L’Italie déjà hors course avant d’avoir commencé ?

L’Italie déjà hors course avant d’avoir commencé ?
Antonio Conte, sélectionneur de l'Italie

La Squadra Azzura va devoir se rendre en France sans plusieurs joueurs principaux. Finalistes lors de la dernière édition, les hommes d’Antonio Conte vont devoir batailler pour éviter une nouvelle déroute. Après avoir été éliminée rapidement lors de la Coupe du Monde 2014, un autre faux-pas est interdit pour la sélection italienne.

Trois pertes importantes. Cela aurait pu être pire !

Une vraie malédiction. L’Italie a perdu coup sur coup Marco Verratti (victime d’une pubalgie) et Claudio Marchisio (rupture des ligaments croisés au genou gauche), deux titulaires indiscutables au milieu de terrain. Mattia Perin, le troisième gardien de la sélection, a également dû déclarer forfait (même blessure que Marchisio).

Le bilan aurait pu s’alourdir. Giorgio Chiellini et Matteo Darmian ont également eu des soucis de santé. Chiellini a pu faire son retour il y a deux semaines et quant à Darmian, il était de retour à l’entrainement avec les Red Devils cette semaine. Des bonnes nouvelles pour Antonio Conte qui se serait bien passé des pépins physiques cités plus haut.

Cependant, avec les absences, Conte a dû faire un choix fort. Dans une pré-liste de 28 joueurs, le natif de Lecce a décidé de rappeler Daniele de Rossi, d’inclure 7 joueurs qui n’ont jamais porté une seule fois le maillot azzurri mais aussi, de ne pas inclure Andrea Pirlo. L’actuel joueur de New York City FC ne verra donc pas la France. La liste des 23 devrait être annoncée le 23 mai prochain. 

Outre les blessures, le problème pour l’Italie pourrait se trouver ailleurs.

 

Antonio Conte : entre ses dilemmes et son futur départ

Plus à la hauteur offensivement. Malgré une première place atteinte dans son groupe de qualification, la Nazionale n’a toujours pas retrouvé un attaquant digne de ce nom. Éder, Ciro Immobile ou encore Graziano Pellè ne sont pas assez réguliers. Le meilleur buteur de l’Italie dans les Eliminatoires de l’Euro 2016 a seulement 3 buts à son compteur (Pellè). Une statistique révélatrice des problèmes sur le front de l’attaque. Cependant, on pourrait découvrir une nouvelle tête en la personne de Leonardo Pavoletti (Genoa). L’attaquant a inscrit 14 buts cette saison en Serie A.

Et comment va jouer l’Italie ? Grand adepte du 3-5-2, Conte a souvent vu son système se fracasser lors de compétitions européennes avec la Juve. Ce système peut-il réussir face aux meilleures nations de l’Europe ? Les Pays-Bas et Louis van Gaal avaient réussi à répondre à cette énigme. Les Oranjes avaient atteint les demi-finales au Brésil il y a deux ans. Le dernier 352 de l’Italie s’est heurté face à l’armada offensive de l’Allemagne (défaite 4-1 le 29 mars dernier). La seconde solution s’appelle le 4-3-3. C’est le second schéma qu’a utilisé le sélectionneur italien pendant les qualifications. Il aura donc la lourde tâche de trancher entre son affection pour le 352 ou assurer avec le 433.  

La dernière ombre au tableau, c’est bien évidemment le départ vers Chelsea. Après seulement deux ans à la tête de la Squadra Azzurra, Conte ira faire ses gammes d’opéra à Londres. Pourquoi partir après deux ans ? L’ex-entraîneur de la Juventus est un homme qui aime être proche de son groupe. Ayant peu de contact avec son groupe, l’Italien a donc décidé d’aller voir ailleurs. L’idée de l’avoir annoncer avant l’Euro n’est pas forcément la meilleure solution. Cela pourrait affecter la sélection ainsi que ses prochains résultats.

Cette saison, annoncer qu’un entraîneur va ailleurs la saison prochaine avant la fin a toujours eu des impacts négatifs. L’exemple du chassé-croisé Manchester City-Bayern Munich en est la preuve. Les résultats ou le jeu collectif des deux équipes n’ont plus été les mêmes. L’objectif d’Antonio Conte est clair : motiver ses hommes, les mener jusqu’à la victoire finale, les mener jusqu’au Stade de France le 10 juillet prochain. La route sera longue et les obstacles nombreux.

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