- Coupe de la Ligue
- Alan Bernigaud
C'est avec une équipe remaniée en raison des absences pour blessures d'Alessandrini et surtout de l'homme en forme du moment, N'Koudou, que les Olympiens se sont déplacés ce mercredi dans l'Ain. Cela n'empêche toutefois pas Michel de faire tourner, comme il l'avait annoncé, en titularisant par exemple Yohann Pelé, Stéphane Sparagna ou encore Bouna Sarr.
Dès le coup d'envoi de cette rencontre, les hommes de l'Espagnol mettent le pied sur le ballon et se créent une première occasion dangereuse à la 3ème minute par Lucas Ocampos, qui enroule superbement une frappe aux 25 mètres, mais celle-ci frôle la barre transversale de Calleband. Après plusieurs percées infructueuses, les visiteurs ouvrent tout de même le score à la 13ème minute par l'intermédiaire de Bouna Sarr. L'ancien Messin profite d'un énorme travail de Javier Manquillo qui élimine son défenseur dans la surface avant de centrer pour l'attaquant, seul à deux mètres des buts. Ce but soulage les Olympiens, à qui les médias n'avaient pas oublié de rappeler la déroute de l'année dernière face à Grenoble. Cabella va tenter dans la foulée de doubler la mise sur une belle reprise de volée mais Calleband détourne superbement (17ème). Toutefois, le vieux fantôme de l'humiliante défaite va très vite revenir puisque à la 27ème minute, l'arbitre de la rencontre, monsieur Jochem, va siffler un penalty sur une faute imaginaire de Sparagna pour les pensionnaires de L2. Faute ou pas, Boussaha n'en a cure et transforme parfaitement cette offrande arbitrale alors que Pelé avait plongé du bon côté. Ce but douche un peu les Marseillais qui ralentissent le rythme, à l'exception d'un festival de Romao (oui oui il n'y a pas d'erreur) qui transmet au buteur maison, Michy Batshuayi, dont la magnifique frappe en pivot à l'entrée de la surface n'échoue qu'à quelques centimètres de la lucarne de Calleband (34ème). Sur un corner tiré intelligemment par Sarr, Benjamin Mendy seul aux dix mètres envoie une feuille-morte au-dessus alors qu'une frappe en force s'imposait (43ème). Ce sera la dernière occasion de la première période, dans laquelle les Marseillais ont été supérieurs mais bien trop fébriles, se faisant peur à chaque attaque adverse.
En seconde mi-temps, Michel décide de faire rentrer Lucas Silva à la place de Mauricio Isla pour dynamiser l'entre-jeu. Et ce coaching s'avère payant puisque que cinq minutes après la reprise, le Brésilien sert Benjamin Mendy qui accélère, efface son vis-à-vis et centre fort pour Lucas Ocampos, qui n'a plus qu'à pousser le ballon au fond des filets. Après ce deuxième but, les visiteurs se lâchent enfin, mais ni Batshuayi de la tête (52ème), ni Cabella (56ème) ne parviennent à cadrer. Cabelland se permet même de dribbler Ocampos et De Ceglie, fraîchement rentré, avant de se dégager tranquillement. Capitaine d'un soir, Alexys Romao va même se prendre son carton jaune sur une faute idiote à la 73ème. Mais finalement, les efforts Marseillais vont payer et Rémy Cabella, après un une-deux raté avec Ocampos, récupère le ballon dans les pieds de Perradin avant de piquer avec sang-froid sa frappe, qui lobe le gardien (75ème). L'OM gère alors tranquillement son match et résiste aux différentes percées de Bourg-en-Bresse, mais vont se faire rattraper par leurs vieux démons dans le temps additionnel. Stéphane Sparagna commet un nouveau penalty sur une faute aussi bête que naïve en s'appuyant lourdement sur Boussaha. L'attaquant va prendre une seconde fois ses responsabilités face à Pelé et si le portier olympien touche la gonfle, sa main n'est pas assez ferme pour empêcher Boussaha d'inscrire son sixième but de la compétition. La remise en jeu n'aura même pas lieu et l'OM se qualifie avec difficulté pour les quarts de finale de la compétition face à une valeureuse équipe de Bourg-en-Bresse.