- Barrages
- Mathieu Fontenelle
Un duel scandinave de géants
Après s’être logiquement imposée au match aller par deux buts à un, l’équipe suédoise espérait valider son billet sur la pelouse danoise. Tous les regards étaient tournés ce soir vers les deux géants. N.Bendtner et son mètre 91 pour les danois, Z Ibrahimovic et son mètre 95 pour les suédois. Zlatan auteur de 59 réalisations en 109 sélections avant cette double confrontation, était sous le feu des projecteurs. En effet les performances du géant suédois, dans les grands évènements, sont souvent dénoncées par les médias français. L’attaquant du PSG s’est pourtant montré très adroit depuis son retour de blessure (9buts/4passes décisives) et se devait de confirmer son bon début de saison.
Une histoire de corner
L’équipe danoise débute le match de façon tonitruante, plus appliquée, plus présente dans les duels, et tout simplement supérieure dans tous les compartiments. La Suède se contente de défendre bas, avec un bloc compact. Isaksson est impeccable devant sa cage, il se doit d’intercepter quelques ballons aériens (14’, 21’, 22’, 36’), ou encore de repousser un coup franc d’Eriksen (32’), tandis que sur son banc Erik Hamen s’énerve contre ses joueurs (14’). La première énorme occasion est danoise, et elle restera certainement en travers de la gorge du sélectionneur danois M. Olsen. On joue alors la 8ème minute, sur le second corner danois, Poulsen reprend en déséquilibre un ballon qui traine dans la surface suédoise, alors que celui-ci file tout droit vers le petit filet opposé d’un Isaksson resté sur ses appuis, Kim Källström l’ancien joueur lyonnais vient tacler comme il peut le ballon, pour le dévier sur sa transversale. Les danois laissent passer leur chance, et sur la première véritable incursion suédoise, l’inévitable Zlatan Ibrahimovic reprend victorieusement le corner de Kim Sällström (19’). Une ouverture du score contre le cours du jeu, pour les coéquipiers du géant suédois, mais qui aura mérite de réveiller toute son équipe. La fin de son seconde période est à l’avantage des suédois, Ibrahimovic est même proche de doubler la mise, mais K. Schmeichel remporte parfaitement son face à face (27’), tandis que Daniel Agger est proche du Csc (39’).
Un second acte tout en maitrise
Après une première période dominée dans son ensemble mais dans laquelle les danois n’ont pas réussi à faire la différence, les joueurs de Morten Olsen ne se montrent guère plus dangereux dans le second acte. Malgré une possession de balle plus importante, les danois se montrent impuissants offensivement. Les suédois se contentent de bien défendre, une nouvelle fois très bas, en bloc et jouent quelques contres sans pouvoir aggraver le score. Il faut attendre les 20 dernières minutes pour voir enfin du jeu, et des beaux mouvements. Isaksson tout d’abord s’est montré une nouvelle fois décisif, cette fois devant N.Bendtner, d’un improbable arrêt du torse (71’). Puis, c’est de son attaquant vedette qu’est venu la libération, d’un merveilleux coup-franc dans la lucarne (76’). En fin de match les danois réussissent finalement à revenir dans le match, tout d’abord d’une tête de Poulsen (81’) au second poteau, puis d’un coup de tête de Vestergaard (90’)sur corner.
On attendait Zlatan, il nous a fait du Zlatan
Zlatan en était à 59 buts en 109 matchs, après 111 sélections sous le maillot suédois, l’idole de tout un pays, l’athlète scandinave, la super-star parisienne en est à 62 réalisations. Comme nous l’évoquions en introduction, Zlatan est souvent décrié par son manque de performance, d’efficacité dans les grandes confrontations. A 34 ans, après un début de saison compliqué, notamment touché par une nouvelle blessure, l’attaquant suédois semble pourtant trouver une seconde jeunesse. Après une très bonne prestation face au Réal Madrid en ligue des champions, il a démontré qu’il n’était pas finit, un message fort à tous ses détracteurs. Il signe ce soir un doublé, soit son troisième buts dans cette double confrontation et s’affirme un peu plus comme la plus grande idole de son pays.
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