Le top-flop d'Allemagne-Italie

Le top-flop d'Allemagne-Italie
Löw en a dans le pantalon - Icon Sport

Après un match fermé défensivement, où les deux nations n'ont pas réussi à départager (1-1), l'Allemagne est parvenue à éliminer l'Italie au terme d'une folle et interminable séance de tirs au but (6-5). Retour sur les tops et les flops de cet avant-dernier quarts de finale de l’Euro.

Tops :

L’histoire d’amour entre Müller et Chiellini :

Pendant cette rencontre, ennuyeuse trop longtemps, on a pu compter sur un duo d’acteurs improbable pour nous tenir éveillés : l’attaquant allemand Müller et le défenseur italien Chiellini. Plusieurs fois, on a vu les deux s’invectiver après un duel trop âpre ou une simulation bien placée, en mimant l’autre, le tout agrémenté de mimiques italiennes et de grimaces allemandes. Si bien que ni l'un ni l'autre n'ont eu de réelle incidence sur le cours du match. On ne peut pas être au four et au moulin.

Leonardo Bonucci (Italie) :

Un match taille patron pour le défenseur de la Juventus. Il a encore été partout et notamment très fort dans les airs où son le annoncé avec Mario Gomez et son mètre 89 aura globalement tourné à son avantage. Précieux à la relance, ses longs ballons ou transversales ont brisé les lignes allemandes. La longue passe vers Giaccherini avant la mi-temps en est le meilleur exemple. C’est lui qui prend ses responsabilités pour venir transformer le pénalty face à Manuel Neuer (78e). Il aura moins de réussite lors de la séance de tirs au but en fin de match en ratant le sien, mais étant un parmi sept, doit-on réellement le blâmer ?

La tactique payante de Löw :

Outre le fait d’avoir les mains baladeuses, Joachim Löw sait aussi surprendre en modifiant le schéma tactique de l’Allemagne quand il le juge nécessaire. Il passe donc son équipe d’un 4-3-3, qu’elle commençait à maîtriser, pour un 3-5-2 afin de mieux résister aux contres italiens. Au contraire Laurent Blanc, son choix de passer à trois défenseurs est plus que payant pour le sélectionneur de la  Mannschaft. Sa défense – en dehors du pénalty – a très bien répondu et su résister parfaitement à l’adversaire. Comme Didier Deschamps contre l'irlande, Löw a prouvé qu'il en a dans le pantalon. Il ne devrait donc normalement plus s'amuser à le vérifier en cours de match.

Flop :

 Les tireurs de pénatly :

7, le  chiffre de tirs au but manqués sur les 18 tentés ce soir. Très peu en réussite et sûrement sous le coup de l’émotion, les joueurs des deux nations ont été beaucoup trop maladroits. Entre l’énorme raté de Zaza et le poteau d’Özil, il y a eu quatre échecs pour les Italiens contre trois pour la Mannschaft. Le tir de Darmian repoussé par Neuer est celui de trop pour les Azzurros, qui s’inclinent donc sur le score de 1-1 et de 6 à 5 lors de la folle séance de tirs au but.

Simone Zaza (Italie) :

Simone Zaza ou le coaching perdant d’Antonio Conte dans cette rencontre. Il a fait entrer l’attaquant italien juste à quelques secondes de la fin du match, en lieu et place de Chiellini, spécialement pour la séance de tirs au but. Deuxième tireur de la Squadra, le joueur de la Juventus nous a offerts tout sauf un pénalty dans les règles l’art. Dès la prise d’élan, on a senti que c’était mal parti,  des petits pas au ralenti avant de finalement expédier la balle deux mètres au-dessus des cages de Neuer qui n’en demandait pas tant. Le pari de Conte n’aura pas été payant. Les réseaux sociaux s'en sont pris à coeur joie.

Thomas Müller (Allemagne) :

L’attaquant du Bayern Munich erre comme une âme en peine dans cet Euro. Le sérial buteur allemand lors des Coupes du monde n’est toujours pas parvenu à ouvrir son compteur face aux Italiens, alors qu’il était aux côtés de Gomez en attaque. Toujours aucun but et une activité devant qui ne va pas l’aider à améliorer ses statistiques : seulement quatre tirs pour un cadré. A l’image de sa fin de saison avec le Bayern, Müller a manqué son tir au but bien capté par Buffon. La nervosité affichée face à Chiellini durant toute la rencontre peut être la preuve de ce mauvais état de forme. Et nous de nous interroger : l'Allemagne peut-elle aller au bout même avec son joueur phare aux abonnés absents ?

 

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