Le Real et l'Atlético privés de dessert

Le Real et l'Atlético privés de dessert
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Après le FC Barcelone en 2014, la commission de discipline de la FIFA a suspendu le Real Madrid et l’Atlético Madrid de recrutement pour les deux prochaines périodes du mercato. Les deux cadors madrilènes sont suspendus pour des infractions concernant le recrutement de joueurs mineurs. Cette décision pourrait avoir de grosses conséquences, on vous explique pourquoi.

 Même si la suspension n’est pas encore assurée, puisque les clubs ont fait appel auprès du Tribunal Arbitral du Sport, il existe peu de chances que la décision soit annulée. Comme le Barça il y a deux ans, l’Atlético et le Real ne pourra donc pas recruter lors du mercato estival 2016 et du mercato d’hiver 2017. Pendant ce temps là, le Barça pourra lui se régaler et s’offrir un défenseur en mousse ou une 4e star offensive. Quelles pourraient être les conséquences pour la Maison Blanche et son grand rival local ?

Ronaldo « bloqué » jusqu’en 2017

Annoncé sur le départ après le départ d’Ancelotti et l’arrivée de Rafa Benitez, Cristiano Ronaldo n’a finalement pas quitter Madrid cette année. Conforté par Zinedine Zidane, qui a rapidement affirmé que le Portugais ne partirait pas « tant que je [il]  sera[it] entraîneur », il y avait peu de chances pour que Ronaldo aille voir ailleurs. Mais après la décision de la FIFA, on imagine mal comment Florentino Perez pourrait laisser filer sa star. Le Real sans Ronaldo, ce serait comme le Barça sans Messi, comme Bordeaux sans Sertic. Il resterait une belle brochette de joueurs au Real, mais l'ancien mancunien reste la garantie « Campeon », la garantie d’avoir le joueur qui peut faire gagner des titres. Même à 30 ans, le natif de Madère reste l’atout numéro 1 de la Maison Blanche. En le laissant partir, le Real renforcerait un concurrent à la C1, et obligerait les projecteurs à se tourner vers un autre cador du foot européen.

Ronaldo ne manque pourtant pas de prétendants. Le PSG et Manchester United drague ouvertement le Portugais depuis bientôt 2 ans, mais les deux clubs ont des arguments moins convaincants qu’Irina Shayk. Pour faire céder le Real, il aurait fallu signer un sacré chèque, de l’ordre de 120 ou 130 millions d'euros. L’équivalent du prix d’un kebab harissa pour United et Paris, mais le problème est ailleurs. Florentino Perez reste le boss incontesté du Real. Il sait que perdre Cristiano Ronaldo serait un drame sportif et médiatique, et il préfèrera maintenir un effectif pendant 2 ans que de prendre le risque de déstabiliser ce qui reste un des plus beaux effectifs du monde. Si Paris et United pouvait rêver de Ronaldo, il faudra maintenant fantasmer. De façon générale, le Real ne devrait pas s’affaiblir et peu de joueurs auront une carte de sortie. 

Les cadors européens gagnants

Avec un Real Madrid privé de recrutement, le Bayern, Barcelone, Chelsea et les deux clubs de Manchester peuvent sourire. Car si un joueur avait le choix entre la Maison Blanche et un autre, c'est souvent le club madrilène qui raflait la mise. Plusieurs joueurs de classe mondiale, annoncés dans le viseur du chèquier de Perez, vont donc devoir patienter ou rejoindre un autre "gros". Paul Pogba est au centre de toutes les attentions, et avec le coup de tonnerre venu d'Espagne, les deux Manchester et Barcelone se frottent les mains, car le Real rêverait de s'offrir le jeune Français. Idem pour Aguero ou Lewandowski, régulièrement pistés par le Real Madrid pour rejoindre le royal écusson. Le PSG, qui attend toujours la star qui remplacera Zlatan Ibrahimovic, a surement dit adieu à Cristiano Ronaldo, mais va pouvoir se tourner vers d'autres sans se soucier du Real. Par contre, on ne pas plaindre le Real, parce qu'avec Kroos, Sergio Ramos, Benzema et Ronaldo, le nouveau coach Zidane devrait quand même pouvoir faire quelque chose de potable.

Les Colchoneros, eux, seront aussi privés d'un période qui a pourtant fait leur force. Si l'achat de pointure (Falcao, Griezmann, Jackson Martinez...) fait maintenant parti de leur standard, le club d'Enrique Cerezo est surtout connu pour faire de bonnes affaires . Tiago, Joao Miranda, Luis Filipe, Diego Costa, autant de joueurs qui ont amené l'Atlético au top sans coûter un bras à un club forcé de tenter des coups. Heureusement que les été 2015 et 2016 ont été fructueux, sinon l'année qui vient aurait été bien pénible pour Diego Simeone et ses joueurs. 

Les ambitions de l’Atlético freinées

Finaliste de la Ligue des Champions en 2014, les Rojiblancos s’étaient affichés au monde comme une nouvelle équipe du foot européen capable de titiller les meilleurs clubs du monde. L’Atlético fait bien plus que tenir tête au Barça et au Real en Liga, il est un crédible candidat au titre. Et la donne est plutôt nouvelle. Grâce à des mercatos ambitieux et malins (Griezmann, Jackson Martinez, Vietto notamment) et à un état d’esprit unique, les madrilènes ont désormais un effectif qui tenir toute une saison en maintenant des objectifs élevés. Mais le club est pillé tous les ans. Ses meilleurs joueurs sont sollicités par les clubs anglais ou les ogres espagnols (Aguero, Diego Costa, Arda Turan…). La dette de l’Atlético est abyssale, et pour tenir, le club doit absolument vendre.

Et la principale cible sera évidemment Antoine Griezmann. Le Français est l’atout offensif numéro 1 de l’équipe de Diego Simeone, qui l’a totalement transcendé. Le PSG (encore lui), le Bayern, Chelsea et bien d’autres espèrent récupérer le Français pendant l’été. Koke pourrait lui aussi être convoité, et les leaders se font vieux (Gabi et Tiago notamment). Si la relève, incarnée par Saul Niguez, est en bonne voie, il faudra plus pour que l’Atlético Madrid reste un des clubs du top 8 européen. Concrètement, l’Atlético aura du mal à ne pas vendre en cas de belles offres. Et amputé de ces cadres, on imagine difficilement le club pouvoir rivaliser avec le Real et le Barça en Espagne, et en C1. L’Atlético Madrid sentait les bons coups, en attendant, il va devoir se contenter de ce qu’il a, et c’est déjà pas mal.

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