Week-end 1 : le Baromètre des Bleus

Week-end 1 : le Baromètre des Bleus
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Nouvelle rubrique d’Euro-2016-France, tous les week-ends, nous analysons les performances des joueurs français pour mettre en lumière ceux qui méritent de fouler les pelouses hexagonales en juin prochain et ceux qui devront se farcir les matches télécommande à la main.

ILS RENTRENT DANS LA LISTE

Francis Coquelin (Arsenal)

Arsenal a une fois de plus manqué sa reprise en buvant la tasse à domicile contre West Ham (0-2) mais Arsène Wenger a au moins eu la satisfaction de voir que Francis Coquelin était toujours en état de grâce. Infatigable au milieu de terrain, l’ancien lorientais a été le seul à courir dans la lumière dans le onze des Gunners ce week-end. Les Arteta et autres Wilshere n’étaient pas dans le tempo contrairement à lui. Son année 2015 est belle et Didier Deschamps doit forcément l’avoir dans le viseur.

Layvin Kurzawa (Monaco)

A ce niveau-là, ça ne s’appelle plus toquer à la porte mais bel et bien la défoncer à coup de bélier. Layvin Kurzawa est sur un nuage depuis la reprise. De tous les bons coups offensifs malgré son poste de latéral gauche, le natif de Fréjus est aussi le meilleur scorer de l’AS Monaco cette saison (3 buts en 3 sorties). Contre Nice, ce week-end, c’est son abnégation qui a offert le but de la victoire aux siens (1-2), après un bon travail d'El-Shaarawy. L’Italien a par ailleurs le profil idoine pour faire briller son partenaire sur le flanc gauche monégasque.

 

ILS RESTENT DANS LE GROUPE

Yohan Cabaye (Crystal Palace)

Il est parti de Paris la queue entre les pattes mais il a fait un retour remarqué au pays du pudding. Alors qu’on imaginait son choix de rejoindre Crystal Palace le condamner sous le maillot bleu, l’ancien Lillois a apporté une réponse cinglante sur la pelouse de Norwich. Un jeu méticuleusement juste au milieu de terrain, un abattage digne de ses meilleures heures et une conclusion d’avant-centre pour clore la marque (3-1). Cabaye is back ! Et Deschamps n’a aucune raison de l’éjecter de son groupe France.

Dimitri Payet (West Ham)

Vincent voulait le garder mais Margarita voulait gratter un peu d’oseille. Résultat, le meilleur passeur du dernier championnat de France s’en est allé donner quelques coups de marteaux chez les Hammers de West Ham. La grande question étant alors : la Premier League sied-elle à l’ancien Stéphanois ? Le joueur a apporté la réponse dès la première journée en transformant le jardin de l’Emirates Stadium en bac à sable. A coups de râteaux, de gestes techniques et de temporisations intelligentes, Payet a illuminé le week-end anglais et fait fondre Arsène Wenger en larmes. Un incontournable chez les Bleus.

Blaise Matuidi (PSG)

L’an passé, le PSG a commencé sa saison avec la langue pendouillante. Le Mondial ayant fait de gros dégâts dans les organismes, les Internationaux avaient alors donné l’impression de souffrir pendant les premières semaines. Cette saison, c’est une autre histoire. Dans le sillage de ses partenaires, Matuidi est apparu très affûté sur le terrain de Lille (victoire 1-0 des Parisiens). Dans son éternel travail de sape, l’ancien joueur de Troyes a constamment harcelé Balmont et ses copains et a parfaitement suppléé Rabiot après son expulsion. Il s’offre aussi le luxe de participer à l’action splendide menant au but de Lucas. Du grand art et un joueur immense qui n’a résolument pas à s’inquiéter pour sa place en Bleus.

 

ILS SORTENT DE LA LISTE

Olivier Giroud (Arsenal)

Comme la majeure partie de ses coéquipiers ce week-end, Giroud a manqué sa rentrée des classes. La faute à un cartable trop lourd qui lui a coupé les jambes et à des crayons visiblement trop mal taillés pour lui permettre de faire la différence au sein de la défense de West Ham. Inoffensif, l’ancien Montpelliérain s’est aussi fait une belle frayeur en retombant KO d’un duel aérien. Ce Giroud-là en Bleus, on n’en veut pas.

Nabil Fékir (Lyon)

Nabil est toujours aussi élégant balle au pied. Nabil a toujours autant d’enthousiasme quand il foule les pelouses hexagonales. Mais Nabil est malgré tout en train de passer à côté de sa reprise. Dans le jeu lyonnais fait de redoublements de passe – un jeu assez similaire aux principes de Deschamps par ailleurs – il faut une précision de tous les instants pour percer les lignes adverses. Et ce week-end, contre Lorient (0-0), Fékir a offert une collection invraisemblable de passes mal ajustées et de frappes hors cadre. Nul doute qu’il réglera prochainement la mire. Mais en attendant, cette semaine, le Lyonnais sort de la liste.

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