- Ligue 1
- Aurelien Renault
Reims 4–1 Lorient
On croyait que les Lorientais - après avoir foiré leur début de saison l’année dernière - auraient retenu les leçons du passé. On se disait qu’il faudrait bien une petite saison d’adaptation à Sylvain Ripoll pour imprimer sa patte sur les ex-boys de Gourcuff. Visiblement, il va falloir laisser passer quelques matchs encore pour voir les néo-Merlus pleinement s’adapter aux principes de jeu de leur ex-nouvel entraîneur. A Reims, rien ne s’est vraiment déroulé comme prévu et – pire - c’est le milieu de terrain, habituel point fort des Bretons, qui a flanché, dominé tout du long par les Champenois. Du coup, Charbonnier a réussi l’exploit de claquer l’ouverture du score en plaçant un centre du droit dans la surface lorientaise. Bon, ça passe encore. Aux 54ème et 67ème minutes, De Préville puis Kyei se sont amusés à martyriser Lautoa et ses potes pour prendre le large. Là, c’est un peu moins acceptable pour la bande à Ripoll. D’autant qu’en sortant Bellugou à la pause pour Jeannot, le technicien breton avait réussi à relancer ses joueurs et obtenir l’égalisation astucieuse de Bouanga. Pour rien. Atila Turan plantera même un quatrième but à la réception d’un centre en fin de rencontre. Il faudra donc attendre l’après trêve internationale pour que Sylvain riposte. En attendant, les Rémois font de fringants leaders. Inattendus.
Rennes 3–1 Toulouse
Quand on est une bille à Call of Duty mais qu’on veut taper une soirée geek chez ses potes, il faut se résoudre à appliquer ce bon vieux dicton : « Mitraille la touche de tir, tu finiras bien par toucher quelque chose ! » Une méthode de motivation visiblement bien connue par le Toulousain Martin Braithwaite. A force de s’essayer à viser la cage, le joueur de Ligue 1 ayant tenté le plus de frappes cette saison a fini par la mettre au fond, à Rennes, en reprenant astucieusement un centre de Regattin, au milieu d’une défense amorphe. Devant au score, les Haut-Garonnais pouvaient alors féliciter leur danish sniper et s’attaquer à mener la vie dure aux Rennais en contre. Sauf qu’on ne roule pas comme ça une équipe qui vient d’aller taper Lyon à Gerland (2-1). Surtout quand on a un gardien-passoire expert en spaghettis. Goicoechea, le portier uruguayen, a tout simplement manqué une sortie aérienne et provoqué un but contre son camp du pauvre Yago. Pour se rattraper, le gardien toulousain s’est presque mis en évidence en stoppant un penalty frappé par Sylvain Armand. Sauf que le ballon a ricoché sur l’ancien Parisien qui n’a eu qu’à marquer de près. Dès lors, les pâtes étaient trop indigestes du côté de Toulousains qui laissaient alors les Rennais s’’agripper au podium et même marquer un dernier but par Giovanni Sio, bien servi par le revenant bienvenu, Paul-George N’Tep. Breton smile !
Troyes 0–0 Montpellier
Après des vacances du côté de Marseille dont ils auront ramené des souvenirs plein leurs valises, les Troyens étaient de retour à la réalité du labeur domestique dans leur stade de l’Aube. Et les joueurs de l’ESTAC ont beau être des footballeurs plus ou moins connus, au final, ils sont comme tout le monde. A la reprise, on a du mal à se réveiller, on avance au radar, on papote beaucoup avec les collègues et en conséquence, la productivité est moindre. Même à l’heure de mettre en boîte un Montpellier moribond depuis le début de la saison, l’industrie troyenne a toussé pendant toute la soirée. Si bien que l’entreprise de manufacture du directeur Furlan n’a pas eu son rendement habituel et va devoir travailler ses rouages dans les semaines à venir si elle espère faire de gros bénéfices. Côté montpelliérain, l’hémorragie des trois défaites de suite pour démarrer a été stoppée mais avec un seul point après quatre journée, les pensionnaires de La Paillade sont loin d’être rassurés.
Lille 1–0 Gazélec Ajaccio
Le « Sans-butico », affiche opposant Lille et le Gazélec Ajaccio – deux équipes muettes depuis le début de la saison – a tourné sans surprise en faveur des Nordistes. Mais puisque les hommes de Hervé Renard recevaient le petit Poucet de la L1, ils ont eu beau s’imposer 1 à 0, ils ont essuyé des sifflets de leurs supporters en quittant la pelouse. Et on peut presque comprendre les fidèles de Pierre-Mauroy tant leurs joueurs ont donné l’impression de prendre la rencontre à la légère. S’ils ont ouvert le score en s’appuyant sur l’excellent Boufal, génial de maitrise, les partenaires d’Eric Bauthéac ont galéré car pris à la gorge par des Corses loin d’être timorés. Au contraire, ces derniers auraient pu égaliser à de nombreuses reprises mais se sont heurtés constamment à un Vincent Enyeama irréprochable et impeccable. On imagine aisément que sans leur dernier rempart, les Nordistes ne disposeraient pas de 5 points à l'heure actuelle. Reste que le Gazélec est – malheureusement pour lui – déjà juché sur ce que beaucoup considèrent comme ce qui lui revient de droit : la dernière place.
Angers 1-1 Nice
Il n’y a pas beaucoup d’équipes en Ligue 1 cette saison qui rempliront leur stade à ras-bord à l’occasion de la réception de l’OGC Nice. Le stade Jean-Bouin au bord de l’explosion ce soir constitue donc un premier exploit en soi côté noir et blanc. Le deuxième est, lui, à mettre au crédit de Thomas Mangani. Ce qu’Andy Delort a failli marquer dans l’après-midi contre Lyon (0-4) (barre transversale), l’ancien Nancéien l’a propulsé dans la lucarne du pauvre Mouez Hassen. Un coup-franc puissant parfaitement botté. A ce moment-là, les Angevins repassaient devant le PSG au classement. Et comme il ne faut pas déconner, les hommes de Claude Puel ont réparé l’anomalie en égalisant en début de seconde période. C’est Valère Germain qui s’est ainsi chargé d’aller cueillir un point pour les Aiglons. L’ancien monégasque a ainsi catapulté une tête dans la cage de Butelle, marquant de très près suite à un coup-franc de Ben Arfa. Sur l’action, le marquage des Angevins est tellement lâche que même un bulldozer aurait sans doute eu l’espace nécessaire pour scorer lui aussi. Parfois bousculés, les promus peuvent se targuer de n’avoir toujours pas perdu en Ligue 1 après quatre journées. Vivifiant !
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