- Ligue 1
- Benjamin Monier
Nice a bien cru qu'il n'y arriverait jamais mais au final, c'est la logique absolue d'un match grandement dominé par les Aiglons qui a eu raison d'Angevins toujours vaillants. En début de match, ce sont fort logiquement les Niçois qui ont la possession de balle, eux qui ont l'habitude de proposer un jeu léché. Cependant les locaux sont obligés de passer systématiquement par les côtés car Angers verrouille le milieu de terrain comme à son habitude. À l’image d'un Ben Arfa quadrillé et chassé par les trois milieux adverses dès lors qu’il vient récupérer la balle en retrait, Nice ne se montre pas vraiment dangereux. La première occasion du match est finalement angevine. Elle provient d’un centre du latéral Andreu pour son attaquant Capelle qui claque une puissante tête repoussée par Cardinale. C’est assez logiquement au final que sur un contre, Pierrick Capelle ouvre le score. Parfaitement servi dans la profondeur par Saïss, le numéro 15 du SCO trompe le portier des Aiglons en lui glissant la balle entre les jambes, à la 24ème (0-1). Deuxième but en deux matchs et en trois titularisation pour celui qui avait déjà scoré face à Caen la semaine passée. C'est la douche froide pour les Niçois dans cette première période, eux qui ne parviennent pas à se montrer dangereux devant leur public malgré un Ben Arfa des grands soirs mais qui sera cependant largement récompensé par la suite.
Ben Arfa envoie les Aiglons en haute altitude
Au retour des vestiaires, les hommes de Puel mettent nettement plus en danger ceux de Stéphane Moulin. Plus rapides et plus explosives avec un Ben Arfa qui prend plus encore les choses en main, les percées niçoises font mal à l’adversaire. Très mal. Si Angers ne craque pas, il le doit beaucoup à son milieu Romain Saïss qui intercepte chacune ou presque des offensives niçoises. Les Aigons ont beau systématiquement se porter dans la surface de réparation, ils se montrent tout bonnement incapables de mettre en danger Alexandre Letellier. Et ce malgré un match emballant dont ils sortiront cependant vainqueurs. Le tournant du match a ainsi lieu à la 78ème lorsque Seri offre un penalty aux siens suite à une faute de Traore. L'erreur est légère mais Jérome Miguelgorry désigne le point de pénalty sans sourciller. La sentence est transformée d’une frappe croisée à contre-pied de Ben Arfa (1-1). Quatre minutes plus tard, l’arbitre désigne à nouveau le point de pénalty sur une main de Manceau après un centre de Hult. Plein de sang froid, Ben Arfa prend à contre-pied Letellier une fois encore, s'offre un doublé mérité et récompense la domination des Aiglons à la 84ème (2-1). Sur la voie royale et face à une équipe angevine qui aura croisé le fer avec ses propres limites, les hommes de Claude Puel s'imposent dans une Allianz Riviera en fusion. Dans une Ligue 1 paradoxale, les voilà sur le podium, au moins provisoirement. Et si ces Aiglons-là étaient aux aussi candidats à la C1 ? Ce n'est pas le double buteur du soir qui nous encouragera à penser le contraire.