- Ligue 1
- Aurelien Renault
Lyon 1-2 Rennes
On ne sait pas vous mais nous, on ne sait pas trop où étaient les Lyonnais hier soir. Sans doute aux fraises mais faudra leur dire que c’est plus la saison. Du coup, défaite logique face à des Rennais volontaires et un Mehdi Zeffane du tonnerre. Pour son premier match à Gerland, Mapou Yanga Mbiwa s’illustre d’entrée. Une incompréhension du néo-Lyonnais avec Jordan Ferri est à l’origine de l’ouverture du score bretonne. Zeffane, au pressing, sert Henrique qui n’a plus qu’à croiser son tir devant Lopes (0-1, 7ème). Les deux Lyonnais ne peuvent même pas prétexter un problème de langue, les deux causent français. Ça a le mérite de réveiller les Gones qui nous offrent quelques minutes plus tard leur seule belle occasion du match. A la conclusion d’un beau mouvement collectif, Nabil Fékir, un poil de sa barbe aidé par la défense rennaise, égalise (1-1, 12ème). Mais Zeffane passeur devient buteur. L’ancien Lyonnais se présente dans la surface, élimine Rafael et place une frappe sublime (2-1, 55ème). Ben ouais les gars, faut pas pousser les gens comme ça vers la sortie. Un jour ou l’autre, ça vous retombe sur la tronche. C’est con qu’Hubert Fournier n’ait pas fait entrer Alexandre Lacazette, il aurait peut-être pu aider… Quoi, il était là ?
Bastia 3–0 Guingamp
Le PSG a un nouveau dauphin et ce dernier est corse. Mis au piquet par la DNCG pour ses mauvais résultats financiers, menacé de relégation administrative et dans le flou le plus complet pour la reprise du championnat, le SC Bastia s’éclate et l’a mise à l’envers à chacun de ses adversaires depuis l’ouverture, Comme Lyon, les partenaires d’un Julian Palmieri presque double buteur ce soir ont commencé le championnat en défiant chacun des trois clubs bretons du championnat. Ils en ont battu deux chez eux et obtenu un match nul à Lorient après une très solide performance. Excellents dans l’entrejeu, notamment en première période, les partenaires de Floyd Ayité ont étouffé Guingamp dans un premier temps et ont su se montrer réalistes. Dominés lors du deuxième acte, ils ont su faire le dos rond pour claquer un ultime pion par Coulibaly sur corner. Guingamp repart les valises pleines et clairement déçu, comme à chacune de ses trois sorties de la saison. La pression sera forte sur les têtes guingampaises à l’orée d’un duel tendu avec l’OM vendredi prochain.
Toulouse 1-1 Monaco
Décidément, ce n'est pas la semaine de Monaco. Après une défaite face à Valence en barrage de la Ligue des champions, les joueurs de Leonardo Jardim n’ont pris qu’un seul point à Toulouse et c’était pas gagné. Pas très rassurant avant le barrage retour. Les Toulousains, auteurs d’une première période sérieuse, voient leur bonne entame de match récompensée après vingt minutes de jeu. Suite à un coup-franc joué rapidement par Wissam Ben Yedder, Danijel Subasic ne parvient qu’à repousser difficilement le ballon. Tongo Doumbia, à l’affût devant le but, ne tergiverse pas et met au fond (1-0, 22ème). L’ASM réagit en seconde période par Thomas Lemar. A peine entré en jeu, l’ancien Caennais amorce une frappe à l’extérieur de la surface (1-1, 65ème). Plus entreprenants, les joueurs de Dominique Arribagé auraient mérité mieux mais ils ont manqué de réalisme.
Nice 2-1 Caen
Elle est belle, elle est là, on parle bien sûr de la première victoire des Niçois. Les Caennais n’ont pas démérité mais Claude Puel a deux beaux atouts dans sa manche : Hatem Ben Arfa et Alassane Pléa. Le premier inscrit son deuxième but, magnifique, sous les couleurs de l’OGC Nice (1-0, 66ème). Après avoir slalomé tranquille pépère au milieu de la défense caennaise, le milieu niçois envoie une frappe imparable à la droite de Rémy Vercoutre. Ça ne plaît pas trop à Andy Delort qui, lancé par Vincent Bessat sur la remise en jeu, égalise pour Caen (1-1, 67ème). Propre. C’est là qu’intervient Alassane Pléa. Toujours dans les bons coups, l’attaquant niçois trompe toute la défense caennaise d’une reprise de volée croisée (2-1, 77ème). Les hommes de Patrice Garande concèdent leur première défaite de la saison avant de recevoir Lyon le week-end prochain.
Nantes 1–0 Reims
Le FC Nantes version 2015-2016, c’est un peu l’iPhone de la Ligue 1. Vous savez, ce produit technologique ultra perfectionné dont on vous vante les exceptionnelles mises à jour et nouvelles fonctionnalités pour vous convaincre que la nouvelle version a vraiment quelque chose en plus. Au final, vous vous enflammez au déballage de l’engin mais une fois que vous l’avez entre les mains, passés une dizaine de textos et quelques parties de Candy Crush, vous réalisez que vous avez grosso modo la même version que la précédente. A Nantes, c'est pareil. On nous a vanté le recrutement orienté « attaque » et la nouvelle direction offensive prise cette saison par les Canaris. Que nenni ! Après trois matchs, le FCN et son meneur Adryan - transparent hier soir contre Reims - ont calé deux pions, n’en ont pas pris un seul mais planent en haut de tableau avec sept points sur neuf. Face à des Rémois invaincus jusque là, les hommes de sir Der Zakarian s'en sont remis à Lenjani, fraichement prêté par Rennes, pour s'octroyer la manche dans un match sans relief. Pas de régalade offensive donc mais un bloc toujours aussi injouable défensivement. Il faudra donc attendre la prochaine mise à jour pour faire vibrer la Beaujoire. Vous vous demandez pour quand c'est ? On demandera à Siri.
Gazélec Ajaccio 0-2 Angers
L’apprentissage de la Ligue 1 est un peu délicat pour le Gazélec Ajaccio. C’était prévisible mais il n’empêche qu’on est un peu peiné pour les partenaires du bûcheron Rodéric Filippi, incapables de sortir du bois pour leur première à domicile. D’autant que les Corses affrontaient Angers chez eux, un autre promu, qui avait les mensurations parfaites pour se faire happer par la machine ajaccienne. Dans un stade et une ambiance chaleureuse, les Angevins ont toutefois confirmé leur statut de meilleur promu de la saison. Cheikh N’Doye s’est ainsi chargé de broyer les espoirs ajacciens en seulement vingt minutes, le temps pour lui d’inscrire un doublé, le premier d’une tête rageuse, le second en renard après deux tentatives de Doré. Comme contre le PSG il y a une semaine, les hommes d’un Thierry Laurey qui a fini en tribunes ont laissé s’envoler leurs chances dans les premières encablures du match. Seul point positif pour les Corses : ils ont enfin pris le jeu et la possession de balle à leur compte (67% de possession). Insuffisant toutefois pour marquer le premier but du club en Ligue 1. Avec deux victoires hors de ses bases, le SCO d’Angers réussit pour sa part un début de saison canon et recevra Nice le week-end prochain avec un appétit décuplé.
Par Justine SOIGNON et Aurélien RENAULT