La Louve avait faim

La Louve avait faim
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Ce très attendu 179ème derby de Rome, qui compte pour la 12ème journée de Série A, s’est joué dans un Stadio Olimpico à moitié vide : les habitués de la Curva Sud, ainsi que les ultras de la Lazio, sont en grève suite à des mesures de sécurité du préfet jugées excessives par les groupes de supporters. La Roma s’est logiquement imposée (2-0) face à une Lazio trop approximative pour réussir à concrétiser.

L’AS Rome lance son match progressivement

Privé de son emblématique capitaine Francesco Totti toujours blessé, ainsi que de Pjanic suspendu et Maicon diminué et laissé au repos, Rudy Garcia a du composer avec un milieu constitué de vainqueur en position de sentinelle pour sa première titularisation, épaulé par Nainggolan et Falque. Florenzi est sur le banc. La Lazio propose une charnière centrale à la fâcheuse habitude de se faire sanctionner régulièrement, en alignant Gentiletti et Radu. Des contacts étaient attendus, ce derby n’en aura pas manqué.

Le début de cette rencontre a manqué d’intensité, un faux rythme prenant le pas sur deux équipes en manque d’inspiration. C’était sans compter sur Falque, électron libre de ce début de rencontre grâce à qui la situation va se débloquer. À l’initiative d’une belle action, il permet à Dzeko d’être lancé dans la profondeur et d’obtenir un penalty, séché par Gentiletti qui obtient un carton jaune. Le Bosnien, après son premier but cette semaine contre le Bayer Leverkusen, transforme en force se faisant justice lui-même : 1-0 pour l’AS Rome.

Une Lazio trop juste permet aux Giallorossi de prendre confiance, le manque de jeu collectif ne permet pas à l’équipe de Stefano Pioli de revenir au score malgré une énorme occasion de Felipe Anderson (25’). Son amour de frappe, décochée après un petit pont sur Vainqueur aux 25 mètres, vient assommer la transversale de Szczesny qui était battu. Trop dépendante d’exploits individuels, la Lazio est également en retard sur ses duels à l’image du second jaune évité par Gentiletti (25’) et de celui écopé par Biglia deux minutes après. On observe également  un Gervinho des grands jours, qui va au pressing, récupère de nombreux ballons et n’hésite pas à permuter avec son coéquipier M. Salah. À la 31’, les Biancocelestis manquent une grosse occasion d’égaliser grâce à Rüediger qui sauve son équipe sur sa ligne et vient s’écraser contre le poteau, mais se relève après l’intervention des soigneurs. Les hommes de Rudi Garcia mettent la pression en fin de première mi-temps, avec un tir trop croisé de Gervinho (37’) mal coupé par Dzeko  qui ne réussit pas à conclure, et une bonne frappe de Nainggolan à l’extérieur de la surface, grâce à l’espace créé par un appel de Dzeko, sauvée par le poteau de Marchetti.

Première mi-temps compliquée donc, pour une Lazio à l’image de son capitaine : hors de son match, elle fait beaucoup de fautes inutiles, une réaction est attendue en seconde période. 

Gervinho fait le show, la Lazio essuie ses crampons

Au retour des vestiaires, le coup d’envoi est bleu et blanc, les hommes de Pioli montrent plus d’engouement et tentent de revenir à la marque. Mais cette virulence de la part de la Lazio Rome est aussi présente dans les duels, et c’est un véritable assassinat auquel on assiste de la part de Lulic sur le numéro 11 de l’AS Rome, Mohamed Salah. Le numéro 19 de la Lazio vient broyer la cheville de l’Égyptien, qui n’avait plus le ballon. Un rouge aurait été mérité, mais l’arbitre en juge autrement ; Salah est évacué par l’équipe médicale de la Roma, et remplacé par Florenzi. La coqueluche de son équipe depuis 3 saisons rentre bien dans son match et permet à cette dernière de continuer à dominer l’adversaire. L’homme de ce match est sans aucun doute Gervinho : l’international ivoirien ne cesse de se créer des occasions, dont un gros débordement sur l’aile gauche (60’). Quelques instants plus tard, sur le toit de ce derby, l’attaquant de la Lupa contrôle à toute vitesse une passe dans la profondeur du ninja Nainggolan et vient tromper le malheureux Marchetti au ras du poteau (62’, 2-0). Remplacé à la 80ème minute de jeu par le jeune Iturbe, il sort sous l’ovation amplement méritée du Stadio Olimpico. La Lazio se réveille petit à petit, et l’entrée de Miroslav Klose (61’) à la place de Djordjevic y est pour quelque chose. Moteur de cette attaque bleu et blanc, il motive ses troupes et pousse afin d’égaliser, avec notamment un ballon envoyé au-dessus de la cage de Szczesny (88’) suite à un caviar de Diao Keyta. Le portier Lupi réalise une belle performance dans ce derby, en effectuant des sorties propres et efficaces. Les efforts de la S.S. Lazio seront vains, les joueurs faisant preuve d’une violence et d’une mauvaise foi qui ont contribué aux déchets constatés tout au long de cette rencontre.

Les hommes de Rudy Garcia sortent vainqueurs de ce derby de la Ville Éternelle, l’entraîneur français signant ici sa 3ème victoire contre le rival historique du club.

Résultats de la 12ème journée »

Classement de la Seria A »

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