France-Serbie : Les Tops et les Flops

France-Serbie : Les Tops et les Flops
Blaise Matuidi (Equipe de France)

Après sa victoire poussive contre le Portugal (1-0), l’équipe de France a disposé de la Serbie (2-1) hier soir à Bordeaux. Deux matchs, deux victoires pour une rentrée flatteuse mais qui n’élague cependant pas quelques points négatifs au sein d’un onze où la majorité des joueurs ont quand même donné satisfaction

TOPS

Blaise Matuidi

Il est à l’aise, il est balèze, Blaise ! Les filets du Matmut Atlantique tremblent encore de la sacoche phénoménale envoyée par le joueur du Paris Saint-Germain au fond du but serbe au cours de la première période. Une reprise de volée pure, déclenchée depuis l’extérieur de la surface, qui avait ça de magique qu’elle couronnait aussi le doublé du joueur, déjà à l’origine de l’ouverture du score, de la tête, sur un centre signé Bacary Sagna. Ce qu’il y a de bien avec Matuidi, c’est que sa trajectoire et ses progrès en club, il les épouse aussi en équipe de France. Un vrai leader, décisif autant à Paris qu’avec la tunique bleue. Incontournable de chez incontournable partout où il passe.

Benoit Trémoulinas

Avec leur début de saison foiré, les joueurs de la Juventus sont sur les nerfs et Patrice Evra n’est pas exempté. Du coup, Didier Deschamps a choisi l’option Trémoulinas pour barrer la route aux Serbes et bien lui en a pris. L’ancien Bordelais a rayonné sur son couloir gauche et son entente avec Mathieu Valbuena a fait des étincelles. Disponible et généreux, il a déclenché de nombreux mouvements offensifs et aurait pu, à plusieurs reprises grâce à ses centres dangereux, réussir une assist. Pas gâté cela dit par la finition de ses partenaires. Un as ce Trémoulinas !

Les ailiers

La blessure terrible de Nabil Fekir en a ému plus d’un mais on a déjà trouvé de quoi positiver. Car qui dit Nabil sur le flan dit Griezmann de retour sous le feu des projecteurs. Propulsé titulaire, le supersub de l’équipe de France a pris les choses en main, jouant très facile et se montrant extrêmement percutant dans ses prises de balle. Les deux ailes françaises sont ainsi apparues très affûtées car Mathieu Valbuena a quant à lui empoisonné la défense serbe de par sa vivacité et sa capacité à jouer dans le bon tempo. Didier Deschamps peut donc se réjouir de son animation offensive, d’autant que le Lyonnais sur une frappe enroulée et le Madrilène sur une percée qui a fini sur le poteau, auraient tous les deux pu scorer. Prometteur et plutôt rassurant.

FLOPS

Paul Pogba

Paul Pogba n’est semble-t-il pas rentré de vacances. La méforme de la Juventus en ce début de saison a forcément quelque chose à voir avec son petit niveau actuel et ce n’est pas étonnant au final de voir qu’en équipe de France aussi, le joueur n’est pas au mieux. Hier soir à Bordeaux, Pogba a joué le rôle de ralentisseur de particules. Des temporisations mal venues et des choix pas toujours judicieux sont venus entacher la performance du nouveau numéro 10 turinois. Si sa technique de balle reste au-dessus de la moyenne, même dans ses envolées lyriques personnelles, le joueur a semblé seul dans son petit monde. Il est de plus coupable sur le but serbe où il fait preuve de bien trop de passivité sur la percée de Matic. Espérons que le petit génie sera dans une meilleure forme lors du prochain rassemblement bleu, en octobre.

Olivier Giroud

S’il y a un poste qui ne doit pas faire sourire Didier Deschamps après cette reprise internationale, c’est bien celui d’avant-centre. Après Benzema qui a arpenté la pelouse de Lisbonne comme un fantôme contre le Portugal, c’est Olivier Giroud qui a joué les Gaston Lagaffe de service contre la Serbie. Très souvent en position de marquer, très souvent bien servi, Olive a gaffé et manqué tout ce qu’il a entrepris. S’il a eu la malchance de tomber sur le portier serbe après un excellent service de Trémoulinas, une frappe trop écrasée seul devant le but et une passe destinée à Griezmann qu’il a transformé en frappe foirée viennent noircir la copie du joueur d’Arsenal, sorti d’ailleurs sous quelques sifflets. On ne lui accordera même pas le fait que ce France-Serbie se jouait à Bordeaux en début de période de vendanges.

 

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