- Ligue 1
- Aurelien Renault
4 octobre 2015. Voilà la date à laquelle il faut remonter pour trouver trace du dernier revers de l’OM à l’extérieur en Ligue 1. C’était à Paris (1-2) à la suite d’un match pourtant très convaincant. Incapable de l’emporter au Vélodrome depuis le 9 septembre dernier (une éternité), Marseille se plait à flâner aux autre coins de la France et ce n’est pas sa victoire solide obtenue sur la pelouse du Stade Malherbe de Caen qui ira à l’encontre de cette vérité. 7ème du Championnat avant le derby rhodanien de ce soir, l’OM capitalise sur ses voyages et reste malgré tout un candidat assez crédible pour le podium en fin de saison. Surréaliste, à l’image de cette saison de Ligue 1 bien étrange.
Caen et Bazile malheureux
Le déplacement de l’OM au stade Michel d’Ornano aurait dû prendre une tournure délicate pour les visiteurs dès la 8ème minute. Bien lancé dans l’intervalle par Emmanuel Imorou, le revenant Hervé Bazile rentre dans la surface marseillaise par la gauche et adresse le geste parfait face à Steve Mandanda indécis dans sa sortie : un piquet du gauche subtile qui lobe le portier international et s’en vient mourir dans les filets olympiens. D’Ornano explose, à raison. Le juge de ligne signale un hors-jeu, à tort. La chance caennaise est passée. Loin du mistral du Vél’, poussé par d’autres vents, Marseille est conquérant et va ouvrir le score dans la foulée. Au cœur de la surface, Barrada s’arrache et donne à Batshuayi qui reprend instantanément. Le ballon est repoussé sur sa ligne par Imorou mais la goal-line technologie s’en vient valider l’ouverture du score marseillaise. Etrangement, le match vient donc de passer de 1-0 pour Caen à 0-1 pour l’OM.
Marseille, le vent en poupe
Andy Delort un peu moins en jambe, le Stade Malherbe peut compter sur Julien Féret pour faire quelques différences et son duel de technicien avec Lassana Diarra donne le tempo à une partie agréable. Joueur comme à son habitude, Caen tente mais s’expose. Sur un contre rondement mené, Batshuayi percute plein axe et adresse une galette à George-Kevin Nkoudou qui trompe de l’intérieur un Vercoutre jusque là parfait sur sa ligne. Mais comme l’OM cultive les paradoxes, ses joueurs trouvent le moyen de relancer Malherbe quelques instants plus tard, lorsque Mandanda est trop court sur une sortie et qu’un coup-franc bien frappé de Julien Féret vient ricocher sur la tête de Ronny Rodelin, finalement buteur après un face à face manqué auparavant. A l’abordage, Caen attaque fébrilement et l’OM ne se fait alors pas prié pour reprendre un break d’avance. Après avoir touché la barre, l’excellent et très actif Bouna Sarr conclut d’une reprise de volée parfaite un caviar de l’entrant Romao. Un but de grande classe qui vient consacrer la victoire de visiteurs qui auraient pu l'emporter plus largement face à un adversaire largement émoussé. Alors que Caen patauge, n’a plus gagné depuis novembre et voit sa place dans le top 10 menacée, l’OM continue à faire danser l’oscillogramme. Et ça dure maintenant depuis plus de trois mois.