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- Louis Godefroy
Quand on jette un œil au classement de la Premier League, il n’y a aucune raison de s’alarmer pour les deux équipes de Manchester, qui occupent les deux premières places du classement (United premier devant City). Un classement aux allures d’arbre qui cache la forêt. Malgré une victoire 3-0 contre Sunderland ce week-end, les Red Devils n’ont toujours pas trouvé un fond de jeu excitant. Si Anthony Martial n’avait pas atterri à Manchester, on n’ose imaginer comment les supporters d’Old Trafford auraient évité la sieste en plein match. Si la paire de milieu la plus imprononçable d’Europe, Schweinsteiger et Schneiderlin, donne plutôt satisfaction, l’animation offensive est brouillonne et la défense reste aussi friable que depuis le départ de Sir Alex. Les transversales magistrales de Blind et les exploits de Depay et Martial ne font pas oublier que United n’est pas folichon à regarder. Au moins l’efficacité est là, et Van Gaal respire mieux. Manuel Pellegrini, au contraire, grince fort des dents. Hormis un match de League Cup contre Sunderland (4-1), Manchester City n’a plus gagné depuis le 12 septembre. Une défaite contre la Juventus à domicile (1-2), une autre contre le West Ham de Payet (1-2), et surtout une vilaine défaite 4-1 contre Tottenham font douter Yaya Touré et ses partenaires. Aujourd’hui, City a les fesses aussi rouges que les joues de sa nouvelle recrue, Kevin de Bruyne, qui s’est lui bien adapté à son nouveau club.
Des adversaires à leur portée
Les deux rivaux des bords de l’Irwell rencontrent ce soir deux équipes allemandes séduisantes mais qui, elles aussi, connaissent un début de saison contrasté. Wolfsburg traîne son spleen de l’absence de De Bruyne et a vécu deux semaines mouvementées en interne après le scandale qui a touché Volkswagen, l’actionnaire principal. Dans une Bundesliga où le Bayern et le Borussia régale, le VfL n’a plus le rendement de sa superbe saison 2014-2015. Les Loups peuvent cependant compter sur Bas Dost, déjà auteur de 5 buts, qui porte son équipe jusqu’à une 4e place flatteuse. Manchester United, privé de Michael Carrick et de Luke Shaw, dont le tibia traîne encore sur la pelouse du Phillips Stadion, aura fort à faire face au dernier dauphin du Bayern mais peut compter sur la confiance engrangée et sur un Martial très à l’aise devant Rooney, Mata et Depay. De son côté, City, privé de notamment de sa charnière Mangala-Kompany, défiera un Mönchengladbach qui ne pète pas la forme. Les deux victoires obtenues en une semaine ont redonné un peu le sourire à M'Gladbach après un enchaînement de défaites qui ont mené au départ de Lucien Favre. L’autre Borussia effectue donc la même entame que Dortmund l’année dernière, mais avec un tout autre effectif et une toute autre ambition (14e avec 6 points). C’est donc un adversaire largement à sa portée que City s’apprête à rencontrer. Pour une fois, les Manchester seront d’accord, il faut gagner pour se faire pardonner.