Les gros se loupent, pas Leicester

Les gros se loupent, pas Leicester
Riyad Mahrez

Il ne faisait pas bon avoir un écusson prestigieux imprimé sur son maillot au Royaume d’Angleterre ce week-end. Car outre l’Arsenal d’Olivier Giroud, les deux Manchester, Liverpool, Chelsea, Tottenham et Everton ont failli à s’imposer. Du coup, c’est l’inattendu Leicester qui a repris les commandes de la Premier League alors que le promu Watford a validé son excellent premier quart de championnat en s’imposant devant Norwich (2-0).

Ils ont passé un meilleur week-end que vous...

Les semaines se suivent et se ressemblent pour Claudio Ranieri à la tête de Leicester. Et il semblerait bien que l’ancien entraîneur de l’AS Monaco se soit égaré dans un rêve inavoué. Leaders plein de caractère, les Foxes sont allés boxer Swansea dans son antre samedi en leur assénant un KO, 3-0. A l’aise avec ses gants de boxe, Riyad Mahrez a éclipsé le temps d’un match l’incroyable Vardy, meilleur scorer de la ligue, en claquant un triplé pour venir se caler avec lui sur le podium du classement des buteurs. Oui, Leicester est incontestablement le leader absolu et inattendu de cette Premier League. Et Dieu que ça fait du bien !

Et puisqu’on parle des petits poucets de la Ligue, arrêtons-nous un peu sur le cas de Watford. Promu sur la pointe des pieds, le club du nord-ouest de Londres est actuellement un beau neuvième après son succès du week-end acquis à domicile contre Norwich (2-0). L’équipe jadis présidée par Sir Elton John a jusqu’à présent aligné des succès contre ses concurrents directs pour le maintien et posé le genou à terre contre les cadors de la ligue. Logique. Un parcours qu’on peut juger comme étant parfaitement honorable pour un club promis à une lutte impitoyable pour ne pas descendre. 

Ils se réveillent avec la gueule de bois...

Un mois à batifoler dans la stratosphère et une chute implacable pour le Liverpool de Klopp. Avec des victoires importantes contre Manchester City (1-4) et Swansea (1-0), le club du Merseyside avait refait une partie de son retard sur le groupe de tête et tout le monde s’évertuait à dire que Jürgen le magicien avait fait passer le LFC dans une autre dimension. Mais ça c’était avant le non-match de dimanche à Newcastle. En déplacement chez les Magpies, les Reds sont passés complètement au travers (2-0) dans une partie d’une qualité autrement plus pauvre qu’un Bordeaux-Guingamp des familles. Battu par deux fois et impuissant dans les deux cas, Simon Mignolet s’est montré aussi dangereux offensivement qu’un Daniel Sturridge en perdition aux avant-postes. Tout est dit.

On croyait Chelsea aux portes de la salle de réveil. Manqué. Les Blues sont encore en soins intensifs après s’être chopés une Bournemouthite aigüe, une pathologie rare de type promu qui perturbe sérieusement le système. Ultra-dominateurs quoiqu’incapable de la mettre au fond, les hommes de José Mourinho ont eu la mauvaise idée de céder à la Lyonnaise sur un coup de pied arrêté – un corner en l’occurrence – catapulté dans les cages de Courtois par la tête de Glenn Murray. Résultat des courses : les Blues sont battus par Bournemouth et en plus de ça, ils n’ont plus que deux points d’avance sur la zone rouge. Roman Abramovitch compte certainement sur un électrochoc le week-end prochain lors du déplacement ô combien périlleux sur le terrain de Leicester. Corsé.

En plus des défaites de Chelsea et de Liverpool, on peut ajouter les nuls de Tottenham à West Bromwich (1-1) et de Manchester United sur ses terres contre West Ham (0-0) pour étayer la thèse d’une faillite globale des cadors du championnat. Et plus encore si l’on considère que la défaite cuisante de Manchester City à Stoke City (2-0) vient noircir le tableau de façon plus nette. Leader au moment d’aller se frotter aux Potters, les Citizens ont réalisé un non-match, surtout en première période où ils se sont laissés manger par l’Autrichien Marko Arnautovic, auteur d’un doublé plein de panache et qui aurait pu s’offrir un triplé, un quadruplé voir un quintuplé en se montrant plus adroit. Symbole du naufrage mancunien, Nicolas Otamendi, constamment pris en défaut, a réalisé son plus mauvais match sous les ordres de Manuel Pelligrini.

La perf’ : Olivier Giroud est un sacré gaillard

S’il n’arrive toujours pas à faire taire tous les sceptiques, Olivier Giroud n’en demeure pas moins un attaquant en pleine bourre et qui réalise pour l’instant un début de saison remarquable. Meilleur buteur d’Arsenal (8 buts), l’attaquant tricolore trône en cinquième position du classement des buteurs après sa nouvelle réalisation à l’Emirates Stadium ce week-end contre Sunderland (3-1). L’ancien Montpelliérain a ainsi redonné l’avantage aux Gunners de la tête sur un centre d’Aaron Ramsey pour le but du 2-1. Alors que c’était lui, soulignons-le, qui avait permis aux Black Cats de recoller en marquant contre son camp juste avant la pause. Giroud, le bon copain qui en fout partout mais qui a l’élégance de nettoyer ensuite. La classe. Grâce à son Frenchie - notamment - les Gunners prennent seuls la deuxième place du classement et réalisent l'une des bonnes opérations du week-end.

Le discours de bistrot : La malédiction d’Aaron Ramsey a encore frappé...

Connaissez-vous l’histoire (sordide) qui entoure le Gallois d’Arsenal Aaron Ramsey ? Que vous le sachiez ou non, de toute façon, on va vous le dire. Le natif de Caerphilly est célèbre pour provoquer des buts qui annoncent des décès dans les jours suivants. Jugez plutôt : quelques uns de ses buts ont notamment entrainé la mort d’Oussama Ben Ladden, de Paul Walker ou encore de Robin Williams. Alors qu’on croyait que c’en était terminé de cette terrible malédiction – les dernières réalisations du joueur ayant laissé le monde en paix – celle-ci est revenue frapper de plein fouet. Alors que le joueur a scoré samedi contre Sunderland (3-1) en fin de partie, la conséquence a été fatale dimanche lorsque la fierté de millions de français est morte subitement suite à une bourrasque venue d’extrême-droite. Dimanche prochain, la défense d’Aston Villa a donc plutôt intérêt de bien museler le milieu de terrain londonien...

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