Man City et Chelsea ont le smile

Man City et Chelsea ont le smile
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Avec trois 0-0, la Premier League s’est essayée à copier notre chère Ligue 1 à l’occasion de sa troisième journée. Malgré les 23 buts inscrits lors du troisième acte du Championnat le plus cher du monde, le spectacle était bel et bien au rendez-vous. Et alors que le marché des transferts arrive dans sa dernière semaine, voici pour vous ce qu’il ne fallait surtout pas manquer outre-Manche ces derniers jours.

Ils ont passé un meilleur week-end que vous :

José Mourinho (grâce à Pedro)

Parce que Juan Cuadrado n’était assurément pas l’homme de la situation, Roman Abramovich a offert un petit cadeau à son entraîneur avec l’arrivée de Pedro pour 30 millions d’euros en provenance de Barcelone. 90 minutes plus tard et tout cet argent a semble-t-il déjà été rentabilisé avec un but et une passe décisive de l’Espagnol pour offrir la première victoire de la saison aux Blues de José Mourinho (3-2 à West Bromwich). Une victoire qui a plu au Happy One (pas très happy depuis le début de saison) qui s’est même osé à comparer son nouveau joueur à Maradona. Tant qu’on ne lui parle pas d’Eva Carneiro...

Bournemouth

Après deux défaites cruelles lors des deux premières journées, les néophytes de la Premier League, emmenés par un Callum Wilson intenable et auteur du premier but des Cherries dans l’élite anglais, ont remporté leurs trois premiers points de la saison, grâce à une belle victoire sur la pelouse de West Ham (4-3). Et parce que cette victoire a plu à leur entraîneur, Eddie Howe, ce dernier espère désormais que ces hommes prendront de nouvelles habitudes conquérantes en Premier League. En tout cas, le match de la prochaine journée entre Bournemouth et Leicester s’annonce plus qu’intéressant. Les Foxes emmenés par un Riyad Mahrez chaud bouillant sont toujours invaincus après trois journées et un match nul solide obtenu à domicile face à Tottenham (1-1).

Manchester City

Ils ont pris l’habitude de figurer dans cette catégorie et c’est parti pour durer jusqu’à la fin de la saison. Seul en tête de la Premier League avec trois succès en autant de rencontres, les Citizens de Manuel Pellegrini affichent une forme étincelante et une puissance offensive à effrayer les plus grands d’Europe. Huit buts inscrits, zéro encaissé. Avec Agüero, Sterling, Silva et Touré, le club de Manchester se paye même le luxe de laisser Nasri et Bony sur le banc, tout en essayant de faire venir le Belge Kévin De Bruyne pour renforcer encore un peu plus sa ligne d’attaque. Grandissimes favoris à la succession de Chelsea pour le titre, les Skyblues affichent également une solidité défensive avec Kompany revenu à son meilleur niveau et Eliaquim Mangala qui tente de s’accrocher à sa place de titulaire, malgré l’arrivée de Nicolas Otamendi pour près de 45 millions d’euros.

 

Ils se réveillent avec la gueule de bois :

Arsenal

Malgré un bon match nul obtenu contre Liverpool (0-0) avec ses deux défenseurs centraux titulaires absents pour l’occasion, les Gunners restent sur un seul point pris lors de leurs deux matches à domicile. Après trois journées, les hommes d’Arsène Wenger se retrouvent déjà cinq points derrière le leader Manchester City. Un début de saison poussif pour une équipe qui joue le titre, il est vrai peu aidé par l’inexpérience de leurs jeunes défenseurs, plus que fébriles en première période face aux Reds. Et le manque d’efficacité de ses attaquants, Olivier Giroud en tête, n’a pas non plus favorisé une équipe londonienne où la seule satisfaction est, une fois n’est pas coutume, son gardien de but. Avec de nombreux arrêts de grande classe, Petr Cech a maintenu son équipe à flot, surtout en première période. Il en faudra plus si Arsenal espère faire mieux que quatrième en Championnat et huitième de finaliste en Ligue des Champions.

West Bromwich Albion

Le football est parfois cruel. Après avoir affronté l’ogre de Manchester City lors de la première journée (défaite 3-0), les Baggies sont de nouveau tombés sur l’un des cadors de ce Championnat dès le début de la saison en affrontant Chelsea et sa nouvelle recrue, Pedro. Alors que Tony Pulis pouvait croire à un exploit de ses joueurs compte tenu de la première lettre de son nom de famille (les six dernières défaites en Championnat du technicien portugais et des Blues étaient contre un entraîneur dont le nom commence par la lettre « P »), ce sont finalement les Blues qui l’ont emporté non sans mal (3-2) et ce malgré le doublé de James Morrison. Avec un seul point pris en trois journées, West Bromwich est bon dernier de cette Premier League.

John Terry

Son remplacement à la mi-temps la semaine dernière lors de la défaite à Manchester City (3-0) aurait dû le mettre sur la voie. John Terry n’est plus le roc qu’il a été. Les années sont passées par là. Expulsé en début de seconde période face à West Bromwich Albion pour avoir accroché Rondon en position de dernier défenseur, le capitaine des Blues symbolise les difficultés de son équipe en défense depuis le début de saison. Dépassé, lent et en manque de confiance (Ivanovic likes this), le « meilleur défenseur anglais » selon Mourinho n’a rien de grand depuis le début de cette saison. Il indiquait au début de la saison voulait imiter Ryan Giggs en terme de longévité. Il parlait sans doute d'affaires conjugales.

 

Le match du week-end : Cech vs Mignolet

Avec respectivement cinq et sept arrêts, Petr Cech et Simon Mignolet se disputent le titre honorifique d’homme du match hier soir entre Arsenal et Liverpool (0-0). Pas de buts mais du spectacle et beaucoup de frappes (32), même si toutes n’ont pas accroché le cadre. Avec des arrêts de grande classe, les deux portiers ont contribué à ce spectacle, en privant Benteke, Coutinho, Giroud ou Sanchez d’un but. Ça valait bien une belle petite accolade entre gardien au coup de sifflet final.

 

La stat qui tue : 5

Sur ses six dernières rencontres de Premier League à domicile, Arsenal est resté muet à cinq reprises. Pour une équipe qui vise le titre, c’est peu. Et ça risque d’apporter à Thierry Henry la confirmation qu’avec Olivier Giroud en pointe, Arsenal ne pourra pas remporter le titre… Vivement le retour de Danny Welbeck.

 

Le discours du bistrot : Mario Balotelli, why always him ?

Alors que Liverpool a tenté désespérément de s’en débarrasser avant le 31 aout, lui n’a pas semblé trop pressé. Pour cause, une prime à six chiffres lui tendant les bras s’il demeurait toujours sur les bords de la Mersey à la fin de l’été. Oui mais voilà, avec un deux buts inscrits en une saison (dont un seul en seize apparitions en Premier League) et après avoir coûté 25 millions d’euros, Super Mario va rentrer au pays avec un prêt payant (2,25 millions d'euros) d’un an au Milan AC sans option d’achat. Les dirigeants de Liverpool sont tellement contents de le dégager de leur effectif qu’ils vont prendre en charge la moitié du salaire du fantasque italien pour l’ensemble de la saison. Avec Méxes dans son équipe, le club lombard n’est plus à ça près.

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