- Equipe de France
- Mathieu Aoued
Tops :
Matuidi :
Qu’on se le dise, trouver des joueurs méritants de figurer dans cette catégorie a été une vraie tannée. Pourtant, comme toujours quand le navire n’avance pas, il reste Blaise le brave moussaillon, toujours apte à ramer pendant que ses petits camarades se la coulent douce. S’il n’a pas été impérial, l’homme aux 8 poumons n’a pas hésité a se projeter vers l’avant. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si les deux seuls tirs de cette première période sont de son fait.
Sissoko :
Ce n’est jamais le plus brillant, ni le plus impressionnant d’ailleurs mais Moussa possède un volume de jeu, une hargne et un sens de l’engagement qui a fait un bien fou aux hommes de Didier Deschamps dans l’entre-jeu. Le joueur de Newcastle s’est montré disponible tout en apportant une touche de folie dans une équipe bien morne. A l’image de son une deux avec Antoine Griezmann en début de seconde période, le milieu de terrain français a su apporter du liant et de l’envie au sein d’un rencontre qui en a grandement manqué.
Lloris :
Il n’a quasiment rien eu à faire mais au moins il l’a bien fait. Comme quasiment toujours, le gardien français a fait son match. La régularité d'Hugo Lloris continue de faire du bien à une équipe qui en manque cruellement. Quand les vents se lèvent, que la houle se fait plus violente, il est toujours de bon de pouvoir compter sur le capitaine. Rassurant dans les airs, précis dans ses sorties et sérieux sur un coup-franc vicieux de CR7, le portier de Tottenham a fait le job et qu’on se le dise dans cette terne rencontre, c’était bien suffisant pour se remarquer.
Valbuena :
Petit vélo est venu, petit vélo a vu, petit vélo a vaincu. Veni, Vedi, Vici. Son entrée en jeu, sans transformer l’équipe de France, a permis à l’attaque et à la défense de se rapprocher et de se lier. Mathieu Valbuena, plateforme de rencontre pour vos tristes soirées. En plus de jouer le Cupidon, le néo-lyonnais s’est offert le luxe de tirer un coup. Franc et velouté, le coup de patte du numéro 8 a éclairé la nuit de DD.
Flops : L’équipe
Cela aurait été injuste de cibler les joueurs ayant réalisé une prestation moyenne. En effet, plus que les performances individuelles des joueurs, c’est la cohésion et l’envie que l’on peut pointer du doigt après ce match sans relief. Les joueurs de Didier Deschamps, loin d’être complices, ont donné l’impression de se découvrir. A l’image de Pogba qui, positionné derrière l’attaque, n’a pas su peser de toute sa technique sur la rencontre, les Bleus ont enchainé les phases de jeux mornes, les passes sans but et loin du but. Le milieu en losange instauré par Didier Deschamps est sûrement le principale facteur de cette pauvreté au niveau du jeu. Si Matuidi et Sissoko ont su apporter un semblant de dynamisme, les joueurs offensifs ont pâti de l’absence d’ailiers autant que de la faiblesse du milieu de terrain français. Inculper Benzema et Griezmann du non-homicide des cages adverses ne semble pas être une explication valable de la pauvreté du match. En résumé, l’Equipe de France, en dépit de sa victoire, a affiché un visage inquiétant à 9 mois de l’Euro. Si le manque de réalisme, la friabilité défensive sont des défauts que les entrainements peuvent corriger, le manque de cohésion et la connaissance de l’autre sont des plaies que seul le temps peut guérir. Or le temps urge pour les tricolores.