- Bundesliga
- Aurelien Renault
Le match qui détonne : Dortmund – Mönchengladbach
Ils déconnent pas les organisateurs de la Bundesliga. Première journée de championnat et direct un duel entre deux sérieux prétendants au podium. Imaginez un Lyon-Marseille pour démarrer une saison de Ligue 1...invraisemblable ! On n’a pas le temps de se conditionner qu’on va directement assister à la tentative des joueurs de Dortmund de commencer à gommer une anomalie : leur absence en Ligue des champions au profit d’équipes comme...Gladbach, par exemple. Présenté comme un juste milieu entre les valeurs sentimentales de Jürgen Klopp et les exigences techniques de Guardiola, Thomas Tuchel – dit la Tuche – connaîtra ses premiers frissons en tant que manager du Borussia. Face à Thorgan Hazard et les neurones de Christoph Kramer, Marco Reus va avoir du taf dans ce Borussiatico.
Le match dont on se tamponne : Bayern Munich - Hambourg
Stop ! On vous voit déjà vous lever avec un éclair d’indignation dans le regard : « Pourquoi se tamponner d’un match du Bayern en Bundesliga ? » nous direz-vous. Eh bien parce que Hambourg, déjà. Sauvés de justesse de la relégation une deuxième année consécutive en mai dernier, les pensionnaires de l’Imtech Arena semblent repartir vers une saison galère. Rafael van der Vaart, Heiko Westermann ou le prodige Jonathan Tah ont quitté le navire et le club a déjà fait une grosse tâche en tombant en Coupe d’Allemagne (2-3, après prolongations) contre les amateurs de Carl Zess Iena (D4). Alors même avec toute la bonne volonté du monde, regarder Emir Spahic et Johan Djourou se faire matraquer par Müller, Lewandowski et toute leur bande, ce n’est pas ce qu’il y a de plus excitant. 6-0, 5-0, 9-2, 3-1, 8-0 sur les cinq derniers Bayern-HSV, y a vraiment que les Munichois qui se réjouissent de ce match. Nous autres, nous attendrons un tout autre adversaire pour s’agiter devant un match de Pep et de ses hommes.
Il faudra vous y faire : Ingolstadt se fait une Hoffenheim
Un club boosté dans les années 2000 qui gravit les échelons allemands à vitesse grand V et qui va aller se frotter au Bayern, à Leverkusen et à Wolfsburg, ça vous dit quelque chose ? Vous nous répondrez Hoffenheim. Nous on vous balance Ingolstadt. Ca ne vous dit rien et c’est normal parce que quand la Grèce remportait l’Euro 2004 au Portugal, le club végétait encore dans le compost. Epaulé financièrement par une filiale d’Audi (l’argent toujours l’argent), le club a été sacré champion de deuxième division la saison dernière et attaque sa première saison dans l’élite allemande avec les crocs par-dessus les babines. Pas de quoi se pisser dessus cependant pour les cadors d’outre-Rhin.
Le joueur qui va faire parler de lui : Arturo Vidal
Le Bayern part encore avec dix-neuf virgule huit longueurs d’avance sur ses principaux rivaux mais il dispose d’une nouvelle attraction. Façon Disneyland, le Roller Coaster bavarois 2015-2016 sera de marque chilienne. Il a été testé des années durant dans un parc turinois et après que les essais de sécurité aient été approuvés par les experts, Arturo Vidal va débarquer en Bavière pour procurer des sensations fortes aux supporters munichois. Enchaîner le Lahm, le Robben et le Vidal à la suite, c’est pas pour les poules mouillées mais c’est sûr, ça décoiffe. Cœurs sensibles, s’abstenir.
Le stade dans lequel on aimerait poser nos fesses ce week-end : Merck-Stadion am Böllenfalltor
Le stade a un nom imprononçable et la ville où il se situe – Darmstadt – est loin d’être la plus connue d’Allemagne mais il n’empêche qu’on s’y arrêterait bien ce week-end. L’arène de la vallée rhénane sera le théâtre du retour du SV Darmstadt en Bundesliga pour la première fois depuis 33 ans. Une époque où Frédéric Michalak n’était pas né, où l’incontournable Thriller de Michael Jackson allait bientôt sortir et où le film de l’année s’appelait E.T. Ne cherchez donc plus le SCO d’Angers allemand, vous l’avez. Poussé par un élan populaire, le SVD tentera de s’offrir Hanovre ce samedi en guise d’amuse-bouche. Pas injouable.
Ce qui est dit...est dit :
« Quand on perd deux matches d'affilée, on est à nouveau le premier prétendant à la descente. »
Daniel Baier, milieu du FC Augsburg, nous livre un constat lucide sur l’une des luttes pour le maintien les plus acharnées d’Europe.