- Premier League
- Louis Godefroy
C’est une question qui revient tous les ans, inlassablement : Arsenal peut-il jouer le titre jusqu’au bout ? Le club du Nord de Londres, après avoir été au sommet pendant de longues années, est devenu le Poulidor de Premier League. Toujours placé, jamais vainqueur. Les supporters étaient de plus en plus nombreux à réclamer la tête d’Arsène Wenger, l’âme du club. Mais l’Alsacien a su mettre de l’eau dans son vin. Finie le refus de faire jouer les « vieux », finie cette inexplicable avarice alors que les caisses du club sont remplies. Wenger a pris des leçons, et les a acceptées. Il claque 50M pour Ozil, puis 38M pour Sanchez. Des joueurs techniques, et un jeu un brin plus pragmatique. « Nous sommes peut-être plus disciplinés. Les gens nous l'ont reproché plusieurs fois, 'oui, Arsenal joue au football, mais ils sont un peu fragiles'. Avant, peut-être que nous ne dominions pas complètement les matches, nous manquions de sécurité. Mardi soir, le Bayern a eu beaucoup la balle, mais nous avons pu le gérer (victoire 2-0). » Oui, cette phrase est signé Arsène Wenger, adepte de la conservation de balle et du jeu léché. Puisqu’on vous dit qu’il a changé.
Les bons choix
Si Arsenal est deuxième, c’est aussi parce que le Français a su faire des choix. Des choix gagnants. Diaby, protégé alors qu’il enchaînait les blessures et ne jouait pas, a été prié de quitter Arsenal. Coquelin, rappelé de Charlton pour parer à une avalanche de blessures la saison dernière, est désormais titulaire, poussant sur le banc Arteta et Flamini. Cazorla a été transformé en milieu de terrain relayeur pour installer Ozil au poste de meneur. Bellerin s’est imposé comme arrière droit depuis qu’il a pris la place d’un Debuchy pas épargné par les blessures. Cech, seule recrue estivale d’Arsenal, qui devrait être le grand gardien que le club attendait. Et plus dernièrement, Wenger a poussé Olivier Giroud sur le banc, pour y installer Walcott, qui souhaitait évoluer en pointe. L’ancien Tourangeau, piqué dans son orgueil, répond à son entraîneur par des buts (5 en championnat). Les états d’âme, Wenger n’en a que faire, tant pis pour Ospina, Debuchy, Flamini ou Arteta. En un mois, Arsenal s’est offert Manchester United (3-0) et le Bayern Munich (2-0), avec à la clé des prestations abouties. Grâce à un Ozil en forme, un Sanchez toujours bon, et un onze enfin installé, les Gunners peuvent envisager une saison sereine. Chelsea est au fond du trou, United déprimant, et City inconstant. Pour Wenger et ses hommes, la saison 2015/2016 pourrait être la bonne.
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