City martyrise Chelsea, Arsenal se lance

City martyrise Chelsea, Arsenal se lance
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La Premier League s’est trouvée une locomotive express après deux journées et sans trop de surprise, elle s’appelle Manchester City. Déjà brillants à West Brom lundi, les Citizens ont fait sauter le bus de Chelsea (3-0) et conservent sans ciller la tête du classement. De son côté, Arsenal a enfin passé la première en battant Crystal Palace chez lui (1-2).

Manchester City 2-0 Chelsea

José Mourinho n’a que très peu goûté le match nul concédé par Chelsea à domicile contre Swansea (2-2) en ouverture. Jamais avare en originalité quand il s’agit de justifier une contre-performance, le Special One a innové en imputant une part du match nul de ses hommes à Eva Carneiro. La kiné du club, n’aurait pas eu suffisamment de jugeote au moment de soigner Eden Hazard sur la touche tandis que les Blues jouaient à dix. Résultat des courses : la belle Eva a essuyé des insultes du Portugais et s’est vue quelque peu écartée du staff. C’est pourquoi, à l’occasion du choc immense opposant Manchester City aux Blues cet après-midi, on a été passablement déçu de voir un petit blond joufflu soigner Gary Cahill après un choc violent dans sa surface.

La violence, voilà qui nous amène au cœur de ce duel entre les deux derniers champions d’Angleterre. Âpre, disputé à l’image d’un Diego Costa qui a passé plus de temps le nez dans la pelouse à chasser de la fourmi qu’à déclencher des appels, le match au sommet du week-end n’a pas déçu dans son intensité. Du sang, des accès de rage – toujours avec un Diego pas si libre que ça dans sa tête – et des jolis gestes, on a vu du foot anglais cet après-midi. Et un duel a particulièrement retenu notre attention : Begovic, le portier des Blues contre l’immense Agüero. Ce qui est simple avec le Kun, c’est qu’on sait dès ses premières touches de balles qu’il va marquer. Même quand il bute sur Begovic dès la trentième seconde et lors des trois tentatives qui suivent, l’Argentin n’arrête jamais. Très disponible dans sa surface, il finit par trouver la faille en trompant le Bosnien sur sa gauche au milieu d’une forêt de jambes.

Dès lors, tout est plus simple pour les partenaires d’un Yaya Touré toujours aussi juste dans son jeu. D’autant que Chelsea est dominé et ne parvient qu’en de rares occasions à s’immiscer dans le camp des Citizens. D’autant – aussi – que les troupes de Mourinho ne traversent pas une bonne passe collective, en témoigne la sortie à la pause de l’emblématique John Terry, en guise de sanction comme on le suppose. Résultat des courses, City inscrit un deuxième but sur corner, grâce au meilleur ami de Diego Costa cet après-midi, l’athlétique Vincent Kompany. Le chat noir Falcao, tout juste rentré en jeu, voit rapidement les Citizens claquer un troisième but suite à une phase de pressing exemplaire de David Silva. Et c’est Fernandinho, précieux tout au long du match, qui balance une frappe limpide dans les filets de Begovic. Deux matches, deux victoires 3-0 et un statut de leader incontesté – déjà - de la Premier League, City a mis Chelsea au supplice. Des Blues qui sont 16èmes et qui encaissent leur première défaite au cours d’un mois d’août depuis neuf saisons. Eva va prendre !

Crystal Palace 1–2 Arsenal

Arsenal est une équipe qui cultive bien des paradoxes parmi lesquels la faculté dérangeante à foirer son premier match de la saison pour briller au cours de la rencontre suivante. Ou l’inverse. Quoi qu’il en soit, sur la pelouse de Crystal Palace cet après-midi, les Gunners ont rendu une bonne partition malgré un petit coup de mou en fin de première période. Probablement motivé par le petit déhanché des pom-pom girls de Palace - et de leurs bonnets bien garnis - ce tombeur de Giroud s’est plié en quatre pour caler une magnifique horizontale acrobatique dans les cages du pauvre McCarthy. Ce but a au moins eu le mérite de sortir les joueurs de Crystal de ce piège et c’est assez logiquement qu’ils ont égalisé sur une frappe sèche de Ward dans le petit filet de Petr Cech. Le nouveau gardien des Gunners n’a pu que s’incliner face à l’enchaînement parfait du Britannique mais a livré une partie bien plus aboutie que contre West Ham en ouverture (0-2). Avec un Sanchez en jambes à la baguette et prompts sur les contre-attaques, les félins d’Arsène Wenger ont multiplié les situations de but et – ironie – ont finalement empoché les trois points sur un « own-goal » de Delaney. Pas le but de l’année donc.

 

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