- Ligue 1
- Aurelien Renault
Ca sonnait comme une évidence. C’était écrit, même. Alexandre Lacazette le clamait depuis des mois : le premier buteur lyonnais dans le nouveau stade de l’OL, ce serait lui et l’histoire lui a symboliquement donné raison. Servi par Clément Grenier au cœur de la surface à la 18ème minute, l’international tricolore élimine Anele Ngcongca, feinte la frappe, se déhanche et claque finalement un tir imparable pour Bernardoni. Les 60 000 spectateurs lyonnais rugissent de bonheur à l’unisson et voilà l’OL qui mène 1-0 face à la lanterne rouge. L’histoire de son nouvel écrin vient de démarrer.
L’OL part en mission
Avant l’ouverture du score de Lacazette, l’OL se présentait dans sa nouvelle maison avec une vraie mission. Recevoir l’ESTAC pour inaugurer le Stade des Lumières représentait en effet une opportunité en or pour l’OL. Le dernier de la classe avait en effet la petite carrure idéale pour se refaire les dents, dépuceler la nouvelle enceinte et bien évidemment enrayer la terrible série en cours (6 matchs de suite sans victoire dont 5 défaites). Le déménagement dans le stade en lui-même était d’ailleurs l’occasion parfaite de relancer une dynamique positive au cœur d’une saison ô combien décevante. Les premières minutes illustrent ainsi les intentions lyonnaises pour ce premier match de L1 en 2016. Les joueurs sont au diapason, la concentration collective est palpable et les transmissions de balle, souvent judicieuses, font mouche. Résultat des courses : Troyes est asphyxié dans son camp et les Lyonnais culminent à 76% de possession de balle juste avant l’extase déclenchée par la frappe de Lacaz’.
Trois bijoux dans un bijou
Après avoir outrageusement bousculé l’ESTAC, l’OL a légèrement baissé le pied avant la pause. Fatigue ou limite ? La seconde période va rapidement livrer les réponses et elles ne sont pas complètement encourageantes. Nouveau stade ou pas, il n’y a pas de remède miracle et le Lyon blessé et poussif de 2015 n’a pas encore chassé tous ses démons. Plus offensif, le Troyes de Claude Robin profite de l’entrée de Karaboue à la place de Nivet pour contrarier l’OL. A l’image d’un Clément Grenier assez brouillon, Lyon recule, fait preuve de maladresse défensive et laisse l’ESTAC revenir. Suite à un ballon récupéré dans l’axe, Fabien Camus décoche un amour de frappe dans la lucarne d’un Anthony Lopes impuissant. Alors que dans la foulée, Lacazette et Gonalons quittent leurs partenaires pour deux pépins physiques, le Stade des Lumières a la mâchoire crispée mais pour une courte durée seulement. Rachid Ghezzal, servi dans la surface par Jallet, envoie une frappe enroulée somptueuse dans la lucarne de Bernardoni, tout aussi impuissant que son homologue lyonnais quelques instants auparavant. Avant que Jordan Ferri, fraichement entré, ne vienne mettre tout le monde d’accord en reprenant d’un tir fulgurant un ballon en retrait. La frappe est violente, le portier troyen ne peut absolument rien et Lyon chavire. Trois produits de sa formation viennent de baptiser idéalement son nouveau stade. En partance, Claudio Beauvue en inscrira même un 4ème pour parachever le succès des siens.
Désormais à trois point du podium en attendant la fin du week-end, l’OL s’est remis en avant et a parfaitement lancé les hostilités dans son nouvel écrin. Mais Troyes, pas dernier par hasard à défaut d’être combattif, n’était que la lanterne rouge. Une lanterne rouge pas en réussite d’ailleurs. Le déplacement à Saint-Etienne le week-end prochain puis la réception de l’OM ensuite, pour le premier gros choc au Parc OL, délivreront certainement plus de réponses en ce qui concerne les Lyonnais.