- Equipe de France
- Quentin Ortega
Zahia, son refus de chanter l'hymne national, Valbuena et maintenant ça, Karim Benzema n'est pas un débutant dans le game de la polémique. Mais toutes ces affaires extra-sportives accumulés peuvent-elles assombrir son avenir en Bleu ? Rappelons qu'au moment où vous lisez ceci, l'avenir tricolore du joueur dépend principalement de la justice. L'attaquant français est mis en examen et sous contrôle judiciaire pour « complicité de tentative de chantage et participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un délit. » Autrement dit, il n'est toujours pas à l'abri d'un procès qui risquerait de chambouler son calendrier sportif.
En attendant, le joueur du Real Madrid est toujours présumé innocent. Mais ce n'est pas les dernières déclarations de Mathieu Valbuena dans le journal Le Monde qui risquent d'arranger ses affaires. « Dans sa façon de parler, il n’a pas été agressif, il ne m’a pas parlé d’argent concrètement, directement, mais quand tu insistes pour me faire rencontrer quelqu’un... » raconte-t-il
Inciter, ça veut dire : « Il va falloir que tu payes. » Indirectement.
La fameuse charte de bonne conduite
Dès son arrivée au poste de sélectionneur, Didier Deschamps avait affirmé qu'il serait intransigeant concernant le comportement de ses joueurs.
La fameuse charte de bonne conduite établit les règles fondamentales que doivent respecter les Bleus. En voici les grandes lignes :
« Etre joueur de l'équipe de France, 23 personnes sur 2 millions de licenciés et des milliers de bénévoles, sous le regard de 65 millions de Français et du monde entier, c'est :
- Etre respectueux
- Etre professionnel et exemplaire : Vos comportements, vos attitudes et vos propos, façonnent votre image relayée auprès du grand public par les médias (…) Par eux passe cette image, que vous renvoyez au pays tout entier. »
Pour le coup, l'attaquant du Real Madrid ne colle pas vraiment aux attentes de son sélectionneur. Bien qu'il soit dans une position inconfortable dans ce dossier, Didier Deschamps peut-il se passer de son attaquant n°1 pour des raisons extra-sportives à quelques mois de l'Euro ?
La FFF prendra-t-elle les devants ?
Même si l'image du joueur auprès de l'opinion public semble irrécupérable, il a toujours pu compter sur le soutien du champion du monde 98, très, si ce n'est trop important dans son système de jeu.
Et si la décision de ne plus sélectionner Benzema est trop difficile à prendre pour Didier Deschamps, la Fédération Française de Football, elle, a montré par le passé qu'elle en était capable. Suspensions pour Nicolas Anelka et Patrice Evra entre autres après l'épisode Knysna en 2010. Pareil pour Samir Nasri ou Jérémy Menez après leur comportement durant l'Euro 2012. Vous l'aurez compris : s'il le faut, la FFF n'hésitera pas.