- Ligue 1
- Aurelien Renault
Vendredi 14 août, 20h30 :
Monaco 3–1 Lille
Un peu crispés devant leur public venu en nombre (5000 spectateurs à Louis II), les Monégasques craquent dès la 5ème minute sur une percée de Guirassy. 10ème minute : Leonardo Jardim, encensé pour son coaching à Nice (victoire 2-1 de l’ASM), sort alors simultanément Martial, Moutinho et Cavaleiro pour faire entrer Carrillo, Pasalic et Bernardo Silva. Les trois claquent chacun un but, Monaco renverse Lille (3-1) et au coup de sifflet final, Jardim s’offre un tour de terrain en slip.
Samedi 15 août, 17h :
Saint-Etienne 0–0 Bordeaux
Depuis les tribunes car suspendu, Christophe Galtier fait la moue : son banc lui manque et, étonnamment, Mevlut Erding aussi. Nolan Roux puis Neal Maupay sont incapables de cadrer la moindre frappe. Défaits à Toulouse, les Verts verrouillent les Bordelais et c’est bien tout. Battus chez eux par Reims, les Girondins se montrent quant à eux aussi imperméables que le trench de l'inspecteur Columbo. Résultat des courses : un bon 0-0 des familles. Pas de panique de part et d’autre, néanmoins : il paraît qu’on peut se qualifier au second tour de la Ligue Europa en ne faisant que des matches nuls.
Samedi 15 août, 20h :
Rennes 0–0 Montpellier
Sans réelle saveur jusque-là, ce match entre deux vaincus de la première journée s’anime au petit matin lorsque L’Equipe publie une citation toute fraîche de Yoann Gourcuff : « Je rejoindrai l’équipe qui aura le plus besoin de moi. » A la lutte pour signer l’ancien Lyonnais, Courbis et Montanier changent alors de cap dans leur causerie d’avant-match et la rencontre se transforme alors en une parodie défensive. Et offensive. Ni Sio, ni Toivonen, ni Bérigaud ne se procurent la moindre occasion. Le match s’achève sur un piètre 0-0. Le lendemain matin, Gourcuff s’engage à Loquirec (DH) chez « les gars de la Rive ». Dommage.
Troyes 1–2 Nice
Deuxième match de suite à domicile pour Troyes. Après le nul contre le GFC Ajaccio, Furlan fait un choix fort en mettant Benjamin Nivet sur le banc. Le match est insipide mais les champions de Ligue 2 se font trimballer par Hatem Ben Arfa et consorts. Résultat des courses : Nice mène 2-0 (Pléa et Le Marchand) jusqu’à la 75ème minute où Nivet fait son entrée. L’ancien Caennais réduit la marque sur pénalty mais ne crée pas de miracle. Un point pris en deux matches au stade de l’Aube contre deux adversaires prenables : Furlan se fait déjà souffler dans les bronches.
Caen 2–0 Toulouse
Le match démarre avec dix minutes de retard, le temps pour les vigils d’évacuer un Mathieu Duhamel en train de faire un sit-in sur le rond central pour protester contre son absence sur la feuille de match. Son remplaçant à Caen, Andy Delort est, lui, sur un nuage. Il claque deux nouveaux buts de l’extérieur de la surface et s’empare de la tête du classement des buteurs. Trop joueurs, les Toulousains sont donc punis et Ben Yedder annonce en conférence d’après-match qu’il rejoint finalement Aston Villa, lui aussi.
Guingamp 0–1 Lyon
Claudio Beauvue est déjà de retour au Roudourou. Et par la force de l’habitude, Claudio se goure et se pointe dans le vestiaire guingampais. Il fait alors ce qu’on aurait tous fait : il demande à Ladislas Douniama de lui refaire une coupe dans son salon de fortune. Sauf que le Lad’ n’est plus là, Claudio l’avait oublié, ce qui le frustre et lui fait alors copieusement foirer son match. Heureusement pour Lyon, Valbuena se remet en selle dans le championnat de France. Petit Vélo claque une Liverpool dans le but de Lössl – Lössl du match – et l’OL signe son premier succès de la saison.
Angers 2–0 Nantes
C’est en leader que les Angevins attaquent cette deuxième journée et c’est peu dire que leur victoire à Montpellier leur a fait extrêmement de bien. Les Nantais ne voient pas le jour sous les coups de boutoir du duo Mangani-Saïss. Les locaux ouvrent ainsi la marque par Pierrick Cappelle, un but qu’appelle d’ailleurs une autre réalisation signée Gilles Sunu. Nantes n’est pas fringant et sombre dans le derby ligérien. Comme Grenoble en son temps, Angers garde le trône après deux journées. Fort.
Dimanche 16 août, 14h :
Reims 0–1 Marseille
Pour tenter de se sortir de l’ère glacière, Marseille démarre tambour battant sa rencontre à Reims mais l’imprécision chronique d’Abdelaziz Barrada coûte deux buts tout faits aux hommes de Passi. Voyant son équipe incapable de marquer, l’intérimaire tente alors un coup de fin tacticien et se fait une Bielsa en passant d’un 4-3-3 à un nostalgique 3-3-3-1. Sauf que c’est Doria qui supplée Barrada et marque sur un ultime corner botté par Thauvin. Tel un Maoulida des grands soirs, l’espoir brésilien renié par Bielsa sort une bandelette de sa chaussette et la déploie aux caméras. « Coucou Marcelo » peut-on y lire. L’OM remporte le match 1-0 et c’est amplement suffisant pour Vince.
Dimanche 16 août, 17h :
Lorient 3–0 Bastia
Bastia n’a jamais gagné à Lorient et pour palier cette incartade, Ghislain Printant a promis une recrue de renom à ses hommes – s’ils l’emportent - pour les épauler durant le reste de la saison. Sauf qu’en face, les hommes de Ripoll ont prouvé à Gerland qu’ils allaient être redoutables cette saison. En mode séduction absolue pour rejoindre l’Atlético, Newcastle ou le PSG, Raphaël Guerreiro sort un nouveau match XXL et s’offre deux pions. Les 20 millions d’euros se rapprochent alors pour un Loïc Féry affublé d’un sourire mutin. En fin de match, Mesloub met le troisième dans un Moustoir surchauffé. Pour punir ses hommes, Printant prolonge Brandao dans la foulée.
Dimanche 16 août, 21h :
PSG 7–0 Gazélec Ajaccio
Le match le plus déséquilibré de la saison commence par une surprise énorme au Parc des Princes. Coup sur coup, Kevin Mayi et Issar Dia assomment les Parisiens et le Gaz mène 2-0 dans une ambiance... Non, on blague. Le match est à sens unique. Tétanisés par l’enjeu, les Corses et leurs guiboles flageolantes passent à côté de l’événement. Cavani x2, Matuidi et Stambouli en passent quatre aux hommes de Thierry Laurey. En deuxième mi-temps, Zlatan fait sa première apparition et claque un doublé. Mécontent de voir son partenaire égaler son nombre de réalisations, Edinson s’offre un triplé aux forceps dans les dernières secondes. Et côté ajaccien ? Rien. Ah si. Damjan Djokovic obtient un pénalty à la 60ème. Comme à Troyes, Mohamed Larbi s’en charge. Comme à Troyes, c’est au-dessus.