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- Louis Godefroy
C’est lors de la saison 2010/2011 que le monde du foot découvre Javier Hernandez, ou « Chicharito » (le petit pois en mexicain). Un joueur atypique, déniché par Manchester United à Gualadajara pour environ 10 millions d’euros. Le gamin rentre parfaitement dans le moule du Manchester de Ferguson. L’Ecossais l’utilise comme joker, lors des 15 dernières minutes, ou lors des matchs secondaires. Hernandez fait merveille et marque 20 buts toutes compétitions confondues (dont 13 en Premier League). Il marque 10 buts en championnat lors des deux saisons suivantes, et confirme son statut de supersub. Mais le supersub en a marre. Il veut être titulaire, jouer plus souvent. Le « petit pois » veut devenir grand. En 2014, Manchester United le prête un an au Real Madrid. Hernandez espère s’y imposer et mettre la pression à Benzema. Mais Ancelotti le destine au même rôle qu’en Angleterre. Le Mexicain finit la saison avec un total honorable (7 buts en 23 matchs de Liga), et un but décisif contre l’Atlético en quarts de finale. Mais pour faire de l’ombre à Ronaldo ou Benzema, il faut mettre beaucoup de fond de teint, ou alors aider un pote à faire chanter un collègue (on sait, innocent tant qu’il est pas coupable).
Le Inzaghi latino
Véritable coqueluche dans son pays (41 buts en 79 sélections) maintenant que Blanco a sauté sur la retraite, Chicharito ne veut pas risquer une place en sélection qui ne lui est pas toujours acquise. A Manchester, tout le monde part, personne ne reste ! La machine Van Gaal est lancé, et Chicarito quitte un navire qui tangue. Pour 13 millions, le Mexicain rejoint le Bayer Leverkusen, qui réalise là un beau coup. 10 buts en 14 matchs, le résultat est probant. L’ancienne star de Guadalajara a gardé tout son flair. Il marque toujours du nombril, en fermant les yeux, hors-jeu d’un mètre. Son sens du but est aiguisé, comme toujours. Tel un Inzaghi ou un Solksjaer, il doit faire avec un physique quelconque. Ni costaud, ni très technique, il est cependant capable de coup d’éclat. Il est surtout là où l'on a besoin de lui : dans la surface. Le rayonnement du Mexicain fait presque oublier Stefan Kiessling, buteur du club depuis 10 ans. Contrairement à des nombreux attaquants qui se seraient contentés d’une demi-heure de jeu par match dans un top club, Javier Hernandez a fait le choix de jouer au foot, et de marquer, toujours hors-jeu.
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