- Equipe de France
- Hugo Cappelaere
L'action de la rencontre :
Le but de Gignac, pour le clin d'oeil. Pour son retour en EDF, le nouveau pensionnaire du championnat mexicain s'est distingué de la meilleure des manières. Il a marqué le deuxième but de la partie d'une tête bien placée, après un amour de centre de Matuidi (. L'ancien marseillais a définitivement plié la rencontre.
Au coeur du match :
La France et l'Allemagne se retrouvaient au Stade de France ce soir pour un match amical de prestige, seize mois après le quart de finale de Coupe du monde remporté par la Nationalmannschaft (1-0). Comme prévu, Didier Deschamps a aligné un nouveau trio d'attaque, Martial-Giroud-Griezmann, qui avait l'occasion de marquer des points en vue de l'Euro. Un trio qui profite d'être aligné ensemble en raison de l'affaire de la sextape de Valbuena impliquant Benzema, qui a plus que pollué la semaine des Bleus. Heureusement, la fraîcheur du nouveau venu Coman et des revenants Ben Arfa et Gignac ont atténué l'ambiance tendue. A noter côté allemand le retour de Mario Gomez (30 ans) dans le onze titulaire, plus de 400 jours après sa dernière convocation chez les champions du monde.
Le coup de sifflet est donnée, on oublie l'extrasportif pendant 90 minutes et on revient (enfin) au terrain. Le début de match est hâché, les deux équipes se regardent, même si les Français tiennent le ballon. Le seul fait de jeu ? Le poteau de corner explosé en deux sur un tacle de Griezmann (28'). S-u-p-e-r. Au terme des trente-quatre premières minutes, Muller apporte enfin de l'eau au moulin. Sur une remise de la tête de Draxler, le Munichois arme une frappe dans la surface qui passe juste au dessus des cages de Lloris (34'). Premier avertissement avant le deuxième signé Gomez, pratiquement dans la même situation (43'). Malheureusement pour les hommes de Joachim Löw, ce n'est toujours pas cadré. Martial tente bien de bousculer le bloc défensif adverse mais se heurte souvent au puissant Rüdiger. Ses incurssions et son activité payent enfin après un petit numéro de soliste à gauche de la surface allemande. Il sert Giroud sur un plateau qui n'a plus qu'à allumer Neuer (45e+1, 1-0). Longtemps fermée, cette rencontre - disputée sur une pelouse désastreuse- s'est emballée juste avant la pause et les Bleus ont su trouver la faille dans la défense allemande.
La deuxième période était clairement à l'avantage des protégés de Didier Deschamps, appliqués défensivement et se projettant vite vers l'avant. Giroud n'était pas loin de doubler la mise d'une belle tête plongeante sur un amour de ballon de Griezmann (58'). Son compère du milieu de terrain Pogba obligeait Neuer à détourner en corner sur une lourde frappe lointaine (62'). Sans envie, les Allemands subissaient la domination des Tricolores, sans parvenir à mettre le pied sur le ballon. Le seul danger de la deuxième période sur le but français, un poteau de Muller (77'). Gignac, entré à la 68ème, a fêté comme il se doit son retour avec les Bleus par un but (86', 2-0) qui parachève la belle prestation générale. Malheureusement gâchée par ces événements tragiques aux abords du Stade de France.
L'acteur phare de la rencontre :
Assurément, Anthony Martial a marqué des points ce soir. Le jeune attaquant (19 ans) poursuit son ascension fulgurante sous le maillot des Bleus, en plus de son bon début de saison avec Manchester United (4 buts en 12 matchs). Généreux dans ses courses, tranchant dans ses percussions balle au pied, il a donné du fil à retordre à la défense de la Nationalmannschaft. Passeur décisif sur le but après un enchaînement incroyable. Remplacé à la 69' par Coman.
Le taux de régalade :
L'Equipe de France a montré un très bon visage ce soir au Stade de France, en s'imposant tou de même face aux champions du monde en titre. Ca mérite d'être souligné. Une victoire qui fera du bien pour la dynamique du groupe et pour le moral des Bleus, encore ébranlés par des affaires extrasportives avec la fameuse sextape de Valbuena.
6/10