Monaco à son aise, Toulouse en plein malaise

Monaco à son aise, Toulouse en plein malaise
Monaco est le candidat numéro 1 à la place de dauphin du PSG

Vainqueur logique et tranquille de Troyes (3-1), Monaco a conforté sa place de dauphin du Paris SG et met la pression sur ses adversaires dans la course à la Ligue des champions. De leur côté, Toulouse et Ajaccio ont conforté leur place dans la zone rouge en se quittant sur un nul (1-1) qui ne fait clairement pas les affaires des Violets de plus en plus proches de la L2. Alors qu’Angers a toujours du mal, ce soir, c’est la Bretagne qui régale.

Monaco 3-1 Troyes

Lancé à la poursuite du PSG, Monaco a évidemment fait une croix sur le titre depuis des mois mais mène à sa guise la liste des postulants à la Ligue des champions et à l’Europe tout court. Si la saison des joueurs du Rocher n’est pas brillante, ces derniers ont malgré tout trouvé un équilibre qu’ils ont confirmé ce soir contre Troyes. La lanterne rouge, toujours aussi enthousiaste offensivement, a bien tenté de bousculer l’arrière-garde sudiste et s’est même permis de faire travailler Danijel Subasic sur quelques tentatives. Mais il manque toujours à l’ESTAC l’efficacité dans le dernier geste qui lui a fait défaut tout au long de la saison. Et une fragilité défensive qui lui colle à la peau et dont a su profiter Guido Carrillo en première période. D’une tête au premier poteau sur un service de Thomas Lemar puis d’un autre coup de caboche – au second – après un mauvais renvoi aubois, l’Argentin a doublé son compteur buts cette saison (4) et mis Monaco sur des bons rails. Dénominateur commun aux deux réalisations de l’ancien joueur de l’Estudiantes : la passivité défensive troyenne. Récompensés malgré tout par un but signé du jeune Babacar Gueye, Troyes laissait le jeune Kyllian MBappe s’offrir son premier pion en L1. Rien à dire : Monaco file vers la Ligue des champions.

Toulouse 1-1 Gazélec Ajaccio

Toulouse évoluera très certainement en Ligue 2 la saison prochaine et ce n’est pas l’égalisation tardive de Martin Braithwaite qui y changera quoi que ce soit. Cette attaque se veut piquante et peut-être trop tranchante à onze journées du terme de la saison mais elle possède au moins deux caractéristiques dont ne dispose par le Toulouse Football Club cette saison. Les supporters l’ont d’ailleurs mieux compris que quiconque, eux qui en veulent ardemment à leur direction pour son indigence et son manque d’ambition. Dans son match de la dernière chance contre le Gazélec, le onze violet de Dominique Arribagé n’avait pas quinze mille options : la victoire ou le désespoir. Face à leur défi, un promu qui a été très haut avant janvier et qui s’est écroulé jusque dans la zone rouge depuis lors, les joueurs du TFC se sont montrés incapables d’être dangereux, incapables de mettre leurs ogives dans de bonnes dispositions. Ils ne doivent sûrement le très mauvais point pris à domicile qu’au carton rouge récolté par les Gaziers en fin de partie. Auparavant, Toulouse avait réussi à encaisser l’ouverture du score par Kevin Mayi suite à une action confuse mais marquée par l’indigence défensive des locaux. Bien insuffisant pour aller chercher une victoire qui aurait pu relancer une dynamique dans cette saison pourrie. Dos à dos, Ajacciens et Toulousains se compliquent d’ailleurs bien la vie et restent relégables. Un vrai match nul.

Angers 2-3 Montpellier

Mais où est passé Angers ? L’équipe qu’on appelait avec complaisance « tube de la phase aller » portait finalement mieux son nom qu’on ne voulait bien le croire. Car de la phase retour, Angers n’est très clairement plus un tube mais plutôt un flop. Et ça s’est encore vérifié ce soir contre une équipe de Montpellier pourtant squatteuse de la ligne de flottaison depuis le début de la saison. A Jean Bouin en effet, les Héraultais menaient déjà 3-0 après 34 minutes de jeu et même 2-0 après seulement 420 secondes. D’une frappe limpide après un corner, Bérigaud avait donné l’avantage aux siens avant que Mustapha Yatabaré ne l’imite cinq minutes plus tard en transformant un centre de Jérôme Roussillon en break. Le but de la tête de Souleymane Camara au cœur d’une défense aux abonnés absents a définitivement condamné les Angevins à une fin de match pénible et aux sifflets nourris de leurs supporters à la pause. La réduction de l’écart de Bouka Moutou d’abord puis par Karanovic ensuite, bien que louable, n’a d’ailleurs pas effacé cette vérité : en 2016, Angers s’est déjà incliné 6 fois sur 8 en Ligue 1. Jusque-là, le SCO n’avait mis le genou au sol qu’à 4 reprises. Vous avez dit retour sur terre ?

Lorient 4-3 Guingamp

Vous êtes lorientais ou tout du moins breton, habitué du Moustoir ou suiveur de l’En Avant Guingamp et ce soir, la pluie ininterrompue qui douchait le Morbihan vous a convaincu qu’il valait mieux rester chez vous plutôt que d’aller squatter le stade ? Eh bien, vous ne pouvez désormais vous en prendre qu’à vous-même parce que le FC Lorient et Guingamp ont offert aux spectateurs bretons l’un des plus beaux matchs de cette saison de Ligue 1. Un suspense à l’anglaise et une philosophie offensive sur laquelle ne cracherait pas la Bundesliga ont accouché d’un extraordinaire 4-3 entre les deux formations en faveur des locaux. Les joueurs de l’En Avant avaient pourtant tout bon en début de rencontre et menaient de deux unités grâce à un doublé culotté de Yannis Salibur. Lorient, dans la zone rouge si l’on ne compte que les matchs retour, n’avait donc à cet instant clairement pas les faveurs des bookmakers. Mais c’est ne pas prendre en compte que les Morbihannais n’avaient pas démérité avant de se manger un break et c’est donc en toute logique qu’ils réduisaient le score par l'intermédiaire d'un Majeed Waris des grands soirs. Très agressifs à la reprise, les hommes de Sylvain Ripoll étouffaient alors Guingamp et revenaient d’abord à hauteur grâce à la furtivité de Benjamin Jeannot et prenaient ensuite les rênes sur un doublé de Waris, parfaitement servi dans la surface par Raphaël Guerreiro. En mode course-poursuite à son tour, Guingamp revenait alors à hauteur lui aussi grâce à Jimmy Briand, bien servi par Nicolas Benezet. Et alors que les débats ronronnaient et que le temps additionnel avait commencé à défiler, Raphaël Guerreiro a décidé de faire exploser le Moustoir de joie en travaillant un amour de coup-franc dans la lucarne du pauvre Lössl. 4-3 sur le gong, quel match ! Vous l'avez loupé ? C'est con !

 

 

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