- Coupe de France
- Alan Bernigaud
Bien que privé de Lassana Diarra retenu à Lausanne par le Tribunal Arbitraire du Sport, Michel a aligné l’équipe la plus compétitive possible au contraire du duo adverse Martini-Baills qui a préféré laisser les joueurs cadres au repos. Pourtant, dès la première minute, ce sont bien les visiteurs qui sont tout proches d’ouvrir le score. Sur un coup franc placé à côté du poteau de corner, Yabo saute plus haut que tout le monde et parvient à placer une tête surpuissante, mais Steve Mandanda réalise comme souvent une parade magistrale et repousse en corner (1ère). Sur le coup de pied de coin, personne ne touche le ballon et Mathieu Deplagne se retrouve seul à deux mètres des buts, mais il rate incroyablement le ballon (2e). Après cette double occasion ultra dangereuse pour les Héraultais, l’OM s’empare du ballon et le conserve, mais ne se montre pas assez percutant pour inquiéter le portier adverse. Pire, Montpellier se retrouve de nouveau tout proche de marquer par l’intermédiaire de Jamel Saihi qui après un corner mal dégagé reprend aux vingt mètres de volée et c’est Karim Rekik qui détourne sur sa ligne le ballon alors que son capitaine semblait battu (22e). Après ça ? Plus rien ou presque mis à part une frappe intéressante de GK N’koudou repoussée avec difficulté par Jonathan Ligali une nouvelle fois au top (30e). C’est d’ailleurs ce même N’koudou qui va réussir à débloquer la situation pour son club. Après un une-deux effectué avec Cabella, l’ancien Nantais percute dans la surface et centre pour Michy Batshuayi aux six mètres, mais Bensebaini va détourner le ballon dans ses propres filets (42e). Les tribunes dégarnies du Vélodrome, qui n’ont jamais cessé de chanter malgré cette nouvelle période infâme, semblent alors libérées d’un poids. Et tant pis si ce but est à l’image du match, laid, l’OM rentre aux vestiaires avec un but d’avance.
Dja Djédjé, buteur puis fautif
Dès la reprise de la seconde période, les hommes de Michel se portent immédiatement vers l’attaque et s’installent dans la moitié de terrain montpelliéraine. Les Olympiens vont profiter de ce temps fort pour doubler la mise par l’intermédiaire de Brice Dja Djedje. Bien lancé par Mauricio Isla, Bouna Sarr perd son duel avec Ligali mais le ballon revient dans les pieds de l’Ivoirien qui, pourtant très excentré sur le côté de la surface, va frapper en première intention dans la lucarne opposé (54e). Dja Djédjé qui inscrit ainsi son premier but avec l’OM depuis son arrivé au club en 2013, va deux minutes plus tard être fautif et perdre le ballon au milieu de terrain. Yatabaré s’en va affronter en face à face Mandanda mais Cap’tain Steve va une nouvelle fois se montrer impérial en détournant le ballon en corner (56e). Le portier olympien va même jouer le papa en poussant une gueulante à Dja Djédjé venu râler auprès de l’arbitre. Le deuxième but des locaux va anéantir les derniers espoirs montpelliérains qui vont se replier dans leur moitié de terrain et laisser le ballon aux Marseillais. Juste après être rentré à la place de Rémy Cabella en reprise ce soir, Romao va adresser un bon ballon à Michy Batshuayi qui va réussir à dribbler son vis-à-vis mais voit sa frappe bien repoussée par Ligali (79e). Le Belge va toutefois être victime de l’entêtement de son entraîneur à ne pas le faire sortir même une fois la victoire assurée et se fait blesser involontairement par Bouna Sarr qui lui assène un coup de crampon dans le visage. Même si cette blessure ne devrait pas remettre en cause la présence du seul attaquant marseillais lors du choc de dimanche face à Lyon, c’est une nouvelle alerte sur la faiblesse offensive de l’effectif olympien alors même que l’on est en pleine période de transfert. Dans le temps additionnel, Jonathan Ligali va empêcher que le score ne s’aggrave encore plus en détournant parfaitement une très belle frappe de Bouna Sarr (91e). Grâce à un Mandanda, comme à son habitude, impérial et des joueurs libérés, l’OM attaque la reconquête de son Vélodrome avec cette qualification 2 buts à 0 face à un Montpellier maladroit, au bout d’un match aussi plat que terne.