Guide de survie pour les dames : derby/classico

Guide de survie pour les dames : derby/classico
Tribunes du stade Geoffroy Guichard à Saint-Etienne

Vous l’avez peut-être entendu à la radio ou lu dans les journaux, aujourd’hui est un jour un peu spécial et pas seulement parce qu’Alain Delon fête ses 80 ans. Ce soir va avoir lieu le tout dernier derby entre Lyon et Saint-Etienne au stade de Gerland.

« Euh, derby, derby, qu’est-ce que c’est ? Une Richelieu pour homme ? »

Ça aurait pu mais non ! Un derby, dans le sport, est une rencontre entre deux équipes de la même ville ou de villes voisines entre lesquelles existe une rivalité historique. En Premier League par exemple,  Londres est le théâtre de plusieurs derbies. La capitale anglaise abrite en effet cinq clubs jouant au plus haut niveau : Arsenal, Chelsea, Crystal Palace, Tottenham et West Ham. Chaque rencontre qui oppose l’une de ces équipes à une autre est donc, par définition, un derby. Même chose à Manchester avec les deux clubs rivaux Manchester United et Manchester City. Etc., etc. A l’origine, il s’agit d’un terme du vocabulaire hippique anglophone faisant référence à Edward Stanley, douzième comte de Derby créateur du Derby d’Epsom en 1780. C’est en octobre 1914 (souvenez-vous, il faisait super beau) que le Daily Express utilise ce terme pour la première fois dans le cadre du football "A local Derby between Liverpool and Everton".

Des derbies à la pelle

En Ligue 1, en revanche, nous n’avons pas de derby au sens géographique premier. Chez nous, aucune ville n’a deux équipes en première division. Du coup, comme on n’est pas cons, on fait par « région » : le derby du Nord oppose Lille et Lens, le derby lorrain voit s’affronter Metz et Nancy, le derby corse, Bastia et le Gazélec Ajaccio. Bref, le concept est maintenant décliné à l’infini : le derby breton représente n’importe quel match entre Rennes, Guingamp, Nantes et Lorient, les rencontres entre Bordeaux et Toulouse sont devenues les derbies de la Garonne et celles entre Monaco et Nice, ceux de la Côte-d’Azur.

Et si ce soir nous allons assister au dernier derby entre Lyon et Saint-Etienne au stade de Gerland, ce n’est pas parce que cette notion ou l’un des deux clubs va disparaître (au hasard, Sainté ? Coucou les Verts) mais parce que les Lyonnais vont quitter Gerland pour le stade des Lumières en janvier. Les Rhodaniens jouent donc leur 55ème et dernier match face à Saint-Etienne dans leur antre mythique.
Si vous voulez briller aussi fort que le soleil au-dessus de la Bourgogne actuellement, retenez cette petite statistique : sur les 110 derbies disputés entre Saint-Etienne et Lyon, 54 ont été joués au stade de Gerland. Les Lyonnais ont un bilan positif à domicile : 22 victoires, 19 nuls et 13 défaites.

Attention à ne pas confondre derby avec classico

A l’origine, el Clásico (= le Classique) désigne les rencontres opposant le FC Barcelone et le Real Madrid. Cette appellation vient du fait que les deux principaux clubs espagnols sont les deux équipes qui se sont affrontées le plus de fois entre elles (un poil plus de 260 fois, une bagatelle). Comme ce concept fait mieux que marcher - il court (il n’y a qu’à voir les retombées médiatiques) - il désigne maintenant d’autres matches importants et attendus. En France, par exemple, on l’utilise pour parler des confrontations entre l’Olympique de Marseille et le Paris Saint-Germain (la 87e du nom s’est déroulée début octobre). Pour ce faire, on francise juste "Clásico" en « Classique » et le tour est joué !

Il ne vous reste plus qu'à choisir un camp pour ce soir (vous êtes plutôt rosette et Florence Foresti ou grillatons et Bernard Lavilliers ?) et à votre canapé !

Lisez ou relisez le guide de survie pour les dames : la Ligue Europa

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