Bordeaux étrille Monaco

Bordeaux étrille Monaco
Diego Rolan (Bordeaux) - Icon Sport

Prétendant à la Ligue des Champions, Monaco a logiquement été défait sur sa pelouse. Les Girondins retrouvent le succès, le premier sous l'ère Ramé.

Monaco – Bordeaux : 1-2

Monaco : Guilbert (csc, 90+3ème)

Bordeaux : Touré (45+2ème), Ounas (56ème)

Monaco affrontait, sur sa pelouse, sa bête noire : Bordeaux. Voilà treize ans que Monaco n’a plus gagné à domicile contre les Girondins (depuis le 2 août 2003). Les débuts monégasques étaient délicats. Touré s’amusait avec Carvalho avant de déclencher une frappe touchée de la main, en pleine surface, par le Portugais. Benoît Bastien, l’arbitre de la rencontre, ne bronchait pas. Monaco prenait ensuite l’ascendant, sans toutefois être flamboyant. Bahlouli, sorti de l’infirmerie, avait des fourmis dans les jambes. Il tentait à plusieurs reprises de mettre le feu à la maison bordelaise (20ème, 32ème), sans succès. Avec une ligne de trois milieux, parfois quatre, très proche des défenseurs, le bloc défensif de Bordeaux était totalement hermétique. Le jeu de Monaco était sans saveur. Lemar bafouillait son football dans son couloir gauche et Vagner Love ne semblait même pas savoir qu’il était titulaire.

Le jeu simple des Bordelais, en deux ou trois touches de balle, débouchait sur un corner juste avant la pause. Botté au premier poteau par Ounas, le ballon était dévié par Fabinho. Opportuniste et incroyablement seul au second poteau, Thomas Touré plaçait une demi-volée à bout portant (0-1, 45-2ème).

Ounas pour le break

Dans le dur pendant 45 minutes, Bordeaux semblait revigoré par cette ouverture du score. La pression sur le but monégasque s’accentuait. Ounas, à 25 mètres, enroulait sa frappe obligeant Subasic à dévier en corner. Touré s’en chargeait et trouvait Ounas au second poteau, totalement oublié par Echiejile. Le jeune Bordelais se faisait un plaisir de punir le laxisme de Monaco.

Par la suite, le club de la Principauté continuait à nager dans la médiocrité. Bordeaux aurait même pu mener 0-3 si Touré et Crivelli s’étaient compris devant le but de Subasic (69ème). Monaco, apathique, montrait un vague sursaut d’orgueil en fin de rencontre. Silva, à gauche, adressait un amour de centre à Carillo. Comme souvent, l’attaquant monégasque envoyait le cuir à côté (80ème). Il retentait sa chance de la tête (88ème), avant de provoquer un penalty (90ème). Vagner Love s’en chargeait en manquant complétement l’exercice. Monaco réduisait le score à la 93ème. La tête de Carillo était repoussée par Prior droit sur Guilbert qui déviait dans son propre but (1-2, 90+3ème).


Les Tops

Adam Ounas : Discret durant la première période, c’est lui qui frappe le corner menant à l’ouverture du score de Touré. Presque passeur décisif, il s’est mué en buteur pour permettre aux Girondins de creuser l’écart.

Thomas Touré : Dangereux dès la 3ème minute, Touré a permis aux siens d’ouvrir le score contre le cours du jeu. A droite, il a totalement dominé Echiejile. Son très bon corner a permis à Ounas d’inscrire le but du 0-2.

Frédéric Guilbert : le jeune défenseur girondin a été très bon durant la première période. Contenant parfaitement Vagner Love, donnant de sa personne pour contrer une frappe de Bahlouli (32ème), Guilbert a été précieux en défense centrale. Il n’y est pour rien lorsqu’il marque contre son camp à la 93ème.

Les Flops

Thomas Lemar : l’ex Caennais a fait un non-match. Transparent dans son couloir gauche, il a multiplié les pertes de balles et autres contrôles ratés.

Elderson Echiejile : le flanc gauche de Monaco a livré une piètre prestation. Echiejile a commis une grosse erreur en gênant Subasic et en oubliant Ounas sur le second but de Bordeaux.

Vagner Love : après « Le Fantôme de l’Opéra », le Brésilien a été « Le Fantôme de Louis II ». Transparent dans le jeu, il a manqué totalement un penalty qui aurait pu relancer Monaco.

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