Retour sur la 29e journée de Premier League

Retour sur la 29e journée de Premier League
Arsène Wenger avait du mal à digérer le résultat des siens

Leicester a profité du faux pas de ses principaux rivaux pour se rapprocher encore davantage du titre en Premier League. Tenu en échec par Tottenham (2-2), Arsenal a sans doute fait une croix sur cette ambition.

« Si on est dans la course ? Je ne sais pas, je ne sais plus quoi dire. » Circonspect, Arsène Wenger se gardait bien d’enterrer son équipe dans la lutte pour le titre après le match nul (2-2) arraché sur la pelouse de White Hart Lane, samedi. Et pourtant, il semblerait que le scénario catastrophe, immuable ces dernières années, ait pris forme à l’issue de la 29e journée. A l’instar de la semaine passée, les Gunners avaient les cartes en main, menaient sur le terrain de l’ennemi intime, puis ils se sabordaient dans le sillage de Coquelin, exclu pour un vilain tacle. Rattrapés par la peur, le milieu de terrain français et ses coéquipiers ont sombré, manquant de revenir sur leurs adversaires directs alors que Leicester (match nul à West Bromwich ; 2-2) et, plus encore, Tottenham (défaite à West Ham ; 2-1) marquaient le pas il y a quelques jours, déjà. Pis encore, Manchester City, facile vainqueur ce week-end (4-0), compte un match de retard en raison de la finale de Carling Cup disputée la semaine passée et aura l’occasion de reléguer les Gunners au pied du podium en cas de succès lors de la 28e journée.

Leicester peut aussi se frotter les mains, par deux fois la formation dirigée par Claudio Ranieri aurait pu perdre gros. Une semaine et un nouvel éclair de génie de Riyad Marhez plus tard, le titre n’est plus très loin. Avec cinq points d’avance sur Tottenham et huit sur Arsenal, les Foxes rêvent plus que jamais à une improbable consécration.

Chelsea rechute avant ses retrouvailles avec le PSG

Chelsea, en revanche, pour reprendre l’expression de Jean Giraudoux, « oscille entre deux vérités ».  A domicile, les démons de la première partie de saison ressurgissent par intermittence, comme face à Stoke City (1-1), samedi. Résultat des courses, les Blues l’ont emporté à deux reprises seulement lors de leurs cinq dernières prestations à Stamford Bridge, toutes compétitions confondues. A l’extérieur cependant, la moisson est bien plus fructueuse avec 13 points récoltés sur 18. Inquiétant, quatre jours avant la réception du PSG en Ligue des Champions.

Juste devant Manchester United (6e), West Ham poursuit sa folle aventure parmi les cinq premières écuries du championnat. Dimitri Payet a profité de ce qu’on avait coutume d’appeler chez les Red Devils le «Fergie Time» pour donner la victoire aux siens dans le temps additionnel d'une rencontre folle face à Everton (3-2). Trois points extrêmement précieux offrant aux Hammers un petit matelas de deux unités sur Manchester United, défait par West Bromwich (1-0). Passeur décisif sur le but de Sakho, Payet honorait ainsi de la plus belle des manières le titre de joueur londonien de l’année qui lui était décerné quelques jours auparavant.

Newcastle a un pied dans la tombe

Même si mathématiquement l’équation est loin d’être insoluble, Newcastle a tout d'un relégable. D’autant que les Magpies disputeront leur match en retard face à Manchester City, candidat aux trois premières places, prochainement. Trop longtemps les joueurs de Steve McLaren ont frôlé la zone de relégation l’an passé, sans jamais descendre à l’échelon inférieur. La prestation indigente livrée face à Bournemouth (3-1) ce week-end a encore prouvé que la sanction pourrait bien tomber cette année. Même son de cloche du côté de Norwich (18e), battu sur le terrain de Swansea, et Sunderland, premier non relégable, toujours menacé après le match nul concédé chez les Saints (1-1), pourtant réduits à dix.

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