Sprint final et foire d’empoigne

Sprint final et foire d’empoigne
Les Nantais sont une des surprises de cette Ligue 1...inattendue.

Alors qu’il reste onze journées avant le terme de la saison, la grande majorité du championnat est encore ouverte. Podium, League Europa, maintien... Zoom sur la dernière ligne droite qui se profile.

Si l’on veut être tout à fait honnête, la première et la dernière place du championnat sont jouées. On voit difficilement comment le titre pourrait échapper au PSG et comment Troyes pourrait éviter la Ligue 2.
Mais question places européennes et lutte pour le maintien, rien n’est joué…ou presque. Loin, très loin derrière Paris (24 points), Monaco semble en bonne position pour décrocher son billet direct pour la Ligue des Champions. A défaut d’être flamboyant, le jeu monégasque a au moins le mérite d’être efficace. Eliminés de toutes les coupes, les joueurs de la principauté peuvent tout miser sur le championnat. Dans ces conditions, il devrait être difficile de les détrôner de leur fauteuil de dauphin selon Vincent Duluc, journaliste à l’Equipe : « Monaco c’est quasiment plié. Ils ne joueront probablement pas mieux mais pas plus mal non plus. Ça ferait un triste deuxième mais c’est de la faute des autres équipes… ».
La faute à un championnat que l’on n’avait rarement connu aussi décevant. Alors forcément, la porte aux surprises est grande ouverte. Nice, Nantes, ou encore Caen. Autant d’équipes que l’on n’attendait peut-être pas en si bonne posture à l’approche du sprint final. Pour l’ancien entraîneur de Toulouse Alain Casanova, les joueurs de Claude Puel peuvent légitimement prétendre à décrocher la troisième place du championnat : « Pour le jeu pratiqué jusqu’à maintenant, Nice mériterait de terminer troisième. Mais Saint-Etienne revient bien même si l’équipe sera sollicitée par l’Europe qui peut lui couter de la fraicheur. C’est assez ouvert. »

Et si Nantes avait les moyens de finir européen ?
Sixièmes avec 39 points et un match en retard, les Canaris pourraient prendre place sur le podium en cas de victoire à Bastia le 9 mars prochain : « C’est un petit peu une forme de surprise mais il y a tellement peu d’équipes qui se dégagent sous forme de régularité que c’est possible pour eux » confie Alain Casanova. Et Vincent Duluc de poursuivre : « J’avais cité Nantes en début de saison si leurs attaquants étaient à la hauteur. Adryan a mis du temps mais il est là aujourd’hui. »
En bas, tout en bas, Troyes a déjà un pied et neuf orteils au purgatoire. Mais pour le reste rien n’est tranché, même si Toulouse est en fâcheuse posture (19e avec 22 points). Une situation qui touche forcément Alain Casanova : « C’est toujours possible mathématiquement. Le match d’Ajaccio était important, c’était le premier de deux matchs à domicile (N.D.L.R : réception de Rennes ce week-end). En prenant six points ils auraient pu se donner toutes les chances de se maintenir. »

Vincent Duluc « Ce n’est pas une question de niveau »
Avec le maigre pécule amassé et les sept points de retard sur le premier non-relégable (Reims), Vincent Duluc pense que la mission toulousaine est mal embarquée : « Ce n’est pas évident pour eux. Ils ont un des deux pieds dedans et je ne suis pas sûr que ça porte bonheur (rires). Après, je pense que le troisième relégué sera celui qui vivra le plus mal cette pression mentale. Ce n’est pas une question de niveau. » Hormis Toulouse, le Gazelec Ajaccio, Reims, Guingamp et Montpellier vont probablement se battre jusqu’au bout pour sauver leur peau. Bastia (un match en retard), Lorient et Lille devraient être tranquille avec 34 points au compteur. A priori…

 

Les pronos de la rédac' :
Si l'on admet que Paris et Troyes ne bougeront plus jusqu'au 14 mai, rue du football croit en la qualification directe de Monaco pour la Ligue des Champions. Derrière, les Niçois devraient pouvoir compter sur le retour d'Hatem Ben Arfa plus rapidement que prévu pour les aider à décrocher la troisième place. Même constat pour Lyon. Si Nabil Fekir retrouve rapidement ses jambes, l'OL devrait terminer au pied du podium.
En queue de peloton, Toulouse semble beaucoup trop enlisé pour se sortir de la zone rouge à temps et éviter la relégation. Toujours sans victoire en championnat depuis la reprise, le GFC Ajaccio risque de devoir cravacher jusqu'au bout...on doute que ce soit suffisant.

 

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