Nice cisaille Bordeaux, Lyon reconquiert Gerland

Nice cisaille Bordeaux, Lyon reconquiert Gerland
Valère Germain (OGC Nice)

L’OGCN a remporté l’Open de Nice contre Bordeaux en s’imposant un set à zéro, 6-1. Réduits à dix, les Girondins ont totalement déjoué et laissent leur bourreau du soir repartir avec tous les honneurs de cette septième journée. De son côté, l’OL a enfin gagné à Gerland et en supériorité numérique, contre Bastia (2-0). Les Lyonnais ont fait d’une pierre deux coups pour en plus se hisser au quatrième rang. Alors que le Gazélec Ajaccio a failli gagner son premier match, Saint-Etienne a enfoncé un peu plus l’ESTAC pour se hisser aux basques de Paris, en deuxième position. Sacrée soirée !

Troyes 0–1 Saint-Etienne

Le duel du soir entre l’ESTAC et des Stéphanois squatteurs du podium de Ligue 1 s’est joué à vingt mille lieues sous les mers. La raison ? Après un début de saison complètement manqué et pas la moindre victoire, les Troyens jouaient la tête sous l’eau. En manque d’oxygène, ces derniers ont rapidement encaissé un but marqué par Ayasse contre son camp, lequel a alors appelé de très nombreux ricochets. L’histoire de ce Troyes-ASSE, c’est donc des vagues vertes incessantes venues s’écraser inlassablement sur une falaise nommée Petric. Le portier aubois, très en vue, a ainsi maintenu les siens en vie et notamment sur une tête vicieuse de Roux avant la pause, sortie du bout des gants. Dominés bien que volontaires, les Troyens ont une fois de plus affiché leurs limites criantes dans tous les compartiments du jeu. Ils ont toutefois bien failli s’accrocher à une bouée lorsqu’Ayasse a frappé la barre de la tête sur corner en fin de partie. Mais Stéphane Ruffier est imperméable cette saison et les Troyens trop peu vernis. Du coup, ayant appris hier soir que les Robert du foot peuvent claquer des quintuplés lorsqu’ils sortent du banc en seconde période, Christophe Galtier a envoyé Robert Beric au combat à un quart d’heure de la fin. Sans toutefois connaître le succès de Guardiola.

Lyon 2–0 Bastia

Incapables de s’imposer à Gerland depuis le début de la saison, les Lyonnais voulaient se prouver ce soir qu’ils avaient retrouvé le bon trousseau de clefs pour accéder à leur bastion. Surprise du chef, l’attaquant Aldo Kalulu était aligné en pointe aux côtés de Lacazette, Beauvue devant se satisfaire du banc pour souffler. Surprise du chef, c’est le joueur formé dans le Rhône qui a débloqué la rencontre, bien lancé dans la profondeur, en se jouant tout en technique d’un Jean-Louis Leca laissé à l’abandon par sa défense. C’est à ce moment-là que l’arbitre de la rencontre Benoit Bastien a décidé de donner un coup de pouce aux Bastiais en excluant très sévèrement l’un des leurs, en la personne de François Kamano. Eh oui ! Les Lyonnais ont prouvé contre La Gantoise (1-1) et plus récemment à Marseille (1-1) qu’à chaque fois qu’ils évoluaient en supériorité numérique, ils se faisaient rejoindre au score. Mais la troisième a finalement été la bonne pour les Lyonnais. Ultra-dominateurs à 11 contre 11 comme avec un homme en plus, les Gones ont été récompensés en fin de match sur un but de Tolisso. Enfin, les Lyonnais réussissent le break et enfin ils s’imposent chez eux. Surtout, ils réalisent la bonne opération du soir en grimpant au 4ème rang. Tout bénéf donc !

Lorient 2–0 Caen

Irrésistible depuis le début de la saison, les Caennais devaient bien s’arrêter un jour au risque de se retrouver européens en fin de saison. En conséquence de quoi, Lorient a joué le rôle du metteur de stop ce soir envers les Normands. Mis en orbite par leur victoire spectaculaire à Monaco (2-3), les Merlus ont réglé la note dès la première période en marquant à chaque fois au cœur de la domination caennaise. Deux fois sur coups de pied arrêtés. Sur un coup-franc bien botté repris par Moukandjo puis sur un corner offrant un but chanceux - car dévié de justesse par Waris - suite à une frappe de N’Dong. La vérité de cette rencontre, c’est qu’une fois de plus cette saison, les Caennais se sont montrés dominateurs et séduisants. Mais la performance lorientaise a mis en exergue les évidentes limites caennaises dans ce championnat. Alors qu’ils pouvaient se positionner sur le podium, les hommes de Garande glissent en septième position. Ben Youssef et Bazile avant lui avaient pourtant eu l’occasion de sauver un point pour les Normands mais il n’en a rien été. Il faut bien perdre de temps en temps de toute façon.

Nice 6–1 Bordeaux

Quand ils ont ouvert le score à l’Allianz Riviera ce soir à la 6ème minute, les Bordelais ont cru qu’ils avaient fait le plus dur contre l’OGC Nice. Plasil – de retour, au demeurant – marquait ainsi du droit après une belle action collective. Sauf que voilà, les partenaires de l’excellent Valère l’ont mise totalement, complètement à l’envers aux Girondins. Spécialistes du retournement de situation après être mené au score, les Aiglons sont vite revenus dans la partie sur une belle tête croisée de Germain puis grâce au premier but – en renard – de l’ancien Havrais Le Bihan. Et alors que la deuxième période devait être celle de la rédemption bordelaise, les hommes de Willy Sagnol ont complètement sombré. Enzo Crivelli a ainsi vu rouge, fort logiquement, après une charge les deux pieds décollés quelques instants avant le but du 3-1, marqué par Nicolas Pallois contre son camp. C’est à ce moment-là que les défenseurs bordelais se sont transformés en plot et que la rencontre de football est devenue une véritable partie de tennis. Pressants au filet, adroits dans les passings et solides sur les secondes balles, les Aiglons ont réglé leur compte aux Bordelais pour empocher le set gagnant de cette rencontre. Hatem Ben Arfa par deux fois puis Alexandre Mendy ensuite ont claqué trois nouveaux coups de raquette dans le filet du pauvre Carrasso. 6-1, jeu, set et match pour Nice. Sur le terrain vert comme sur celui du Naming, l’OGCN l’emporte donc largement contre Bordeaux.

Gazélec Ajaccio 1-1 Rennes

Historiques ! A quelques secondes près, c’est par cette simple exclamation que nous aurions pu démarrer le résumé de cette rencontre. A l’aube du temps additionnel, les Gaziers d’Ajaccio menaient 1-0 contre des Rennais pressants et se dirigeaient vers la première victoire de leur jeune histoire en Ligue 1. Supporters comme dirigeants s’apprêtaient déjà à exulter lorsque Giovanni Sio, l’ancien Bastiais, est venu calmer le stade ajaccien en trompant Maury à bout portant. Cruel pour les joueurs locaux qui, à défaut de l’emporter, viennent empocher leur second point de la saison. Dans un stade qui respire plus la fête sportive populaire que les soirées professionnelles, les Rennais ont certainement expérimenté un trop violent dépaysement pour aller cueillir les trois points. Alors qu’ils avaient notamment été taper Lyon à Gerland, les Bretons ont offert « une Rennaise » à leurs supporters en se prenant cette fois les pieds dans le tapis contre plus petit qu’eux. Très pressants en première période, les hommes de Philippe Montanier s’étaient faits surprendre sur un coup-franc anodin frappé par Mohamed Larbi, lequel avait fini sa course dans le petit filet d’un Diallo impuissant. Alors qu’ils auraient pu devenir la première victime ajaccienne en Ligue 1, les Rennais ne deviennent « que » la seule équipe à n’avoir pas ramené les trois points d’Ajaccio après s’y être déplacé. Mais vu les qualités de jeu corses ce soir, ils ne devraient pas être les seuls.

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