United et Chelsea ressuscitent

United et Chelsea ressuscitent
Louis van Gaal

Après un choc d’ouverture de la 9ème journée de Premier League plus terne que prévu entre Tottenham et Liverpool (0-0), c’est au tour des Red Devils de Manchester de se déplacer chez les Toffees d’Everton. Dans le même temps, le leader Manchester City reçoit le promu Bournemouth, alors que Chelsea, en mauvaise forme, accueille Aston Villa. Sunderland, Leicester et West Ham se rendent respectivement à West Bromwich, Southampton et Crystal Palace. Aujourd’hui, c’est fou en première mi-temps, fade en deuxième, et re-fou en fin de match. L’Angleterre quoi…

Everton (8ème) – Manchester United (3ème)

C’est à Goodison Park que se tient la rencontre la plus salivante de ces six matchs simultanés en Angleterre ce samedi. Manchester United, sur le podium de Premier League avant le début de cette neuvième journée, doit se reprendre après avoir pris l’eau contre Arsenal avant la trêve internationale (3-0). Après la non-qualification des Pays-Bas cette semaine, Louis Van Gaal, l’entraineur batave des Red Devils, décide de sortir du onze titulaire ses deux compatriotes Danny Blind et Memphis Depay. Dès le coup d’envoi, on sent les Blues plus agressifs. Leur pressing est haut, trop peut-être, puisque les mancuniens trouvent facilement des premiers espaces, et calment rapidement les ardeurs d’Everton en confisquant le ballon. Les attaquants des deux équipes sont sur tous les coups et cherchent à profiter de la moindre erreur des défenseurs. A la septième minute, Lukaku est à deux orteils d’intercepter une passe en retrait vers De Gea. Les temps forts vont et viennent des deux côtés du terrain. On sent la défense mancunienne bien en place et concentrée. Van Gaal a dû faire comprendre à ses joueurs qu’il ne souhaitait pas revivre la même déroute qu’à Londres : ll y a deux semaines, Arsenal menait 3 buts à 0 en vingt minutes.

MU prend les devants

La première véritable occasion dangereuse de ce match conduit Manchester vers l’ouverture du score. Alors que Herrera oblige Howard à se détendre sur une frappe tendue, la défense d’Everton cafouille sur le corner qui suit et c’est Schneiderlin qui conclut facilement, seul aux six mètres (0-1, 18’). Une main de Smalling semble avoir été oubliée avant le but. Le placement du trio axial de Manchester empêche complètement Barry et McCarthy de pouvoir jouer librement. Après un vilain tacle en retard de Coleman sur Martial, c’est Marcos Rojo, lancé seul sur le côté gauche de l’attaque, qui adresse un centre caviar pour la tête d’Ander Herrera (2-0, 22’). A noter la présence sur ce but des deux joueurs choisis par Van Gaal en remplacement des hollandais. L’arbitre Jon Moss se rattrape ensuite et laisse logiquement l’avantage sur le deuxième but, puis ne bronche pas un instant plus tard, quand Lukaku s’effondre sans faute dans la surface de De Gea. Par bribes, les Toffees essaient de se relancer, mais le contrôle au milieu et la défense solide des mancuniens rendent les quelques offensives bleues stériles. A cinq minutes de la mi-temps, Martial est proche de tuer le match mais c’est sauvé de justesse. Les Red Devils réclament une main dans la surface, mais l’arbitre ne siffle pas. A la mi-temps, cela fait toujours 2 buts à 0 pour Manchester, qui domine sans conteste ce match face à des Toffees peu inspirés. Les deux équipes ont toutes deux tiré six fois au but lors de ces 45 premières minutes, mais Everton n’en a cadré qu’un seul quand Manchester a visé juste quatre fois pour deux buts.

Les Toffees n'ont pas fait le poids

Au retour des vestiaires, Lingard remplace Mata du côté mancunien, alors que Koné remplace Naismith chez les Toffees. Préservation pour Van Gaal, choix offensif et tactique pour Roberto Martinez. La rentrée de Koné change tout et les défenseurs de Manchester sont en grande difficulté. Marcos Rojo est obligé de faire faute juste avant la surface, synonyme de carton jaune (52’). De Gea est même obligé de réaliser l’exploit sur une frappe de Lukaku après un superbe mouvement côté droit (55’). Le portier espagnol signe encore une très grande performance, pour confirmer qu’il fait partie des tous meilleurs gardiens au monde. Et alors que tout le public commence à croire à un retour de son équipe, Rooney, presque invisible depuis le début, profite d’une erreur de relance de Jagielka et, d’une frappe lucide, vient plier cette rencontre (0-3, 62’). Sept minutes plus tard, le buteur anglais est tout près d’inscrire un doublé, mais cette fois c’est Tim Howard qui sort vainqueur du duel. La rencontre se dirige vers la fin doucement, sans suspense, même si un solo de Martial dans la surface d’Everton remet un peu d’animation (79’). Difficile de dégager un homme du match tant la prestation collective de United est épatante. Dans tous les domaines ils ont été au-dessus de leur adversaire : Smalling et De Gea derrière, Herrera et Rooney devant, et même Van Gaal sur le banc ont surpassé les joueurs d’Everton. Les Toffees encaissent leur deuxième défaite de la saison seulement, contre les deux équipes de Manchester. United repasse deuxième devant Arsenal, qui joue à 18h30.

Manchester City (1er) – Bournemouth (15ème)

Dès la septième minute de jeu, City rappellent aux jeunes promus, par l’intermédiaire de Raheem Sterling sur une belle remise de Zabaleta, qui sont les leaders de Premier League (1-0, 7’). Quatre minutes plus tard, c’est Wilfried Bony qui profite de l’aide du gardien adverse pour marquer, confirmant ainsi aux joueurs de Bournemouth à quel point ce déplacement à l’Etihad Stadium s’annonce long et compliqué (2-0, 11’). A la 22ème minute, les promus de Bournemouth font jouer leur égo et rappellent aux Citizens qu’ils n’ont peur de personne dans cette Premier League et que le reste du match ne sera pas une promenade de santé (Murray, 2-1, 22’). Court espoir, puisque Sterling signe un joli doublé sept minutes plus tard (3-1, 29’). Alors que l’arbitre laisse beaucoup d’arrêts de jeu avant la pause, Sterling réalise un hat-trick en une mi-temps (4-1, 45+3’). C’est Navas qui aurait dû conclure mais l’ailier espagnol hésite beaucoup trop, et Sterling profite d’un contre pour inscrire un troisième but personnel. Les citizens rentrent au vestiaire avec les trois points presque en poche, mettant ainsi un peu plus la pression sur leur dauphin Arsenal, qui joue à 18h30. Avec un cinquième but signé Bony pour conclure, le leader assomme son adversaire et la concurrence, et inscrit là son onzième but en deux journées (5-1, 89’). Pour rappel, le derby de Manchester a lieu la semaine prochaine pour la 10ème journée de Premier League.

Southampton (9ème) – Leicester (5ème)

Leicester, valeureux cinquième de Premier League, se fait surprendre dans la première demi-heure au St-Mary’s Stadium par Jose Fonte (1-0, 21’). Soton enfonce le clou un quart d’heure plus tard par l’intermédiaire de Van Dijk sur un but gag alors que le ballon frappe deux fois le poteau (2-0, 37’). Il faut attendre l’heure de jeu pour que Leicester se réveille. C’est Vardy qui réduit le score pour son équipe à la 66ème minute (2-1, 66’). Incroyable Vardy qui signe un doublé juste avant la fin du temps réglementaire et soulage tout son club pour clôturer le match sur un nul (2-2, 90+1’).

Crystal Palace (4ème) – West Ham (6ème)

Le match s’emballe après une vingtaine de minutes. Alors que Carl Jenkison ouvre le score pour les visiteurs (0-1, 23’), ces derniers encaissent un pénalty après un joli travail de Zaha. C’est Yohann Cabaye, toujours en grande forme, qui le transforme aussitôt au Selhurst Park (1-1, 24’). Gayle, après une grossière faute sur Kouyate, est expulsé à la 42ème minute devant son public. Comme on pouvait s’y attendre, les joueurs de Palace n’ont pas tenu le match nul à 10 contre 11, et laissent échapper les trois points sur un but de Lanzini à deux minutes de la fin (1-2, 88’). Payet cloue le spectacle dans les arrêts de jeu (1-3, 90+4’). West Ham double Crystal Palace au classement et même les Gunners avant leur match de cet après-midi.

Chelsea (16ème) – Aston Villa (18ème)

Dans cette rencontre, alléchante sur le papier, mais décevante et dangereuse au vu du classement, ce sont les joueurs de José Mourinho qui prennent le dessus en ouvrant le score par Diego Costa (1-0, 34’). Sur le but, une énorme erreur de la défense des Villans permet à Willian d’offrir le but à l’attaquant espagnol des Blues. Après la pause, l’inévitable Diego Costa signe son premier doublé de la saison (2-0, 54’). Alors que Mourinho est sur la sellette pour la première fois depuis longtemps, c’est son buteur fétiche et contesté qui se réveille pour sauver les fesses du coach portugais. Villa s’enfonce dans les profondeurs du classement.

West Bromwich (17ème) – Sunderland (19ème)

Dans ce match qui sent bon la lutte pour le maintien, les deux équipes craignent la défaite. Les vingt-deux joueurs rentrent au vestiaire à la pause sans un but au compteur. Il faut attendre la 54ème minute pour que la rencontre se décante grâce à une réalisation de Berahino pour West Brom (1-0, 54’). Peu de suspense donc dans ce match du bas de tableau, à la suite duquel Albion sort soulagé d’avoir pris les trois points, et distancé son adversaire du jour.

Les résultats de la 9ème journée de Premier League :

Tottenham 0 – 0 Liverpool
Everton 0 – 3 Manchester United
Manchester City 5 – 1 Bournemouth
Chelsea 2 – 0 Aston Villa
Southampton 2 – 2 Leicester
Crystal Palace 1 – 3 West Ham
West Bromwich 1 – 0 Sunderland
Arsenal – Watford (18h30)

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