- Ligue des champions
- Louis Godefroy
Après Anderson, Gomis ou Lisandro, l’Olympique Lyonnais s’est officiellement trouvé un nouveau goleador en la personne d’Alexandre Lacazette. La gâchette des Gones (n’y voyez aucun jeu de mot) a terminé meilleur buteur de Ligue 1 la saison passée, avec 27 bandrilles, et a même été élu meilleur joueur de l’Hexagone. Selectionné plusieurs fois par Didier Deschamps chez les Bleus, l’attaquant formé au club fait la fierté de son président, comme Gonalons, Grenier ou autre Fékir. Mais… Oui, il y a toujours un mais. Celui qui faisait se soulever Gerland ne brille plus. Il scintille par intermittence. Avec deux buts en Ligue 1 depuis le début de la saison, on peine à retrouver celui qui marquait à chaque frappe. « C’est vrai qu’Alexandre a du mal à se mettre dans la peau du leader qu’il est devenu, » avouait il y a peu JMA dans L'Equipe. « On sent bien que ce n’est pas le même Lacazette que la saison dernière. » ajoute Hubert Fournier, qui n’a pas ménagé par la suite son buteur en conférence de presse. Résultat, le gamin s’est braqué et a ouvertement exprimé son malaise. Avec deux penaltys ratés, dont un décisif contre La Gantoise (1-1), difficile de nier qu’effectivement, Lacazette est dans le dur en ce début de saison. Pourtant, il avait obtenu durant l’été le nouveau contrat qu’il souhaitait, avec un salaire sacrément revu à la hausse. Mais quand on voit les performances du joueur depuis deux mois, on comprend les critiques du cousin Hub’.
L’homme qui valait 100 millions
« Si le PSG n'a pas 100 millions d'euros pour Lacazette, ce n'est pas la peine de prendre rendez-vous ». Non, ce n’est pas signé par le fantasque président De Laurentis du Napoli, mais évidemment de notre Aulas national. C’est osé, certes, mais ça ressemble bien au personnage. Même si un Martial vaut 80 millions d’euros, Lacazette n’en valait pas 100. C’est encore moins le cas aujourd’hui. Jean-Michel Aulas a pris le risque de faire faire la saison de trop à son attaquant vedette. Après deux excellents exercices (42 buts en Ligue 1 en deux ans), JMA aurait parfaitement pu vendre son joyau offensif à un très bon prix. La tactique visant à attendre encore un an pour obtenir le pactole d’un club anglais peut réussir…ou pas. Sans Nabil Fékir, Alexandre Lacazette semble perdu. Obligé de tout faire tout seul sur le front de l’attaque, à côté d’un Beauvue qui se croît encore en Bretagne. La blessure de Fékir n’était pas prévu, mais le résultat est le même : Lacazette ne met pas un pied devant l’autre. A ce rythme, sa côte baissera progressivement. Le vendre cet été, c’était l’assurance de récupérer au moins 40 millions d’euros. On souhaite à Lacazette de prouver le contraire, pour le bien du porte-feuille de l’OL, et pour la jauge d’autosatisfaction de JMA.