La folle saison du Barça en Ligue 1 : phase aller

La folle saison du Barça en Ligue 1 : phase aller
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Le Barça en Ligue 1, vous en rêviez ? Rue du Football l’a fait ! Voici le long récit d’une saison des Blaugranas dans le Championnat de France.

CE QUI SUIT EST (ÉVIDEMMENT) UN ARTICLE-FICTION

Suite à la décision d’offrir à la Catalogne son Indépendance vis-à-vis de l’Espagne, le Barça, viré de la Liga, se retrouve intégré à la Ligue 1 suite à une demande express de Frédéric Thiriez validée à l’unanimité par la LFP. Si Troyes, le Gazélec et Toulouse descendent en deuxième division, le Barça intègre le wagon des promus avec Nancy et Metz. Dijon, troisième de L2 et donc laissé aux portes de l’élite, lance des recours en justice. Évidemment en vain.

Lyon, 7 août 2016. La nouvelle page de l'histoire du Barça débute au nouveau stade de Lyon, "namé" la GDF Suez Arena suite à un appel d'offres. Quarante-huit heures avant, le PSG de José Mourinho a déjà mis la pression sur les Blaugranas en l'emportant à Nice 2-0 grâce à un doublé de Cristiano Ronaldo. À Lyon, Lacazette, Tolisso, Ferri et Umtiti ont rejoint respectivement Arsenal, West Ham, Newcastle et le promu QPR à la trêve. Delort, Alessandrini et N'Koulou ont eux posé leurs valises sur les bords du Rhône. Côté catalan, Pogba a débarqué pour prêter main forte à Busquets et Rakitic dans l'entrejeu, derrière l’indéboulonnable MSN. Dimitri Payet est également enrôlé pour assurer la doublure après une saison à 18 buts et 19 passes décisives en Angleterre. Voilà pour l’état des lieux.

Après un Euro 2016 décevant qui a vu les Bleus se faire sortir en quarts de finale par la Croatie, Paul Pogba est aligné d'entrée par Luis Enrique, en compagnie d'Arda Turan. Devant, le trio magique sud-américain tient sa place. Mais surprise au quart d'heure de jeu, c'est Mathieu Valbuena qui ouvre le score sur coup-franc. "Qui ne saute pas n'est pas Lyonnais", entonne la GDF Suez Arena. "Magnifik but de Mat. Toujour cru en lui. Kel talen" tweete Jean-Michel Aulas. À peine le temps d'atteindre le 55ème RT de la Team OL que Léo Messi s'en va déjà casser les reins de Bisevac. À l'angle des six mètres, la Pulga sert Suarez d'une passe aveugle qui marque dans le but vide. Les deux équipes rejoignent les vestiaires dos à dos. Dès la reprise, Bedimo est expulsé pour une main sur sa ligne pour sauver une reprise de la tête de Pogba. Messi se charge du reste, imité par Neymar à la 81ème minute, servi par Suarez. Dans les arrêts de jeu, Monsieur Turpin oublie un croche-patte de Mascherano sur Andy Delort qui s'était emmené le ballon de la poitrine. 3-1, score final. "Revu les image. Il y avé fote sur Andy. 2 poids 2 mesure. Allé l'OL !!!" tweete Jean-Michel Aulas.

Une semaine plus tard, c'est Bastia qui se rend pour la première fois au Camp Nou. À l'échauffement, Jean-Louis Leca sort sur la pelouse drapeau corse sur les épaules, ovationné par le public catalan. Sur le terrain, les Blaugranas n'ont que faire de l'amitié entre séparatistes et corrigent la bande à Squillacci 4-0. Avec un quadruplé de Messi qui prend seul la tête du classement des buteurs, malgré le triplé de Ronaldo chez le promu messin. Le mois d'août est une formalité pour les Blaugranas qui prennent 12 points sur 12 en allant gagner à Saint-Etienne puis en battant Reims à la maison.

Au retour de la trêve internationale, Enrique ménage la MSN en vue du Clasico en Ligue des Champions. Pour la première journée, les Catalans reçoivent effectivement le Real. Quel hasard ! Face à Angers, le Barça déroule et peut se tourner vers son premier gros match de la saison. Du côté de la Maison Blanche, Benzema est associé à Lewandowski. C'est d'ailleurs le Polonais qui ouvre le score au Camp Nou. 1-0 à la pause. A la mi-temps, le Canal Champions Club évoque déjà le manque d'adversité en Ligue 1, préjudiciable pour Barcelone. Au terme d'un match où Ramos et Piqué se feront expulser, les deux équipes se séparent sur le score de 1-1 après une égalisation de Messi.

En Ligue 1, les Blaugranas connaissent leur premier accroc et concède un 0-0 à Monaco. Sans grandes conséquences puisque Paris patine après trois matches nuls consécutifs à Lorient, Caen et au Parc dans le Classico face à l'OM. "Je crois que Zlatan avait raison... Pas sûr que la France mérite le PSG" lâche Mourinho en conférence de presse après le Classique, à la suite d'un match dans lequel Monsieur Varela accorda un pénalty plus que généreux aux Marseillais dans les arrêts de jeu. Scandale.

A l'issue de sa victoire face à Montpellier fin septembre, le Barça est confortablement installé sur le fauteuil de leader de la Ligue 1 et fait le plein en C1 grâce à deux succès face au Chaktior Donetsk et Famagouste. La première place de son groupe en Ligue des Champions se jouera donc assurément à Bernabéu en décembre.

Après avoir mis à terre Nice (0-2) à l’Allianz Riviera et Guingamp chez eux (0-1), les quintuples champions d'Europe doivent se rendre chez leur dauphin marseillais qui pointe à trois points derrière eux au cours d'une saison sans compétition européenne. Neymar blessé, Suarez suspendu, Luis Enrique aligne Dimitri Payet sur le front de l'attaque en compagnie de Munir et de Messi. L'accueil du Vélodrome est digne de celui réservé à Valbuena. Pas un corner frappé par Payet sans protection policière. Exit la potence, une marionnette de Payet est décapitée puis brûlée au Virage Nord. La banderole "Payet, tu as trahi le peuple marseillais" trône durant toute la rencontre. Réduits à neuf après un attentat de Sparragna sur l'ancien prodige de la maison puis l'expulsion de Cabella, les Marseillais accrochent un nul héroïque, 0-0. Le lendemain, au centre Robert Louis-Dreyfus, 5000 supporters célèbrent leurs héros pour le décrassage. Mais dans la semaine qui suit, les deux virages écopent d'une fermeture à la suite des incidents. Les habitudes ont la vie dure.

Le mois de novembre est finalement le mois où tout se casse un peu la gueule du côté du Barça. Les Catalans, accusés de suffisance et d’arrogance, commencent d’ailleurs à agacer les puristes de la Ligue 1 selon lesquels ils ont fragilisé une compétition qu’ils ont rejoint injustement. Vainqueurs faciles de Reims au Camp Nou (5-0), les partenaires de Rakitic sont bousculés à Caen où ils s’imposent sur un pénalty litigieux transformé par Messi face à un MNK96 dépité. Tout ça avant de connaître l’impensable : un revers à domicile contre Rennes. Ravi de retrouver les terres espagnoles qui ont fait sa légende, Philippe Montanier concocte un 2-4-4 ultra-offensif et renverse les anciens rois espagnols au culot grâce à un doublé improbable de Sylvain Armand sur penalty. Merci Pedro Henrique pour les deux plongeons mal jugés par Freddy Fautrel. Hors de lui, Luis Suarez est ainsi à deux doigts de planter ses canines dans l’arbitre normand mais se ravise et ne lui adresse qu’une insulte à la Mascherano, ce qui lui vaut tout de même une suspension de cinq matchs dont le méga-choc à venir au Parc des Princes de Mourinho.

Pour le nouveau Classique de la Ligue 1, l’ambiance est électrique Porte de Saint-Cloud, surtout depuis que la guéguerre José - Cristiano a été ravivée par une sombre histoire de chasuble à l’entraînement. CR7 ne craint toutefois pas pour sa titularisation, son statut de meilleur buteur du championnat avec 18 réalisations plaidant en sa faveur contre son entraîneur échaudé. Reste que dans l’ambiance survoltée du Parc qui a ressorti fumigènes et banderoles pour l’occasion, Lionel Messi a beau se sublimer en signant un doublé des deux pieds, le champion de France fait parler son autorité dans SON championnat et s’impose 4-2 grâce notamment à un triplé de Rihad Mahrez, meilleur buteur du club derrière CR7 qui reste muet... et pousse une gueulante en fin de match. Son club a beau soutirer la place de leader au Barça pour un petit point, la star portugaise se fait chiper le leadership au classement des buteurs par son petit rival argentin et la pilule ne passe pas. Entre autre parce qu’au moment de suareziser David Luiz d’un petit pont habile, Messi avait reçu le ballon en position de hors-jeu. Enfin des compétiteurs en Ligue 1, des vrais ! Et dire que depuis Miami, tu manques ça, Zlatounet !

Alors que le PSG ne lâche aucun point jusqu’à la trêve et s’assure le titre de champion d’automne, le Barça se venge sur la lanterne rouge bordelaise en triomphant 3-0 avant que Messi ne claque son premier quintuplé en L1 contre le promu nancéien (5-2). Reste alors à négocier le deuxième Clasico de la saison avec le match de C1 contre le Real de Benitez. Ce même Benitez qui déclare à la presse avoir porté une vive attention à la manière dont le Lorrain Maurice Dalé s’y était pris pour prendre par deux fois en défaut la charnière Piqué-Mascherano quatre jours plus tôt. Le match sera d’ailleurs sans appel puisque la Maison Blanche s’imposera fermement 2-0 grâce à un doublé de Robert Lewandowski, d’ailleurs donné favori pour le Ballon d’Or « car la Ligue 1, trop obscure et championnat de seconde zone, ne peut décemment pas héberger le meilleur joueur de la planète » - dixit des journalistes de Marca. Une déclaration qui fragilise peut-être le Barça au moment de se déplacer chez un promu messin en net regain de forme et qui obtient un bon nul 1-1 à Saint-Symphorien. Si Lorient passe à la moulinette catalane dans la foulée (3-1), un doublé de Lenny Nangis en fin de rencontre à Lille (2-2) prive les Barcelonais d’un succès qui les aurait ramenés à seulement 3 points du PSG.

C’est qualifiés en position de deuxièmes pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions et à cinq points derrière le PSG mais six unités devant l’OL que les Barcelonais s’en vont fêter Noël...

La suite prochainement...

Par Antoine BENEYTOU et Aurélien RENAULT

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