc dans des propos rapportés dans l’Equipe. L’entraîneur parisien lui a d’ailleurs témoigné sa confiance après le match contre le Real Madrid (0-0). Attendu dans ce choc du groupe A, le néo-Parisien a déçu par ses mauvais choix, son manque d’influence dans le jeu et son incapacité à trouver les espaces.

L’inconnu d’Old Trafford

A 19 ans Anthony Martial a été le transfert le plus commenté du dernier mercato. Alors qu'il a été acheté 5 millions d’euros par Monaco en 2013, Manchester l’a fait venir pour 50 millions et 30 millions de bonus selon ses résultats. Sa valeur a tout simplement été multipliée par 10 en moins de deux saisons. Le jeune attaquant français est arrivé anonymement à Manchester. Un déficit de notoriété notable a d'abord jalonné ses premiers pas, comme le raconte Morgan Schneiderlin : « Nous étions dans l'avion et Wayne Rooney est venu me voir pour demander qui était Martial ». Méconnu de ses coéquipiers et des supporters, l’international tricolore ne tarde cependant pas à se faire remarquer en inscrivant son premier but lors de sa première entrée en jeu face à Liverpool (3-1). Depuis, Martial n’en finit plus de surprendre : 5 buts en 10 matchs, toutes compétitions confondues. Son entraîneur Louis Van Gaal analyse : « C'est dans la consistance et la régularité qu'il m'étonne. Mais en termes de capacité, non. Parce que nous savions depuis longtemps ce dont il était capable (…) Mais je dois dire qu'Anthony est vraiment bon, consistant et régulier même s'il est encore en quête de son identité footballistique ».

A eux de confirmer

Anthony Martial élu meilleur joueur de Premier League en septembre doit confirmer son très bon début de saison. Angel Di Maria doit confirmer le choix du PSG de faire appel à lui. En deux mois, l’attaquant des Reds s’est fait un nom et une place de choix dans le vestiaire. « Ce sera un grand joueur pour nous cette saison et dans le futur, nous devons le laisser s’amuser avec son football et je suis sûr qu’il va nous offrir des moments magique » déclarait il y a un mois Wayne Rooney. L’ancien monégasque, comparé à Thierry Henry pour son jeu, a une grande marge de progression. Louis Van Gaal, son entraîneur attend plus : « Il doit s'adapter à notre philosophie. C'est le point le plus important. Il s'adapte rapidement mais il doit s'adapter et se développer encore davantage ». Considéré comme l’un des pionniers de la Decima Madrilène, Di Maria a vécu une saison compliquée à Manchester United l’année dernière. Son arrivée à Paris est l’occasion de se relancer. Quant au PSG, il espère passer les fameux quarts de finale de Ligue des champions. L’international argentin doit prouver qu’il est ce maître à jouer titulaire indiscutable sous l’air Ancelotti à Madrid et non ce remplaçant systématique de Van Gaal. Désormais, El Fideo a toutes les cartes en main pour réussir : le respect de ses coéquipiers, la patience des supporters et le soutien de son entraîneur qui déclarait samedi « Moi je pense qu’il faut l’aider parce qu’il est toujours le joueur qu’il a été ». Pour combien de temps encore ?

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