Cavani, le symbole du nouveau PSG

Cavani, le symbole du nouveau PSG
Cavani, le symbole du nouveau PSG (Icon Sport)

Le match du buteur Parisien hier symbolise les limites du nouveau PSG version Emery. En manque d’efficacité mais également bien seul à se procurer des occasions, il est le reflet des problèmes offensifs de son équipe en ce moment. C’est aussi une preuve du changement de cap voulu du côté de la capitale. Un mariage Emery-QSI qui soulève déjà de nombreuses interrogations.

L’attaquant Uruguayen s’est particulièrement distingué hier soir face à Arsenal (1-1) au Parc des Princes. Tout d’abord décisif grâce à une magnifique tête décroisée à la 45ème seconde de jeu, Edison Cavani a ensuite manqué le coche à plusieurs reprises. Ce manque d’efficacité (devant un grand Ospina) a donc couté deux points au PSG qui n’arrive toujours pas à convaincre. Naturellement, dès la fin du match, c’est le buteur Parisien qui est pointé du doigt. L’éternel débat sur le rendement du joueur refait une nouvelle fois surface, une habitude accentuée depuis le départ du grand Zlatan. Certes Cavani rate beaucoup d’occasions, mais il est bien seul à s’en procurer. Qu’en est-il des autres joueurs offensifs ?

Le changement de style

Angel Di María par exemple. A-t-il été à la hauteur de l’évènement ? Une nouvelle fois très discret, l’attaquant Argentin a du mal à justifier le prix de son transfert depuis son arrivée au PSG. Celui que certains présentent encore aujourd’hui comme un génie du football enchaîne les prestations ternes et transparentes. Son rôle est bien sur différent de celui de Cavani sur le front de l’attaque. Positionné sur un côté, il doit marquer et surtout faire marquer. Mais à l’image de son match d’hier, Di María est loin de donner satisfaction depuis le début de la saison, voire plus… Dans ce système à trois attaquants, c’est en général Lucas qui complète le trio. Le Brésilien n’est d’ailleurs pas plus en vue que ses deux camarades. Hier, c’est Blaise Matuidi qui occupait ce poste. Il l’avait déjà fait quelques fois sous l’ère Laurent Blanc, notamment face à des équipes comme Barcelone, avec une certaine réussite. C’est un choix délibéré et défensif pour bloquer le côté adverse. Seulement face à Arsenal et plus particulièrement contre Bellerín, la titularisation de Matuidi s’imposait-elle ? Fallait-il laisser le ballon à l’adversaire et jouer de cette manière pour un match à domicile ? Bref, au-delà des performances, c’est plutôt le système Emery qui pose question 

Patience ?

Une chose est sûre, le PSG est bel et bien en train de changer, comme le souhaitait publiquement Nacer en juin dernier. Le style de Laurent Blanc, basé sur la possession de balle et la percussion, laisse place à une équipe beaucoup plus travailleuse et procédant souvent en contre. Sur le match d’hier, on ne peut pas dire que l’on s’ennuie en regardant le PSG. Il y a eu des occasions et malgré tout une grande intensité dans le jeu. Mais le problème d’Emery, c’est qu’il ne gagne plus. Après trois victoires consécutives en compétitions officielles, le club reste sur une défaite et deux matchs nuls (à domicile). Alors oui, pas de quoi tirer la sonnette d’alarme. Le bilan n’est pas catastrophique loin de là. Mais on constate tout de même que cette équipe aura certainement besoin de temps pour être au point. Et la patience n’a jamais été une grande qualité chez les dirigeants de QSI.

Ben Arfa, pourquoi ?

Il est fort probable que du côté de Dubaï, on n’apprécie guère cette mini-série de trois matchs sans victoires. Pas sûr non plus que le choix d’Emery de laisser Ben Arfa en tribune hier ait fait l’unanimité. Rappelons que l’arrivée de l’ex-Niçois au club est une volonté des propriétaires. Quand on voit les problèmes offensifs du moment à Paris, le cas Ben Arfa pourrait avoir des conséquences sur les relations futures entre l’entraîneur et ses employeurs… Mais pour l’instant, Emery doit surtout gagner.

Finalement, en constatant le manque de réussite de Cavani devant le but hier soir,  on en arrive à se demander si le style Emery convient bien à ses dirigeants ? Une réflexion forcément démesurée et prématurée à ce stade de la saison mais attention, avec les Qataris, tout est démesuré…

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