- Ligue 1
- Florian Poras
L'année 2016 sera marquée en novembre par l'apparition cinématographique du Doctor Strange de Marvel, un super-héros adepte de la sorcellerie ayant le pouvoir de voyager à travers les dimensions. Dix mois avant lui, c'est l'Olympique Lyonnais qui s'apprête à faire le grand voyage. Cet après-midi, les Gones évolueront en effet dans une nouvelle enceinte dont on parle depuis des mois, le déjà fameux Stade des Lumières. Ardemment désirée par le sorcier Aulas, l’infrastructure technologique se veut moderne - peut-être même la plus à la pointe en Europe - et compte près de soixante mille places, soit vingt mille de plus que l’ancien jardin des Lyonnais, le Stade de Gerland. Si l'enceinte a été érigée afin de pouvoir accueillir des rencontres de l’Euro 2016, c'est surtout l'OL, propriétaire du diamant, qui a de quoi se frotter les mains avec ce bijou sorti de terre. Les supporters lyonnais regretteront certainement l’ancien stade de Gerland, mythique à plus d'un titre - sept exactement - mais leur nouvel antre devrait les aider à faire rapidement le deuil : accès au stade facilité, meilleure visibilité du terrain ou encore connexion wifi, le Stade des Lumières, dont la construction a coûté au total près de 400 millions d’euros, est un bijou de modernité qui n’a rien à envier à son prédécesseur.
En plus de changer de stade, l’Olympique Lyonnais a également dit « au revoir » à son emblématique speaker Dominique Grégoire, qui animait les rencontres à domicile du club depuis dix-huit saisons. « Changement de stade, changement de voix, a d’ailleurs confié Olivier Blanc, directeur de communication de l’OL, dans un entretien au journal Lyon Plus. Une décision que le désormais ex-speaker regrette : « je peux comprendre leur désir de changement, mais c’est vrai que j’aurais aimé animer dans ce nouveau stade ». C’est Joffrey Dassonville, animateur sur NRJ Lyon, qui prendra le relai. Jean-Michel Aulas et ses adjoints ont décidé de tout changer, vraiment tout. Même Hubert Fournier n’a pas réussi à garder sa place sur le banc lyonnais. Mais les résultats de l’OL changeront-ils eux aussi ?
Un match à l’enjeu important
Lyon n’a pas intérêt de se planter, samedi à 17 heures face à Troyes. Alexandre Lacazette et ses coéquipiers n’ont plus gagné le moindre match en Ligue 1 depuis six journées, et ont plongé à la neuvième place du classement. Lors du match d’ouverture du Stade des Lumières, ils susciteront forcément une forte attente de la part de leurs supporters, et une nouvelle déconvenue, qui plus est face à l’ESTAC, lanterne rouge de Ligue 1 qui n’a pas remporté le moindre match en championnat, passera forcément mal. Très très mal. Alors qu'ils veulent se remettre leur public dans la poche pour cette nouvelle année qui débute, les Lyonnais semblent avoir pris de bonnes résolutions en éjectant Hubert Fournier et en le remplaçant par son adjoint Bruno Génésio, milieu de terrain du club entre 1985 et 1995. Le Français de 49 ans a d’ailleurs démarré en fanfare, ce week-end en Coupe de France, avec une victoire 7-0 de ses hommes face à Limoges. Était-ce alors cela, le vrai réveil, ou était-ce simplement parce que le club limougeaud n’est qu’en cinquième division ? Deux matches périlleux attendent les Lyonnais dans les semaines à venir. Lors de la prochaine journée, les Gones se déplaceront à Saint-Étienne pour un nouveau derby du Rhône, puis recevront Marseille, pour un premier gros choc dans le nouveau stade. Nous saurons alors si quelque chose a vraiment changé à l’OL. En attendant, absolument toute la lumière du week-end sera braquée sur son nouveau stade. En espérant qu'à l'instar de monsieur Strange, les hommes d'Aulas se comportent en super-héros.