- Ligue 1
- Justine Soignon
Bon ok, on ne parierait sans doute pas un kopeck sur le Gazélec ce soir à 21 heures. Pourtant, le club créé par des agents EDF-GDF dans les années 50 (d’où son nom, de la contraction de gaz et électricité) apprend vite et bien. En 2012 (seulement), il décroche son statut professionnel. Après une vingtième place synonyme de relégation en National, il se refait une santé et revient en L2 l’an passé. Une place de dauphin de l’ESTAC Troyes plus tard et le voilà fraîchement débarqué dans l’élite du football français. Tranquillement, sur la pointe des pieds et alors qu’il avait le plus petit budget de Ligue 2 (4,5 millions d’euros).
Club au profil atypique, le GFC Ajaccio sait bien qu’il y a des clubs contre lesquels il ne pourra pas rivaliser. Le PSG en fait partie. Mais il n’est pas interdit de rêver, surtout pour un club qui a une âme. Et le Gazélec est de ceux-là. Déjà, il est corse. On ne vous présente plus les Corses (on ne veut pas avoir de problèmes). Ensuite, il tient à son fonctionnement de club amateur. Olivier Miniconi, son président, a changé lui-même la pelouse l’été dernier. Florian Fabre, alors membre de l’effectif ajaccien, expliquait à France Football : « Quand on voit le président et le directeur sportif à quatre pattes en plein soleil en train de poser la pelouse, on se dit que c’est un club vraiment spécial ». On ne sait pas vous mais nous, on ne miserait pas non plus un kopeck sur la probabilité d’un Nasser à quatre pattes en train d’ajuster les mottes.
Sans Ibrahimovic, Di Maria et Marquinhos
Certes, les hommes de Laurent Blanc sont triples champions de France en titre. Certes, il s’agira de leur premier match à domicile face à leur public du Parc des Princes cette saison. Mais tout paraît possible pour le petit Poucet. Surtout que Zlatan, toujours aux soins après une entorse au genou droit, ne sera pas sur la feuille de match. Di Maria et Marquinhos, non plus. L’Argentin et le Brésilien sont toujours en phase de réhabilitation. Quant au public, sera-t-il seulement présent ? Avec un adversaire qui ne fait pas forcément rêver et un week-end du 15 août, le PSG craint pour l’affluence. Les abonnés sont d’ailleurs autorisés à partager exceptionnellement leur cartes avec des amis ou de la famille. Mais même peu rempli, nul doute que le Parc des Princes risque fort d’impressionner les joueurs de Thierry Laurey. Une enceinte de 48 000 places, c’est autre chose que le stade Ange-Casanova (du nom du président-fondateur) et ses 5 000 sièges. Mais les Parisiens ne sont pas invaincus à domicile, souvenez-vous d’un PSG-Rennes en 2012-2013 où les Bretons étaient parvenus à s’imposer 2-1 au terme d’un match improbable. L’argent ne fait pas tout, les supporters non plus. On vous l’a dit, on n’y croit pas des masses. Mais une fois n’est pas coutume, on aimerait bien être contredits.