- Equipe de France
- Alan Bernigaud
Un stade silencieux, des joueurs regroupés le visage grave, des brassards noirs sur les biceps. Pas de doutes possibles au moment de la minute de silence, ce match va se disputer dans un contexte particulier pour les français. Peut-être est-ce pour cela que dès le coup d'envoi, ils sont mis en difficultés par des macédoniens qui mettent la main sur le ballon. Après dix premières minutes compliquées où ils ne trouvent pas la solution pour réussir à se relancer proprement, les joueurs de Pierre Mankowski commencent à rentrer dans le match sous l'impulsion notamment de Corentin Jean qui décroche beaucoup pour proposer des solutions. Mais ce sont les jeunes macédoniens qui ouvrent le score sur un bon mouvement collectif parfaitement conclut par Angelov du plat du pied (19ème). Ce but concédé alors qu'ils étaient en train de monter en puissance va motiver encore plus les minots français qui tentent beaucoup à l'image d'Adrien Rabiot (23ème) ou Corentin Jean (30ème) mais sans trouver la faille. A noter qu'à la 27ème minute, la distribution des cartons commencent puisque Nikolov écope d'un jaune pour avoir découpé Corentin Jean avant d'être imité par Bardi lui aussi pour une faute sur le jeune troyen. Côté français, Stéphane Sparagna viendra lui aussi prendre sa biscotte après avoir fauché Markoski qui prendra d'ailleurs un jaune pour contestation sur cette faute (44ème). Bien que ce match soit haché par les nombreuses fautes des deux côtés, ce sont les français qui dominent les débats, mais à trop être maladroit, ils se font punir à la 40ème minute par Radeski qui complètement oublié au marquage, profite d'un long ballon pour placer une frappe qui fera mouche dans les filets de Mike Maignan. A la mi-temps, le constat est dur, la Macédoine mène 2 à 0 alors que les français ont été au dessus, les joueurs rentrent la tête basse, mais là, ce n'est plus à cause des attentats.
Toutefois, il semblerait que le sélectionneur français ait trouvé les bons mots puisque dès le retour des vestiaires, ses hommes se remettent à attaquer. Deux minutes après la reprise, N'Koudou se fait découper par Murati qui prendra son petit jaune comme les autres et sur le coup franc Presnel Kipembe place une tête puissante, mais Aleksovski réalise une splendide parade. Enzo Crivelli, buteur jeudi, mais discret sur ce match prendra un carton jaune pour jeu dangereux (54ème) avant d'être remplacé par Sébastien Haller trois minutes plus tard pour ce qui se révélera un coaching gagnant par la suite. Mais avant cela, Stéphane Sparagna complique encore plus la tache de son équipe puisqu'il prend un second carton jaune synonyme d'exclusion à l'heure de jeu. Avramovski sera sanctionné d'un carton jaune une minute plus tard dans un match où les fautes se multiplient. Corentin Jean, auteur d'une bonne partie sera la victime de l'exclusion de Sparagna puisqu'il cède sa place à Lenglet pour renforcer la défense française qui commence à prendre l'eau. Mais heureusement, à la 65ème minute et alors que l'on s'attend à un effondrement des français, Sébastien Haller envoi un boulet de canon dans les buts adverses après une excellente combinaison avec Kipembe. Le joueur d'Utrecht redonne ainsi espoir à son équipe qui recommence à pousser et qui va finalement réussir à retourner la situation grâce à Georges-Kévin N'Koudou six minutes plus tard. Le marseillais reprend magnifiquement en reprise de volée un centre et voit le ballon prendre une trajectoire parfaite jusqu'à la lucarne d'Aleksovski de nouveau battu sans pouvoir rien y faire. Les macédoniens sont alors abasourdi par les deux buts concédés coup sur coup alors qu'ils étaient en supériorité numérique, mais les bleuets n'arriveront pas à en profiter. Les quinze dernières minutes seront assez ouvertes mais toujours émaillées par de nombreuses fautes qui empêcheront de revoir des buts.
Les deux équipes se quittent donc sur un match au score nul, mais qui aura été riche en émotion, en buts et cartons puisqu'en tout l'arbitre du jour aura sorti dix cartons jaunes (cinq pour chaque équipe) et un rouge. Au bilan comptable, l’Équipe de France reste seconde de son groupe et conserve des chances de qualification, mais ne sera pas parvenu à se détacher de son adversaire du jour, la Macédoine, qui reste troisième dans la position du chasseur et sera à l’affût de tout faux pas des bleuets.