- Ligue 1
- Hugo Cappelaere
L'action de la rencontre :
L'égalisation de Michy Batshuayi à la fin du temps réglementaire, d'une belle frappe croisée, qui a sauvé l'OM d'une défaite. Le buteur phocéen, remplaçant au coup d'envoi, a montré toute son efficacité et son sang-froid dans un moment compliqué pour son équipe.
Au coeur du match :
Malgré les agitations qui secouent l'OM depuis les débordements de ses supporters dimanche lors de l'Olympico (1-1), et en attendant l'annonce des sanctions décidées par la LFP demain à l'encontre du club, il y avait un matche à jouer ce soir. A l'extérieur contre Toulouse, qui restait sur deux nuls d'affilées. On a enfin pu se reconcentrer sur le rectangle vert et oublier l'extra-sportif, le temps d'une soirée. Dans une première demi-heure pauvre en intensité, les deux équipes peinaient à franchir le premier rideau défensif adverse. Seule la bourde de Steve Mandanda réveillait les spectateurs de leur sieste, le gardien international n'étant pas loin d'encaisser un but gag après une passe en retrait anodine de Karim Rekik (10'). La petite satisfaction du premier acte résidait dans la prestation de Lass Diarra, encore une fois intraitable au milieu de terrain. Il confirme ses bonnes dispositions entrevues au Vélodrome il y a trois jours. A la pause, l'OM et le TFC se neutralisent. Aucun but et une seule frappe cadrée pour le moment. On ne peut voir que mieux en deuxième.
Effectivement, les Marseillais (pas ceux de W9 hein) reviennent avec de meilleurs intentions et une volonté d'accélerer le jeu. Rémy Cabella, bien servi par Abdelaziz Barrada, puis Georges-Kévin Nkoudou, sur une action individuelle, font enfin frémisser Mauro Goicochea coup sur coup (57' et 58'). Wissam Ben Yedder leur répond d'une frappe sèche aux 20 mètres qui lorgne le montant droit de Steve Mandanda. Mais toujours rien de véritablement croustillant à se mettre sous la dent. Jusqu'à l'ouverture du score toulousaine à l'image du match : laborieuse. Après une vingtaine de contres et un cafouillage monstreux dans la surface, Martin Braithwaite parvient à pointer le bout de son pied pour tromper Mandanda (67', 1-0). Sonnés, les hommes de Michel perdaient leurs moyens et terminaient à dix, Benjamin Mendy -qui venait de rentrer- concédant le rouge après un tirage de maillot sur Jean-Daniel Akpa Akpro qui filait au but (78'). Alors qu'on pensait Toulouse définitivement à l'abri avec cette expulsion et leur but d'avance, les joueurs de Dominique Arribagé ont perdu leurs nerfs et surtout deux joueurs : François Moubandjé et Steeve Yago. C'est dans cette période de doute des joueurs toulousains que Michy Batshuayi a sorti sa baguette magique pour égaliser dans les derniers instants du match, d'un beau tir croisé (90', 1-1). Un match nul, terminé à 10 contre 9, qui ne fait les affaires de personne, les deux équipes s'engluant dans la deuxième partie de tableau.
L'acteur phare de la rencontre :
Michy Batshuayi. Par son égalisation, il a prouvé qu'il serait l'homme fort de l'attaque marseillaise cette saison. Le buteur phocéen, remplaçant au coup d'envoi, a montré beaucoup d'envie à son entrée. C'est son quatrième but en Ligue 1. Pas mal. Mais Robert Lewandoski l'a battu en 9 minutes hier...
Le taux de régalade :
Une première mi-temps terne et sans saveur. Une deuxième période sur le même créneau. Jusqu'à cette ouverture du score à la 67e par Martin Braithwaite. Elle a lancé le match et offert vingt minutes folles aux spectateurs endormis jusqu'ici. Monsieur Gautier, lui, avait apparement envie de dégainer ses cartons puisqu'il a sorti trois fois le rouge en onze minutes. Heureusement que le match s'est emballé en fin de rencontre, sinon la note aurait été largement inférieure.
4/10
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