- Ligue 1
- Louis Godefroy
Voilà trois ans que l’Olympique Lyonnais évolue en 4-4-2 losange. Un dispositif mis en place par Rémi Garde pour faire face aux blessures et à un manque d’allant offensif. Hubert Fournier a hérité de ce système, qui a permis à une génération d’éclore en deux ans (Tolisso, Ferri, Umtiti, Fékir). Une réussite l’année dernière, avec une deuxième place à la clé. Mais cette saison, l’OL joue à l’envers, malgré un dispositif connu. Les blessures s’accumulent et Lyon pourrait presque aligner un autre 11 type avec les absents. Contre Angers, Hubert Fournier avait peu de choix, mais il avait le choix de tenter. Il a cependant décidé de conserver ce 4-4-2 en losange. Avec cinq milieux sur le terrain (Malbranque, Ferri, Tousard, Mvuemba, Valbuena), plus Tolisso au poste d’arrière droit, l’ancien coach de Reims voulait ne pas perdre, comme face à Nantes quelques jours plus tôt. En face, Angers se présente avec un 4-3-3 qu’il maîtrise, et une détermination qui le porte sur le podium de Ligue 1 après 17 journées. Des ailiers, un milieu complémentaire. Des bases rudimentaires pour bien jouer au football. Face à la solide défense angevine, Alexandre Lacazette était seul, et perdu. Bien plus qu'un symbole.
Un 11 cohérent à la 65e minute
Grenier, Darder, Cornet. Ces trois joueurs étaient bien sur le banc de l’OL cet après-midi. Trois joueurs pas titulaires contre Nantes, donc frais et dispo pour ce dernier match de l’OL à Gerland. Cornet entre à la mi-temps. Et ce n’est qu’après une longue heure de jeu qu’Hubert Fournier décide de remplacer Malbranque et Tousard. Valbuena peut donc quitter l’axe, ou le poste qu’il occupait devant, et prendre place sur l’aile gauche, Cornet se chargeant de l’aide droite. Grenier, Darder et Ferri compose un milieu à 3, avec Ferri en pointe basse. Lyon peut jouer. Et se procurer plusieurs occasions, dont une frappe sur la barre de Valbuena (54e), et un but refusé pour hors-jeu de Lacazette. L’OL pousse et retrouve de la cohérence. Trop tard. Le SCO est rodé et attend les quelques contres qu’il aura à jouer sur ses bonnes sorties de balle. A dix minutes de la fin, N’Doye ridiculise une deuxième fois Bakary Koné dans les airs et inscrit un doublé. Coups de pied arrêtés, agressivité, possession. Alors qu’il avait parfois revu sa copie et changé de dispositif, comme contre le Zenit au match aller, Hubert Fournier, a voulu prouvé que Lyon pouvait s’en sortir avec une tactique usée jusqu’à l’os. Angers, promu de Ligue 2 a donné une leçon à l’Olympique Lyonnais, humilié devant ses anciennes vedettes venues pour célébrer Gerland. Parmi ces vedettes, Juninho Pernambucano, qui pourrait très bientôt être évoqués pour remplacer un Hubert Fournier à côté de ses pantoufles (Noël oblige).