Clash de la rédac : Marseille va forcément triompher au Parc

Clash de la rédac : Marseille va forcément triompher au Parc
Lassana Diarra (Marseille)

Le Classico de ce soir sera survolté, survitaminé mais certainement pas survolé par Paris. Parce que c’est une rencontre choc et qu’elle n’a rien à voir avec les autres passes d’arme de la saison, les rêves marseillais s’étendent indéfiniment sur un vaste boulevard. Oui, les Marseillais peuvent et vont triompher au Parc. Démonstration en quatre points, comme le nombre de buts qu’inscrira Zlatan cette saison en L1.

Paris a des failles

Plus son effectif s’étoffe et plus on s’attend à ce que le PSG fasse gonfler ses statistiques. Alors OK, le club parisien est toujours invaincu cette saison. Mais très franchement, l’indigence de son jeu contre Reims (1-1) et sa naïveté désolante contre Bordeaux (2-2) prouvent ses limites et ne font frissonner personne. D’ailleurs, qui aura posé ses globes devant Shakthar-PSG cette semaine (0-3) aura vu que cette équipe est friable sur certaines phases de jeu dès lors que son opposant lui impose un répondant technique. Et justement, armés de Cabella, Batshuayi ou Alessandrini, les Marseillais ont dans leurs rangs des joueurs du profil de Taixera et Taison, des types qui ont carrément secoué l’arrière-garde parisienne mercredi dernier. Les Ukraino-Brésiliens, au bout du compte, ont juste souffert d’un simple déficit en terme de réussite devant le but. Comme l’OM en Ligue Europa chez lui contre Liberec (défaite 0-1 fortement illogique). Mais la réussite a ça de cyclique qu’elle tourne. Et au Parc, croyez-nous, elle s’inversera.

Lassana Diarra = Matuidi+Motta

Le football se joue à onze contre onze et - on ne vous apprend rien - on ne peut pas transgresser ces règles inaliénables. Et pourtant, quand l’OM aligne Lassana Diarra sur une pelouse cette saison, c’est comme si la partie se jouait tout à coup à vingt-quatre tibias contre vingt-deux. Véridique. L’abattage du plus Toulalan des Olympiens est tel qu’il a tout l’attirail dans son jeu pour bloquer à la fois les transmissions cadencées de Motta et affoler l’essuie-glace parisien, Blaise Matuidi. De quoi laisser ses compères du milieu de terrain s’occuper à leur guise du cas Verratti. Et encore, vu l’état de forme récent du milieu de terrain, rien ne dit que Lass Venturas ne réussira pas également à s’occuper du cas du lutin italien. Diarra depuis le début de la saison est presque le meilleur joueur de Ligue 1, un maestro qui n’a nullement à rougir d’une comparaison avec ses homologues parisiens. Fraichement revenu en Bleu, le joueur a prouvé par ce retour dans le monde des convocations tout l’aura qu’il détenait à nouveau au sein d’une équipe. Il n’y a donc pas de raison qu’il n’élève pas son niveau de jeu contre le PSG comme il a si souvent su le faire par le passé. Evidence.

En période de trouble, souvenons-nous des minots

Le pilonnage de pronostics et le zigouillage de toute forme de logique sportive sont une marque de fabrique purement marseillaise. Secouer l’histoire et l’ordre établi au Parc des Princes, les Olympiens l’ont déjà fait par le passé. Du coup, penchons-nous quelques instants sur l’exploit le plus notable de l’armada marseillaise en terre francilienne : le nul décroché par les Minots en 2006 (0-0) contre la bande à Pauleta. A cette époque, les tensions politiques sont vives entre l’OM et un PSG qui restreint de son propre chef le quota de places attribuées à ses rivaux au Parc. Sans soutien notable de la Ligue, le président olympien d’alors, Pape Diouf, envoie la réserve en représailles pour plomber le casting et les audiences des diffuseurs. Alors qu’on s’attend à voir les petits Marseillais se faire happer par Kalou, Rothen et consorts, ces derniers tiennent et infligent une sorte d’humiliation à leur meilleur ennemi en tenant un match nul sans pion. Trouble politique, tension chez les supporters, président qui a besoin d’un coup retentissant pour rebondir : les similitudes sont nombreuses entre il y a neuf ans et maintenant. Alors croyons-y gaiement !

Parce que Michel a encore le temps de croire en sa bonne étoile

Vincent Labrune, c’est le genre de type qui te fait péter un câble au poker, le genre de mec qui sort un deux de trèfles de sa manche après la River et qui casse ta couleur sur une quinte flush venue d’ailleurs. Et qui dans la foulée, joue tapis comme un con sur une double paire. Illisible. Du coup, après le départ dans les règles de sa Majesté Bielsa, l’ami de Margarita a dégotté « l’Ange » Michel pour remettre de l’ordre dans ses jetons. Mais on ne sait pas encore si l’arrivée du coach espagnol permettra aux ouailles marseillaises de se renflouer. Un coup on y croit, un coup on se désespère. Mais tout est encore possible. Reste que pour que la malchance olympienne s’inverse, on s’est permis d’aller consulter les astres et les voyants. Et il se trouve que l’alignement de Jupiter par rapport à Saturne dimanche soir dessinera une ligne interstellaire qui aura des répercussions sur le chakra de Romain Alessandrini au moment d’exercer un centre au premier poteau à la 78ème minute du Classico. La période de rotation de Neptune, associée au mouvement orbitaire d’Uranus - par relation spatio-temporelle, cela va de soi - permettra à Lucas Ocampos de mettre la bille de la victoire au fond. Parce qu’on en est sûr : il n’y a pas que le PSG qui pourra compter sur ses étoiles ce dimanche soir.

RETROUVEZ L'AUTRE PARTIE DU CLASH DE LA REDAC :  Paris a déjà gagné

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