L'Abécédaire de la 1ère journée de la phase de poules

L'Abécédaire de la 1ère journée de la phase de poules
Les fans belges colorent le stade de Sotchi - Iconsport

Un retour ludique et pratique sur les 16 premiers matchs de la compétition. De A à Z, ce qu'il ne fallait pas manquer de la première salve de rencontres de ce Mondial 2018.

Par Charles Mesnildrey et Aurélien Renault

A
comme... Ambiance ! Beaucoup craignaient que le Mondial en Russie soit dénué de la passion qui avait fait le succès de 2014 mais Moscou ambiancée par les supporters sud-américains et le melting-pot entre Russes et nations étrangères a pour le moment accouché de très belles images.

B comme… Buts ! 38 buts lors des 16 premiers matchs, on ne s’est franchement pas ennuyé. En 2010, il n’y en avait eu que 25 lors de la première journée.

C comme… Coup-Francs ! Golovin, CR7, Kolarov et Quintero ont tous marqué sur coup-franc direct. Une efficacité sur cette phase de jeu rare !

D comme… Dzyuba ! Buteur lors du premier match, le joueur russe a marqué un but contre l’Egypte (3-1) qui rappelle l’exécution de Dennis Bergkamp contre l’Argentine en 1998 (en nettement moins beau on vous l’accorde). L’attaquant de Toula et ses potes participent grandement à la fête.



E comme… Extérieur du pied ! Pour la passe magnifique de Kevin De Bruyne pour Romelu Lukaku lors de la large victoire contre le Panama (3-0). Du velours !

F comme… Finnbogason ! Alfred Finnbogason d’Augsbourg est le premier buteur de l’histoire de l’Islande contre l’Argentine (1-1) pour sa toute première apparition dans un Mondial.

G comme… Gazinsky ! Qui l’eut cru ? C’est Louri Gazinsky du club de Krasnodar et joueur de l’équipe de Russie qui aura été le premier buteur de la Coupe du monde 2018. Comme avant lui Cesar Sampaio (pour le Brésil en 1998), Papa Bouba Diop (pour le Sénégal en 2002), Philip Lahm (pour l’Allemagne en 2006), Siphiwe Tshabalala (pour l’Afrique du Sud en 2010) et…Marcelo contre son camp (pour la Croatie en 2014).

H comme… Hierro ! C’est peu commun mais Fernando Hierro a pris la tête de la sélection espagnole après le limogeage surprise de Julen Lopetegui qui avait pourtant rallié la Russie avec ses joueurs.



I comme… Iran ! Bousculée tout le match durant par le Maroc, la sélection iranienne a signé son premier succès en Coupe du monde depuis sa victoire historique en 1998 contre les Etats-Unis (2-1) en piégeant Younès Belhanda et ses potes dans le temps additionnel. La première surprise de la compétition.

J comme… Japon ! Encore une surprise. Bénéficiant d’un avantage numérique dès la 3ème minute, le onze japonais a bousculé les cotes des opérateurs de paris sportifs en battant d’entrée la Colombie, annoncée comme favorite de la poule H. Sensation !

K comme… Krychowiak ! De zéro à presqu’héros avec la Pologne contre le Sénégal. L’ancien joueur de Séville a d’abord offert aux Africains le but du 2-0 avant de réduire la marque d’une tête rageuse sur coup-franc. Au four et au moulin mais insuffisant à l’arrivée (défaite 2-1 des Polonais).

L comme… Lozano ! QUELLE SENSATION ! Grâce à l’unique but d’Hirving Lozano, la pépite du PSV Eindhoven, le Mexique a mis à terre d’entrée l’Allemagne, championne du monde en titre. Une victoire 1-0 et un but de Lozano dont on parlera longtemps.

M comme… Marquez ! Rafael Marquez, le Mexicain, est devenu en entrant en jeu contre l’équipe allemande, le 3ème joueur seulement de l’histoire à disputer un match dans 5 Coupes du monde différentes. Seuls Antonio Carbajal (Mexique) et Lothar Matthäus (Allemagne) avaient réussi cette performance avant lui. Dommage qu’un scandale lié à du narcotrafic l’ait rattrapé dans la foulée.

N comme… Neymar ! Le joueur brésilien n’a pas marqué contre la Suisse pour son entrée en lice (1-1) et inquiète sur son état de forme après avoir été blessé de longues semaines avant le Mondial. C’est – hélas pour lui – surtout sa coiffure insolite qui a retenu l’attention des suiveurs.



O comme… Oural ! La région la plus à l’est de la vaste Russie a droit à ses matchs du Mondial dans la ville d’Iekaterinbourg. Avec certainement le stade le plus étonnant des 12 parcs.

P comme… Panama ! Comme l’Islande, le petit pays d’Amérique centrale a disputé son premier match dans une Coupe du monde ces derniers jours. C’était contre la Belgique. Et les joueurs se sont bien battus en résistant toute une période avant de fléchir logiquement contre le talent des Diables rouges (3-0) au final. Une belle histoire malgré tout.

Q comme… Quintero ! Le petit coup-franc du Colombien que l’on évoquait précédemment, glissé sous le mur japonais, est peut-être le geste le plus malin de la première journée.

R comme… Ronaldo ! Vous pensiez que l’on mettrait Russie ? Trop facile ! Cristiano Ronaldo, qu’on ne présente plus, a fait une entrée tonitruante en claquant un triplé d’entrée contre l’Espagne.

S comme… Sénégal ! Il aura fallu attendre l’entrée en lice du 5ème et dernier pays venu d’Afrique pour voir le Continent endiguer sa série de quatre défaites initiales et sauver l’honneur. 2-1 pour les Lions de la Teranga contre la Pologne !

T comme… Tactique ! Ce Mondial est très tactique, c’est pourquoi les matchs sont sûrement aussi serrés et indécis. Avec moins de talent individuel que leur adversaire mais beaucoup d’idées pour faire bouger leurs pions, l’Islande contre l’Argentine (1-1) ou la Suisse contre le Brésil (1-1) ont prouvé qu’un bon sens tactique pouvait faire la différence dans cette Coupe du monde.

U comme… Umtiti ! Avec sa main improbable dans sa surface, Samuel Umtiti a failli permettre à l’Australie de s’en sortir avec un match nul contre la France. Ce ne sera heureusement pas le cas mais son smash aura permis aux détourneurs d’internet de s’en donner à cœur joie. 

V comme… VAR ! L’assistance de l’arbitrage par la vidéo a fait parler de lui à de nombreuses reprises dans ce début de Coupe du monde et la France a notamment évité le piège australien grâce à elle. Une nouveauté de 2018 qui ne fait pas l’unanimité : la Fédération brésilienne, qui s’estime lésée sur sa première sortie, a envoyé une lettre à la Fifa pour se plaindre de l'utilisation de la VAR.

W comme… William Kvist ! Le joueur du Danemark a connu une sale entrée en matière contre le Pérou en se fracturant une côte. Son rêve de Mondial a pris brutalement fin et c’est drôlement triste.

X comme… Xénophobie ! Tout comme le racisme et les forts élans nationalistes, la xénophobie que peuvent parfois manifester certains pseudo-supporters ou hooligans russes était crainte dans et autour des enceintes du Mondial. Pour l’instant, ça se passe plutôt bien et on ne va pas s’en plaindre.

Y comme… Yoshida ! Maya Yoshida, le joueur du Japon, a été un symbole de résistance des siens contre les attaquants colombiens. Un symbole aussi de ces nations moyennes capables de bousculer une hiérarchie qu’on croyait inébranlable.

Z comme… Zuber ! En marquant un but légèrement controversé contre le Brésil, Steven Zuber, le Suisse évoluant à Hoffenheim, est venu contrarier la Seleçao en la privant d’un succès inaugural (1-1). Zuberman !

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