Lyon loin de son zénith

Lyon loin de son zénith
Alexandre Lacazette (Lyon)

Battu à Saint-Pétersbourg par le Zénith (3-1) pour sa troisième sortie en Ligue des champions de la saison, l’OL n’a toujours pas gagné hors de France et a sûrement dit adieu à la qualification. Dans un match où ils auront manqué de conviction, les Lyonnais ont commis trop d’erreurs pour prétendre à mieux. Récit d’une énième soirée lyonnaise ratée.

Quand ça va mal en Ligue 1, on peut parfois miser sur la Ligue des champions pour se redonner du baume au cœur. Pas plus tard que l’an passé, l’AS Monaco avait repris des couleurs en bravant les obstacles européens les uns après les autres. C’est certainement sa campagne probante qui lui avait d'ailleurs permis d’accrocher le podium en fin de saison. Pour l’OL cette année, ce sera désormais une autre histoire. Mis à terre par la bande à Hulk (pas les Avengers, les autres), les Rhodaniens ont déjà réduit à presque rien leurs chances d’accéder aux huitièmes de finale. Trop passifs défensivement, pas assez tranchants offensivement, ces Lyonnais-là n’ont tout simplement pas le niveau pour briller hors des frontières hexagonales et batailler comme il le faut. Dans ce domaine, Corentin Tolisso avait pourtant prouvé ses aptitudes ces derniers jours mais c’est bel et bien un duel avec La Gantoise pour accrocher la 3ème place synonyme de Ligue Europa qui est désormais promis aux Lyonnais. Tristesse

Une entame foirée

Pour son déplacement le plus exotique de la saison du côté de Saint-Pétersbourg, Hubert Fournier a décidé d’innover et de sortir les colliers à fleur. Niveau dépaysement, c’est Rafael qui subit le plus gros jetlag en allant jouer la vahiné dans un rôle d’attaquant latéral sur le côté droit. Laissant Jallet et Morel encadrer la défense centrale et propulsant inévitablement Beauvue sur le banc, le Brésilien n’empêche toutefois pas son équipe de foirer l’entame. Très vite, les maillons lyonnais craquent et les leaders que sont Jallet et Gonalons manque de tranchant à la récupération. Résultat des courses, Shatov élimine Umtiti d’une passe pour Artem Dyzuba qui n’a plus qu’à tromper Anthony Lopes d’un enroulé astucieux. 1min57 : voilà l’OL qui encaisse le but le plus rapide de toute son histoire en Ligue des champions, sacrée campagne décidément ! Le Zénith a remporté ses deux premières rencontres et affirme clairement sa supériorité dans une première période au cours de laquelle les visiteurs n’auront appuyé sur l’accélérateur qu’à quelques encablures de la pause.

Lacazette n’a pas suffit, Hulk si

Prometteur toutefois puisqu’après la soufflante d’Hubert Fournier, les Gones reviennent sur la pelouse avec des intentions européennes, des intentions étoilées. Bien servi par un Jallet revenu des vestiaires le couteau entre les dents, Lacazette se souvient qu’il est un buteur et score l’égalisation d’une madjer dégueulasse mais suffisamment bien touchée pour tromper Kerzhakov. Et alors qu’on croit les joueurs locaux en plein doute face aux vagues rhodaniennes incessantes, Hulk choisit ce moment pour craquer son short, faire reculer à lui tout seul les quatre défenseurs lyonnais et allumer une mine sur laquelle Lopes ne peut rien sinon constater l’apathie de sa défense. Hulk smashe et le Zénith est en tête : pour de bon. Les Lyonnais auront beau tenter le tout pour le tout, une nouvelle erreur en C1 de Morel, pris dans son dos par Shatov, coûtera le but du 3-1 signé Danny. Et alors que le Valence FC a dominé une courageuse équipe de La Gantoise (2-1), Russes et Espagnols ont pris leurs aises en tête du classement. La vérité du soir – outre le fait que l’indice UEFA de la France pleure – c’est que l’OL est bon dernier, derrière les Belges. Comme quoi, quand ça va mal en Ligue 1, ça peut aussi ne pas du tout aller en Ligue des champions.

Classement du groupe H »

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